Après l’avis favorable du « Comité consultatif national d’éthique » à une extension de la PMA (Procréation médicalement assistée) à toutes les femmes quelle que soit leur situation, le porte-parole du gouvernement Macron a estimé ce soir que cela « permet d’envisager une évolution de la législation » dans ce sens. Il a rappelé que c’est « le sens des positions d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle », en faveur des couples de femmes et des femmes célibataires.
Voilà une direction pourtant très dangereuse, que la fondatrice du mouvement néo-féministe « Woman Attitude » Laetitia Pouliquen dénonce comme une « ubérisation de la procréation humaine »… Une ubérisation, dans la mesure où la pratique économique mondiale de cette procréation artificielle offre « une plateforme internationale » de mise en contact direct d’intervenants de plusieurs pays via Internet : ainsi, « l’enfant peut être « fabriqué » par plusieurs « parents » provenant de plusieurs pays, dans le cadre d’un « marché juteux » dénoncé ici, sachant que l’enfant « sera le grand oublié de l’affaire ».
Woman Attitude dénonce « un marché mondialiste libéral qui contourne les lois nationales », et « englobe de nombreuses industries et tiers-parties », sans pouvoir exclure le risque d’éventuels « réseaux mafieux de trafics d’enfants ». Quant aux conséquences médicales, physiques et psychiques d’une telle « évolution sociétale », elles ne semblent pas avoir été sérieusement mesurées. Ceci justifie les mises en garde effectuées ici et là, et dont le gouvernement ferait bien de tenir compte.