Pour saluer La Parole Libérée - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Pour saluer La Parole Libérée

La Parole Libérée, l’association fondée à Lyon pour défendre la cause des victimes du Père Preynat annonce sa probable dissolution, ayant accompli l’essentiel de sa mission. C’est l’occasion de la saluer en dépit des désaccords que l’on a pu avoir avec elle.
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Le Palais de Justice de Lyon et la basilique de Fourvière.

Le Palais de Justice de Lyon et la basilique de Fourvière.

© Benoît Prieur / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0

« Il est l’heure pour la parole libérée, pour nous, de reprendre nos vies, de s’occuper de nos proches, de nos familles, de nos amis, d’être à la hauteur de leurs soutiens indéfectibles et de continuer le combat sous d’autres formes que celle qui nous a tant animée et accaparée avec l’association. Une expérience riche, douloureuse, qui nous permet de dire que vous avez, avec la Parole libérée, changé le cours de nombreuses vies. » J’ai voulu à tout prix citer ce passage de l’association La Parole Libérée, fondée pour la défense des victimes du père Preynat, afin de la saluer au moment où elle envisage de se dissoudre, estimant que l’essentiel de sa mission était accompli. Je le fais d’autant plus que j’ai eu avec elle un très vif désaccord, lorsque ses animateurs ont décidé de faire du cardinal Barbarin la cible principale de leur stratégie offensive. Un procès Barbarin, c’était beaucoup plus porteur qu’un procès Preynat.

Je n’abandonne aucune des raisons de mon opposition, que je regrette par ailleurs. Car mon appui à une association de victimes était forcément acquis. Mais pas au prix d’une injustice. Je reconnais néanmoins que la Parole libérée a joué un rôle utile et s’est montrée efficace dans la défense d’une cause aujourd’hui unanimement reconnue.

Il me reste cependant une réserve que je ne puis qu’esquisser. En s’attaquant à la hiérarchie catholique, La Parole Libérée a, sans aucun doute, mis en lumière de graves dysfonctionnements. Je ne suis pas persuadé qu’à vouloir discréditer l’institution frappée d’opprobre elle ait toujours visé juste. Car depuis sa fondation, l’Église doit se battre contre le mystère d’iniquité qui corrode le mystère du Salut. On trouve ce combat dès l’Apocalypse : « Souviens-toi donc d’où tu es tombée, repens-toi… pour manger à nouveau de l’arbre de la vie » (Apo 2, 5).

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 mars 2021.