Pas d’encre dans la machine: le crime de sang effacé - France Catholique
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La justice de Dieu
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Pas d’encre dans la machine: le crime de sang effacé

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L’administration judiciaire française effectue des progrès extraordinaires en matière de procédure pénale : cette semaine au Parquet de Bobigny, le manque d’encre dans un télécopieur a permis une mesure de clémence inattendue mais radicale. Le principal suspect d’un crime de sang, sorti de la maison d’arrêt de Villepinte pour être interrogé dans l’affaire du meurtre d’un « disc-jockey » battu à mort en 2011 dans le « 93 », a été relâché hier, blanchi subitement pour cette raison d’une simplicité désarmante…

Le soir même, le ministre de la Police Manuel Valls vantait d’un ton très assuré à la télévision ses propres prestations, et les efforts de sa collègue de la Justice Christiane Taubira pour éviter la récidive… Un syndicat d’officiers de police explique que la complexité croissante de certaines tâches administratives a alourdi le travail des enquêteurs. On a ainsi fait passer en 20 ans des délais de notification des gardes à vue de 30 minutes à 1h30, du fait de la multiplication des documents, procès-verbaux et tableaux divers…

Mais ici, l’absurdité confine au prodige : quand il n’y a plus d’encre dans les machines, les traces de sang disparaissent des dossiers d’affaires criminelles. Cependant, cette fois-ci, malgré son indulgence proverbiale, Mme la ministre de la Justice Christiane Taubira a accepté l’ouverture d’une enquête… Sera-t-elle confiée à un fonctionnaire nommé Courteline ?