Pourquoi manifester à nouveau le 5 mai ? - France Catholique
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Pourquoi manifester à nouveau le 5 mai ?

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C’est dimanche, et un dimanche dont nous nous souviendrons car il est le premier beau jour de ce printemps 2013 : nous étions fatigués de la pluie, fatigués du vent, fatigués de la grisaille… Mais ce matin le soleil était déjà si fort, si beau, si présent que Natacha envisage même de nous faire déjeuner dehors … Pourquoi pas, en effet : la lumière d’aujourd’hui est pleinement réjouissante : nous offrant, non pas la chaleur d’un four, mais celle idéale du meilleur avril.

Mais avant cela nous allons nous rendre à Saint Aubin, l’église du Prunier, devenu faubourg de Bouchemaine…

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De retour, je me précipite sur un papier pour y jeter quelques notes qui me serviront à me persuader d’aller manifester le 5 mai… tout en m’inquiétant de savoir s’il est bien « régulier » de m’être distrait au cours de la messe en commençant à développer mon argumentaire pendant l’offertoire : comment répondre à l’accusation d’homophobie sans cesse opposée aux manifestant du 13 janvier et ceux du 24 mars ? J’ai rencontré des personnes qui sont épouvantées d’être prises pour de tels personnages, mais moi je ne ressens aucune culpabilité à cet égard…

Et les arguments sont tombés au creux de mes neurones, irréfutables quoique paradoxaux ! Je ne sais si mon lecteur me suivra dans ces méandres mais il me semble nécessaire de formuler précisément en quoi Messieurs Hollande, Ayrault et Harlem Désir sont les vrais homophobes, en compagnie des porte-voix du couloir elgébété.

Le point de départ est de récuser l’accusation : l’homophobie n’est en rien de notre fait, pour la raison simple que notre devoir est d’aimer tout un chacun, sans distinction de race, de sexe, de mœurs, d’apparence, de choix, de nationalité, de niveau scolaire ou universitaire etc. : aimer, c’est-à-dire vouloir le meilleur pour tous, et notamment les homosexuels, et donc en aucun cas avaliser envers eux le mensonge, quel qu’il soit. (Certes, cette définition de l’amour ne voisine que fort peu avec le « ressenti » de la plupart des gens, qui confondent allègrement amour et passion, amour et acte sexuel… Mais il est normal d’aller au plus haut de la signification de ce mot.)

Aimer exige la vérité : on ne peut aimer quelqu’un en lui mentant. « Quelle vérité », murmure Ponce-Pilate ? Qu’il ne peut exister de mariage qu’entre deux êtres dont les différences sont complémentaires en vue d’assurer le don de la vie sans artifices, sans s’illusionner, sans recourir à des techniques indignes du fait qu’elles sont le fait d’un commerce, qu’il soit d’état (commerce électoral en vue d’être réélu par exemple) ou d’entreprises (alors monnayé). Je pense ici aux femmes porteuses (et non mères), pour la plupart rétribuées ; aux laboratoires, qui facturent « un max » ! Pour des gens qui font la chasse aux patrimoines, c’est peu brillant !

Refuser le mariage prétendu « pour » tous mais dans les faits essentiellement « pour » les homosexuels c’est en effet vouloir le meilleur « pour » ces homosexuels : ce meilleur est simple à exprimer, ce concept de mariage ne tenant pas la route : il est faux, il est absurde, il est mensonger ! On dirait un os qu’on lance aux chiens afin d’avoir la paix et de passer aux réformes plus consistantes que soutiennent au gouvernement comme à la présidence les Grands orientalistes, gourous invisibles mais omniprésents… Ils ont fait leur nid au sein de nos institutions, coucous plus voraces que les oiseaux du même nom.

Mais les manifestants des 13 et 24 n’ont pas élu les « dealeurs » de concepts dont le siège commercial se trouve Rue Cadet : comment, sans être quelque peu totalitaires et partisans d’un « parti unique », avoir fait entrer dans le saint des saints où se joue le destin et l’avenir de notre peuple ces gens qui ne représentent qu’eux-mêmes, une toute petite fraction de ce peuple : précisément un deux-cent quinzième ? (Les homosexuels ne représentent, il faut toujours le rappeler, que 2,5% de notre population, et le plus grand nombre d’entre eux ne veut même pas entendre parler de ce monstre culturel qu’est le « mariage pour tous ».)

Les manifestants des 13 et 24 ont assumé leur prise de risque et d’incompréhension, de rejet, d’insulte : ce qui n’a pas manqué ! Jusqu’au Secrétaire général du Parti socialiste qui les a traités d’extrémistes et même de fascistes, reliant ainsi, pour mieux les injurier, le ridicule à l’odieux.

