Inventée par l’indescriptible M. Borloo et reprise à son compte par l’Etat-PS sous le signe calamiteux des Verts, l’« Eco-taxe » a mis le feu aux poudres d’une colère qui grondait sourdement depuis des mois.
Outre des initiatives sociétales irresponsables ne satisfaisant qu’une poignée de « bobos » parisiens, la conjonction d’une situation économique désastreuse, de l’inefficacité d’un gouvernement presque manchot, et d’une fiscalisation aveugle et effrénée a fait exploser la Bretagne. Et elle provoque déjà des remous dans le reste de la France. Même si l’Ouest était devenu un vivier d’électeurs socialistes – d’origine catholique – aujourd’hui l’heure du divorce semble avoir sonné avec le régime. Même quand celui-ci enclenche la marche arrière sur l’éco-taxe, le mouvement des « bonnets rouges » continue à avancer, jusque dans la cour des sous-préfectures bretonnes. En frappant avant d’entrer, mais avec un engin agricole transformé en bulldozer… Quand on a perdu son emploi, et qu’on entend le mot impôt dans la bouche d’un fonctionnaire, on s’empare des charrues sans vouloir passer pour des bœufs… Et les « portails » fiscaux peu ou prou incendiés se tassent sur les routes au lieu de taxer les camions. Hélas, la tentation de la violence n’est jamais loin du désespoir.
L’Etat-PS voulait-il leur faire boire la taxe jusqu’à la lie ? Les transporteurs et les agriculteurs, et bien d’autres Français menacés par un fiscalisme et un bureaucratisme sans précédent, pourraient réclamer quelques changements…
Dans le Midi, on dénonce « les charges et les contraintes administratives ». Ailleurs aussi, dans un pays de législateurs lilliputiens où le « Code du Travail » comporte 40.000 articles. Illisible… ! En 2013, Gulliver en a assez, et veut se remettre debout pour retourner travailler, sans être ni ligoté ni spolié. Serait-ce trop demander ?
