Procès à Lyon - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Procès à Lyon

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Aujourd’hui, s’ouvre au Palais de justice de Lyon un procès singulier, puisque seront assis au banc des prévenus le cardinal archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, l’archevêque d’Auch, Maurice Gardès, l’évêque de Nevers, Mgr Thierry Brac de la Perrière, le père Xavier Grillon. On sait le motif de cette comparution : l’attitude de la hiérarchie ecclésiale face aux crimes des prêtres pédophiles, en l’espèce ceux commis par un prêtre lyonnais, le père Bernard Preynat. Il convient de rappeler, parce que les médias ne se donnent pas toujours la peine de le faire, que ces crimes ont été commis sous l’épiscopat du cardinal Decourtray et que certains d’entre eux datent même de la fin des années soixante-dix. Qu’importe, dira-t-on, puisque dans pareil domaine il ne saurait y avoir de prescription et que la souffrance des victimes se prolonge parfois une vie durant.

Faut-il rappeler aussi qu’en août 2016 une première procédure avait abouti à un classement sans suite, le parquet estimant qu’il n’y avait pas eu, de la part du cardinal, de volonté « d’entraver l’action de la justice en cachant la vérité ». François Devaux et les membres de l’association La parole libérée n’en ont pas moins voulu poursuivre leur action en justice : « Gagner n’est pas notre préoccupation première, déclare-t-il. Nous voulons avant tout porter le débat de la non-dénonciation publiquement. » Un verdict différent de celui de 2016 paraît, en effet, improbable. Le souci premier des intéressés est de donner le maximum d’éclat public et médiatique à leurs accusations.

On verra bien. La justice doit suivre son cours, en respectant les droits de l’accusation et ceux de la défense. Mais que sortira-t-il, en définitive, de cet événement judiciaire ? On souhaite qu’il débouche sur la vérité et l’équité, même si c’est terriblement difficile. Le cardinal Barbarin a reconnu publiquement ses erreurs. De là à en faire le bouc émissaire d’une affaire antérieure à son arrivée à Lyon, il y a une distance qui ne me semble pas toujours respectée. Faire peser sur sa personnalité tout le poids de pareils drames, ce n’est ni juste, ni équitable.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 7 janvier 2019.