En recevant Hassan Rohani à l’Elysée, premier voyage à Paris d’un dirigeant de ce pays depuis quinze ans, la France joue à nouveau la carte de la coopération avec l’Iran, une fois conclu l’accord nucléaire avec lui. A la clé, des signatures de contrats fort utiles pour l’économie française, malgré des divergences diplomatiques persistantes : résultats probants, une des plus grosses commandes de l’histoire d’Airbus avec 118 appareils, des chantiers ferroviaires pour Alstom, un plan de reconquête pour Peugeot PSA, des accords pour Sanofi et Suez…
Face à la main tendue de François Hollande, le dirigeant iranien s’est déclaré « prêt à tourner la page », après avoir rendu un hommage reconnaissant à… Giscard pour… avoir accueilli jadis en France l’ayatollah Khomeiny, grand ancêtre de la Révolution islamique… Mais les deux priorités diplomatiques affichées aujourd’hui par l’Iran à Paris sont la lutte contre Daech qui le menace sur sa frontière occidentale, et son litige aggravé avec l’Arabie Saoudite, actuellement sur la sellette.
Toutefois, Rohani n’est pas seul à décider dans son pays. Un récent tir expérimental de missile balistique effectué par l’Iran a encore fait froncer le sourcil des diplomates européens… Les échanges avec le Moyen-Orient, une idée toujours enrichissante ?