Mais le fascisme, lecteur, qu’est-ce donc ? Qu’elle est sa définition exacte ? Chacun peut rendre une courte visite au Petit Larousse, qui le définit ainsi : « Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé par Mussolini sur la dictature d’un parti unique, l’exaltation nationaliste et le corporatisme. // Par extension : doctrine visant à la substitution d’un régime autoritaire à un régime démocratique. »

Ah ! voilà qui m’interroge : est-ce vraiment cela que nous avons voulu faire ? Bouleverser la France ? La jeter dans l’aventure extrémiste ? Installer une dictature ? Valider le corporatisme et l’exaltation nationaliste, nous qui n’étions que de simples amoureux de notre patrie, désireux de voir reconnu le droit des enfants de venir au monde entourés d’un vrai père et d’une vraie mère, et non de femmes ou d’hommes ayant bouleversé le calme des labos, réclamé les soins de dizaines de mécaniciens et de techniciens ? (Et nous sommes toujours ces amoureux et ces « désirants », malgré le chef de l’État, qui semble nous avoir éxilés en quelque désert du Causse… Nous savons de source sûre qu’une civilisation peut avoir des ratés, des accidents, des imperfections, mais n’existe que par la formulation précise de principes immortels : la société ne tient debout que par le respect qui leur ait porté. Toute manipulation déviante de ces principes incline la société vers sa mort.)

Réfléchissons ensemble, lecteur ! Je prends d’abord la formule « dictature d’un parti unique ». Les manifestants furent et restent multiples : chrétiens (protestants, catholiques, orthodoxes…), agnostiques, musulmans, juifs, sans religion, patriotes, sans opinions politiques ou tout le contraire, citoyens ordinaires habitués à ne jamais protester si bien que pour la plupart ils n’avaient jamais manifesté avant le 13 janvier, au contraire de moi, déjà vieux routier en ce domaine… Donc en vérité certains appartenant à différentes organisations enregistrées sur les registres de la République comme convenables et non totalitaires… et certains autres, les plus nombreux, à aucune.

L’immense foule du 24 mars – je rappelle à mon lecteur que ces manifestants étaient un million quatre cent mille au minimum, contrairement à ce que prétendent absurdement et menteusement les policiers chargés de compter et qui, à l’évidence, avaient perdu leur règle à calculer… – cette foule ne formait absolument pas un « parti », qui de plus n’aurait pas été « unique » vu les disparités considérables caractérisant leur rassemblement, au grand dam de certains qui l’auraient désirer, étant donné qu’ils savent de quoi ils parlent, eux qui ont monopolisé les régions, sauf une, les départements, sauf quelques-uns, les villes importantes : tout cela obtenu en mentant affreusement sur les capacités de leur « parti » (on vérifie aujourd’hui leur incompétence en économie !) ; en calomniant (avec brio et impudence) leur adversaire ; en exaltant l’intégrité de leur parti, oubliant seulement de mentionner son sectarisme, son intolérance si nettement affichée par le Président de la République (avec ces ministres et ses élus) au soir du 13 janvier, alors qu’il avait promis de n’agir point en chef de formation mais au nom comme en faveur de tous les Français.

J’ajoute avec joie que ces foules ne revendiquaient en rien « l’exaltation » de la nation et pas davantage ne voulaient mettre en avant une « corporation » particulière. Enfin, à aucun moment ils n’ont réclamé que « le régime démocratique » soit déclaré mort afin d’installer à sa place un « régime de nature autoritaire » ou même totalitaire : par contre, ils ont été traités d’une façon qui m’a scandalisé par le Secrétaire général du Parti socialiste – les mots « extrémistes » et « fascistes » ne sont pas innocents et constituent une insulte qui mériterait le tribunal ! –, et qui a démontré à quel point ces « Français-là », c’est-à-dire nous autres manifestants, ne méritent qu’irrévérence et mépris. (Par contre, les envahisseurs du local en lequel le parti tenait sa réunion ont été chaleureusement reçus. Merci pour eux, mais nous, nous réclamons l’« égalité » de traitement !)

J’ai été surpris parce que je n’imaginais pas que la formation dirigée par Monsieur Harlem Désir puisse être tombée si bas : désolation. Sincères condoléances. Ce pauvre homme, certainement entraîné par une passion difficilement avouable, doit n’avoir aucun sens du ridicule et encore moins celui de l’exactitude : ce qui doit l’embarrasser quand il lui faut s’adresser à ses ouailles… Tout cela d’autant plus stupéfiant que cet homme a été voulu à cette place par notre président lui-même, qui devait pourtant savoir qu’il n’avait pas les qualités requises ! Il a été ainsi le grand manitou d’un parti possédant quasi tous les pouvoirs, même celui de nous mettre plus bas que terre : ce qui d’ailleurs nous est égal, car « ce qui est excessif est insignifiant » (dixit Talleyrand).

