Patrice Martineau, avec ses fils, en trio, en concert les 4 et 6 novembre, Paris et Versailles - France Catholique
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Patrice Martineau, avec ses fils, en trio, en concert les 4 et 6 novembre, Paris et Versailles

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Aimez-vous la poésie française, celle qui va de Jauf­fré Rudel (1100-1148) à Aragon, en passant par Rute­bœuf et Musset ? Et la chanson française, celle qui va des chants populaires d’Ancien Régime à Brassens et Léo Ferré ? Alors, vous ne pouvez pas passer à côté du dernier CD de Patrice Martineau.
Bien sûr, on peut trouver des chansons des frères Martineau (Patrice et Roger) sur Internet et se composer son concert personnel pour son smartphone. Mais ce n’est pas la meilleure façon d’entrer dans l’univers de Patrice qui compose soigneusement ses disques, comme ses spectacles, de manière à ce que chaque chanson prépare la suivante. Il crée ainsi, par petites touches, un climat qui envahit le cœur et marque la mémoire. Tel est le cas de cet album qu’on ne peut s’empêcher d’écouter plusieurs fois à la suite. On se laisse prendre par des adaptations très personnelles de certains monuments de la chanson, comme par les créations de Patrice Martineau qui ne leur cèdent en rien en qualité littéraire et en émotion.

C’est tout un univers culturel qui se découvre, sur un mode nostalgique renforcé par l’accompagnement d’un accordéon qui remue les tripes. L’amour et l’amitié, confrontés au temps qui passe, en sont le thème majeur. Certes, Patrice Martineau se retrouve « riche de ses cheveux d’argent », mais il y a autre chose que la tristesse de voir la jeunesse s’échapper. L’espérance est là, une vraie foi en la beauté de la vie, confortée, on l’imagine, par la fierté d’avoir transmis sa passion musicale à trois de ses fils, musiciens de talent, qui ont chacun leur carrière indépendante, mais qui aiment aussi travailler avec leur père. Cela confère au spectacle une ambiance incomparable sans parler de la qualité musicale irréprochable.

Un mot sur l’interprétation vocale : elle est sans effets appuyés, tout en douceur, avec une voix que d’aucuns ont comparée à celle d’Hugues Aufray. Et on croirait facilement qu’on pourrait l’imiter. Mais alors on découvrirait encore plus les subtilités d’un chanteur unique.

Loin des radios qui le snobent, Patrice Martineau ne s’est jamais découragé et il reçoit aujourd’hui la récompense d’un public fidèle, et qui se renouvelle, au prix de tournées incessantes dans des centaines de salles à travers le pays. Le vendredi 4 novembre à Paris et le 6 à Versailles*, Patrice et deux de ses fils (avec Daniel Facérias en invité « surprise ») interpréteront une partie du dernier album et des chansons d’un répertoire trentenaire que beaucoup d’entre vous connaissent par cœur.

CD Patrice Martineau & fils en trio,

10 titres, Rejoyce, 15 e, www.martineau-pr.com

Le 4 novembre à l’espace Bernanos, 4 rue du Havre 75009 Paris, à 20 h ;

le 6 novembre au centre culturel 3 ND, 3 rue des Missionnaires 78000 Versailles, à 16 h.

billetweb.fr/patricemartineau