Qu'attendre du second mandat d'Obama ? - France Catholique
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La justice de Dieu
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Qu’attendre du second mandat d’Obama ?

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Les quatre prochaines années ne seront pas de bonnes années pour les catholiques pratiquants, ni pour quiconque partage les croyances judéo-chrétiennes. Je suis persuadé que d’ici peu les Catholiques considéreront l’épisode du « précipice fiscal » comme un simple prélude au projet présidentiel d’imposer son idéologie à la Nation.

Bien qu’élu avec 51% des suffrages — c’est la première fois qu’un président est réélu avec moins de voix que pour son premier mandat — Obama s’imagine qu’il a été investi d’une importante mission en novembre dernier. Il réfute l’idée que la pays est coupé en deux parts égales, et toujours de tendance centre-droite.

Cette erreur de jugement a conduit notre Narcissique-en-chef à révéler sa nature profonde: un compromis est, pour Obama, « mon avis, ou rien ».
On ne devrait pas s’étonner de son attitude égocentrique. Les observateurs ont tiré des années avant son élection la sonnette d’alarme sur les discours tenus à ses semblables et autres dénonciateurs de la « droite exécrable » dans son quartier bobo de Hyde Park à Chicago; il se voyait investi pour guider une nation d’abrutis.

Cet homme a osé dire: « Comprenez bien d’où émane d’abord, essentiellement, la vision du changement : de moi.»

Un responsable sportif de Chicago ayant fréquenté Obama alors sénateur de l’Illinois, puis sénateur fédéral, me disait que lors de réunions d’une heure avec Obama, celui-ci parlait cinquante-cinq minutes, puis concluait par ces mots : « Je pense que nous sommes d’accord.» En cas de contradiction, Obama prenait la mouche, et levait la séance.

L’homme qui invoquait « l’espoir pour dominer la peur, l’union face aux conflits et à la discorde » a constamment rompu les règles qu’il énonçait et s’en est exonéré parce que les bonnes âmes bien pensantes des médias — avec leur mépris habituel pour le menu-peuple — se bouchaient les yeux. Pour elles, Obama était membre de cette élite à laquelle elles appartenaient. Et, comme pour tous les narcissistes, ceux qui n’approuvent pas ne sont que des imbéciles.

Joe Klein, de la revue « Time », animateur de l’équipe d’admirateurs-adorateurs d’Obama, a ainsi expliqué l’attitude que lui et ses confrères ont adoptée envers les opposants à la politique de « l’élu » : les Américains sont, d’évidence, mal informés … et les téléspectateurs de FOX News1 sont désinformés. Il est fort difficile d’avoir une démocratie sans citoyens. On ne peut être un citoyen sans faire l’effort de comprendre les activités les plus fondamentales du gouvernement. Il est extrêmement difficile de survivre à la compétition dans le monde si on n’est qu’une nation de gogos.»

Ross Douthat [écrivain, chroniqueur conservateur au New York Times] écrivait à propos de l’Administration Obama : « Elle considère que les questions relatives à la sécurité sociale, au réchauffement climatique, et à l’immigration, sont traitées au mieux grâce à des textes élaborés par les officiels informés… pour elle, la liberté sexuelle est sacro-sainte, et quant aux autres libertés — de la liberté religieuse au droit de port d’arme — elles sont, au mieux, négociables. »

Alors, attendez-vous à un second mandat d’Obama consacré à saper l’Église. Il portera ses efforts à promouvoir non pas la liberté religieuse, mais la « libre pensée ».

Si le Congrès ose se mettre en travers, il appliquera son programme à coups de décrets élaborés par sa bureaucratie d’experts de plus en plus envahissants.

L’Église catholique sera très vraisemblablement chassée de ses activités dans le domaine de la santé au cours des quatre prochaines années. Obama veut un état laïque, et non des institutions religieuses, pour gérer les milliards de dollars d’argent public affectés chaque année aux hôpitaux.

Quelles que soient les sentences des tribunaux sur les libertés religieuses, les 159 nouveaux organismes institués pour « Obamacare » réussiront à l’aide de coûteux textes réglementaires à faire baisser les bras aux évêques qui devront remettre les clés de leurs établissements hospitaliers à « Big Brother ».

La bataille du « mariage pour tous » est perdue d’avance. La prochaine étape consistera à retirer aux Églises leur droit de célébrer légalement les mariages. 2

Encore un peu de temps, et un couple de même sexe, brandissant ses certificats de baptême, introduira une requête devant un tribunal fédéral pour violation de droits civiques parce que le curé aura refusé de les marier dans son église paroissiale. Ne sursautez pas quand le ministère de la Justice d’Obama promulguera un décret soutenant la thèse des plaignants.
Attendez-vous à ce que l’Amérique suive l’exemple de la France — le mariage y est célébré par un magistrat et, seulement après, une cérémonie religieuse peut avoir lieu.

Obama fait la guerre à l’Église car pour lui il n’y a ni vérité absolue ni loi morale naturelle au-dessus de l’État. Il écrit dans son livre The Audacity of Hope (Oser l’espoir) « l’idée même de la liberté raisonnée implique le rejet de toute vérité absolue, de l’infaillibilité de toute idée ou idéologie ou autre « -isme » ou système tyrannique susceptibles de guider les générations futures sur le cap inaltérable menant majorités et minorités à l’inquisition, au pogrom, au Goulag, au jihad.» Jean-Paul II et Benoît XVI ont naturellement réfuté l’idée fausse selon laquelle la démocratie pourrait survivre sans l’appui de la vérité.

Pour Obama tout est relatif. Le fondement de la démocratie est le perpétuel va-et-vient d’opinions et modes diverses. La croyance en un ordre transcendant, en la métaphysique, en une loi naturelle, doit pour lui être remplacée par des concepts remodelables, efficaces et matérialistes. Pour Obama « liberté » signifie « obéissance à la volonté douteuse d’une certaine élite ». Selon Obama, les droits et les libertés sont accordés par l’état, pas par Dieu.

Tableau effrayant ? Hélas, oui. Voilà pourquoi tous les catholiques, et en particulier la Hiérarchie, doivent veiller à ne pas baisser la garde et se préparer à défendre la Foi sur la place publique. Nous serons probablement vaincus, mais au moins c’est au combat que nous tomberons.

Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2013/what-to-expect-in-obamas-second-term.html

  1. NDT: une des rares chaînes d’informations indépendantes de l’Obamania
  2. NDT: aux USA le mariage est célébré au cours d’une unique cérémonie, à l’église ou devant un juge, et authentifié par un certificat officiel servant de pièce d’état-civil.