Donc, il me faut expliquer en quoi les « marcheurs » du 13 et du 24 sont à considérer plutôt « homophiles » qu’« homophobes » – pour garder ces catégories suspectes de non-sens mais qui embrasent à ce point les gosiers de nos flagellants qu’il vaut mieux continuer à s’en servir. Cette seconde qualification convient bien mieux aux tenants du « mariage pour tous », pour les raisons déjà invoquées.

En fait et en outre, nous militons pour que les homosexuels ne soient pas les victimes de doctrinaires réellement totalitaires – il suffit de voir, notamment, comment le planningue coïtal, qui n’a en effet rien de « familial », a mis la main sur toute la jeunesse de ce pays, préoccupé essentiellement par leur vie sexuelle dont il se croit le dépositaire. Jamais il n’est venu à l’esprit des militantes de cette institution, subventionnée à coups de dizaines de millions d’euros, qu’il existait des solutions alternatives à la contraception chimique, si nocive pour le corps des femmes, ou au caoutchouc emblématique que leurs discours multipliés à l’infini érigent tel une idole romaine du temps des Césars ; l’avortement suscite chez elle de véritables comportements de haine envers les femmes qui sont hostiles à cette mutilation, solution unique autant qu’inique au désarroi des femmes méritant vraiment la désignation de femmes en détresse, minoritaires au demeurant parmi les 220.000 interruptions volontaires de grosses pratiquées chez nous… aux frais même de ceux qui élèvent haut et fort leur indignation. De même, l’on sait qu’existent plusieurs stratégies susceptibles de faire reculer le sida : continence régulée, limitation du nombre de partenaires de débauche, fidélité à l’ami d’infortune, au moins relative.

On fait ainsi endosser à la majorité des homos la responsabilité de la décadence effrayante des mœurs de notre société alors qu’elle ne relève que d’une minorité des leurs, super-activiste… ainsi que d’une autre minorité, moins voyante mais tout aussi engagée dans l’enfer du sexe, composée d’hétéros.

Les marcheurs du 13 et du 24 militent pour que se retrouve le sens de l’être humain chez les homos aussi bien que chez les hétéros ; de la personne dont la dignité est bafouée par les surenchères, insupportables intellectuellement comme moralement, du « je fais de mon sexe ce que je veux » alors que tout un chacun ne peut que savoir que ces abus de sexe ont conduit à la mort des millions de jeunes depuis que le sida est apparu comme il avait envoyé à la tombe d’autres millions d’hommes et de femmes au temps de la syphilis, qui d’ailleurs n’a pas disparu et remonte dans les statistique. Ainsi, le maître mot de l’univers des partouziers, homos ou non, n’est autre que ceci : tout, même la mort des autres, plutôt que de veiller à rétablir une morale sexuelle digne de ce nom. Inutile de dire qu’ils ont leur partisans bien installés et tout puissants dans quasi tous les médias : c’est une autre sorte de dictature…

Je sais parfaitement que les homos sont mis en avant comme autrefois on mettait au-devant des troupes mercenaires afin que les première salves de flèches ou de balles leur soient destinées : le but lointain ne les concerne pas, n’a plus rien à voir avec eux. Quoi donc ? Seulement la destruction de la civilisation héritée des dizaines de millions d’hommes et de femmes ayant « fait » ce pays qui est le nôtre, mais qui n’est plus du tout celui des minorités d’intellectuels qui n’ont du peuple que des notions plus vagues que les brouillards d’automne.

Oui, être homophobe c’est réduire ces « personnes » à leur sexualité, en leur proposant le marché de l’artifice afin de se les attacher électoralement. C’est ce que je ressens de plus en plus, subodore : sinon, il y a longtemps que Monsieur Hollande aurait rangé sa loi dans un casier de gare en Guyane.

Je n’ai aucune estime pour le militantisme elgébété, fer de lance de l’intronisation de la théorie purement abstraite du mélange des « genres » et de leur interchangeabilité : si je proteste, c’est que ces gens-là n’ont strictement aucun droit de virer comme chaussette puante le pays qui est le mien ainsi que celui de mes enfants et petits-enfants. Mais je n’ai aucune hostilité envers ces pauvres homos, manipulées par des groupes sans scrupules et sans états d’âme, dont les visées politique et culturelles sont planétaires : en vue de l’installation du véritable « meilleur des mondes », celui-là vraiment à la fois utopique, anti-démocratique et totalitaire. Fasciste en somme.

Messieurs Hollande, Jean-Marc Ayrault et Harlem Désir en sont les pionniers et de ce fait je les qualifie d’anti-humanité en même temps qu’homophobes. Ils ne seront pardonnés que lorsqu’ils l’auront demandé. Par ailleurs, je crois qu’ils sont trop lourds d’esprit pour avoir conscience de ce qu’ils font.