Ce n’est pas pour rien que nous annoncions « la montée en puissance » d’une offensive médiatique à l’encontre de l’Église, à propos des affaires de pédophilie. Cette offensive s’est précisée, notamment dans la presse allemande, au moyen de la mise en cause personnelle du Saint-Père, que l’on a voulu atteindre au travers de son frère, Mgr Georg Ratzinger, et du cas d’un prêtre délinquant accueilli pour thérapie à Munich, lorsque le cardinal Joseph Ratzinger en était l’archevêque. De même, on a voulu mettre en cause la gestion du dossier par l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Cela nous a d’ailleurs valu une mise au point vigoureuse et précise de Mgr Charles J. Scicluna (cf. pages 6 et 7 de ce numéro de FC), qui livre à l’opinion le bilan de ce dicastère chargé par Jean-Paul II de centraliser et de juger tous les cas de crimes sexuels commis par des prêtres contre des enfants, dans l’ensemble du monde. Quelle institution s’est montrée aussi transparente dans un domaine aussi symboliquement douloureux ? Faut-il rappeler que les États et leurs appareils judiciaires ont attendu, pour s’alarmer, une prise de conscience nouvelle du crime pédophile, encore justifié par une partie de l’intelligentsia au lendemain de 1968 ?
Il va falloir désormais s’interroger sur la quasi exclusivité de l’opprobre qui s’est retournée contre l’Église catholique, alors qu’on sait pertinemment que ce type de criminalité touche particulièrement l’ensemble des institutions éducatives. Une tribune libre du Monde (en date des 14 et 15 mars) brise pour la première fois le silence sur le tableau général de ce type de perversion, qui concerne l’Éducation nationale, les centres aérés, les camps de jeunes, le scoutisme, les services sociaux, voire même la magistrature chargée de la protection des mineurs, ou bien encore la médecine… L’auteur de l’article, le Père Stéphane Joulain, prêtre et psychanalyste, évoque encore le cas du corps diplomatique et des organisations internationales où la direction des Nations Unies a commencé un travail de purge. Il ne faut pas oublier non plus le monde du sport, lui aussi concerné. Il ne s’agit, évidemment pas, de dégager l’Église de ses responsabilités, mais de prendre une vue exacte du mal, de ses causes et de ses remèdes. La cruelle épreuve que nous vivons devra, tôt ou tard, sortir de son cadre accusatoire pour qu’on envisage les moyens de parer à une pathologie sociale redoutable.
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LETTRE AUX CATHOLIQUES D’IRLANDE
http://www.vatican.va/resources/index_fr.htm
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Lire dans Le Courrier international :
« Le silence du pape face aux scandales de pédophilie »
Dans Le Monde :
« Eglise catholique: crédibilité gravement ébranlée »
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41942037@7-60,0.html
et, plus intéressant, la tribune du Père Stéphane Joulain :
« Je viens de lire la énième attaque contre le célibat consacré dans l’Eglise catholique, fondée sur un pseudo-rapport qui pourrait exister entre celui-ci et la pédophilie. Il est vrai que le célibat consacré questionne et cela est bon, mais il est aussi faux qu’il existe un lien de causalité entre les deux. Hans Küng ne comprend malheureusement pas grand-chose au fonctionnement de cette grave pathologie de l’objectivation sexuelle (Le Monde du 5 mars). » […]
http://www.lemonde.fr/opinions
Dans La Vie
« Les pièces du dossier », par Jean Mercier :
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/les-pieces-du-dossier-16-03-2010-4483_16.php
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Dans Le Figaro :
« Georg Ratzinger admet avoir eu connaissance d’abus physiques »
http://blog.lefigaro.fr/berlin
Avec un intéressant forum qui met en cause le titre pas vraiment en rapport avec le contenu de l’article de Patrick Saint-Paul.
Henri Tincq sur slate.fr
http://www.slate.fr/story/18403/curee-pretres-pedophiles-allemagne
avec ce forum qui nous concerne :
« La France Catholique » porte-parole de l’Eglise ?
Soumis par esteve .
Votre article ne laisse pas de m’étonner… Il semble rédigé dans le seul but de dénoncer le malheureux Hans KÜNG, » le plus violent opposant à Benoît XVI » selon vous, pourtant marginalisé dans l’Eglise depuis fort longtemps en raison de ses positions progressistes. On comprend mieux quand on lit quels sont les arguments spécieux des « psychanalystes et éditoralistes proches de l’Eglise catholique » : le journal « La France Catholique » n’est-il pas la bible – si j’ose dire – de toute la droite intégriste ? Règnerait-elle sans partage désormais sur l’Église ?
P.S. « gravioribus », soit dit en passant est un comparatif et non un superlatif, ce qui donne un sens un peu différent au texte du cardinal RATZINGER…
esteve
Une offensive contre l’Eglise catholique ? (Paul Barelli dans Le Petit Niçois)
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Quelques arguments en défense de l’Eglise