Des dizaines de morts parmi les partisans des « Frères musulmans » qui protestaient à nouveau dans les rues du Caire contre la destitution du Président Mohammed Morsi, leur ami : l’armée égyptienne a fait usage de ses armes, face à des groupes islamistes eux-mêmes souvent violents.
Outre des grenades lacrymogènes, les soldats ont utilisé leurs fusils, pour repousser ou disperser les manifestants rassemblés sur deux places de la capitale. D’autres heurts ont eu lieu dans des villes de province. Une église chrétienne copte y a été incendiée. Déjà monté de plusieurs crans, le baromètre égyptien vire à l’orage.
Ce malheureux pays, dont la population conserve un fond pacifique mais peut se laisser entraîner dans des mouvements inconsidérés dans le contexte d’une misère persistante, va-t-il basculer dans une guerre civile fatale ? Ou bien va-t-il enterrer ses morts et négocier un lendemain problématique dans une région du monde qui reste une zone à risques comme un terrain miné ? L’affaire est grave.
L’avenir du monde arabe en dépend, et, plus largement, se trouve en jeu la paix au Moyen-Orient et, comme par ricochets… dans le monde entier.