Quand une partie de l’administration d’Etat prend plus soin des délinquants que de leurs victimes, c’est une bien grande injustice qui s’est installée à la tête du gouvernement et en particulier du système judiciaire.
L’inadaptation de la réponse pénale actuelle à la délinquance en France a été clairement dénoncée en France par un des plus hauts dirigeants de la gendarmerie fin 2013 devant la commission parlementaire de lutte contre l’insécurité. Ceci avec un indéniable courage, surtout en période de déni officiel des réalités.
Le général de corps d’armée Bertrand Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie nationale en tant que directeur des opérations et de l’emploi, a précisé le 18 décembre dernier devant les députés de la commission qu’en 2013 on a comptabilisé une hausse de 4% de personnes mises en cause par ses services alors que le nombre de placements sous écrou « a diminué de 33% »… !
Signalant la lourdeur des procédures administratives « sur le plan juridique » qui complique le travail des gendarmes, le général a observé que « les délinquants le savent et profitent du système »…
A ses yeux, « évidemment l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée », étant « en décalage » avec la réalité du terrain. Cet officier supérieur a souligné que « les auteurs d’atteintes aux biens (cambriolages, vols…), les plus importantes numériquement bénéficient d’un traitement pénal qui leur permet de continuer à exercer leurs activités ». Et, à titre d’exemple, il a révélé que 65% des cambrioleurs interpellés dans le département des Bouches-du-Rhône en novembre 2013 « sont à nouveau dans la nature »…
Fait préoccupant, le mouvement migratoire de la population française qui se poursuit depuis une quinzaine d’années au dehors des 25 agglomérations les plus importantes de France amène des catégories nouvelles de délinquants dans les zones rurales traditionnellement contrôlées par la gendarmerie. Et la notion de « sanctuaire rural » ou périurbain n’existe plus, car la délinquance et l’insécurité y frappent désormais.
Les gendarmes font de leur mieux pour s’adapter à ces mutations sociologiques redoutables et souvent difficiles à contrecarrer, notamment dans le cas des vols dans les exploitations agricoles.
En outre, les enquêteurs de la gendarmerie ont reçu d’étranges directives, comme celles-ci : « Si vous interpellez un mineur d’origine étrangère, vous le libérez car on n’a pas les moyens de mener une procédure à son terme. Il faut un interprète et on n’a pas les moyens de payer des interprètes. »
De plus, les gardes à vue – NDLR : ces G.A.V. pourtant tellement appréciées par le ministre Valls dans d’autres cas de figure quant à eux très idéologiques… – sont soumises à un critère de valeur financière : à moins de 300€ de préjudice, on libère systématiquement les individus interpellés. France, prends garde de perdre ta liberté, car ta Justice f… le camp !
Et ainsi, à la campagne comme en ville, la loi de la Jungle n’est pas loin.