À l’occasion du passage de la statue de Notre-Dame de France lors de l’étape parisienne du « M de Marie », le 15 août, l’archevêque de la capitale, Mgr Michel Aupetit, prononcera une prière de consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et Marie.
Développée par saint Jean Eudes (1601-1680) et saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), la dévotion aux deux Cœurs unis a été renouvelée lors de différentes apparitions, comme celle, mariale, de la rue du Bac en 1830, où les deux Cœurs figurent au revers de la médaille. L’idée est aussi revenue à Fatima (Portugal), en 1916, lorsque l’Ange, s’adressant aux bergers, rappela que « les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications ».
Cette union des Cœurs se retrouve dans la liturgie catholique, puisque la fête du Cœur immaculé de Marie est célébrée le lendemain de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus :
« Anges, dites-moi, je vous prie,
Quel est ce beau brasier de feu ?
C’est le Cœur du Fils de Marie
Et du Fils unique de Dieu.
[…]
En louant ce Cœur adorable,
Je loue avec proportion
Le Cœur de sa Mère admirable,
Tant est grande leur union.
Ce n’est que vous seul que j’adore,
Cœur de mon Dieu, Cœur glorieux,
Mais, en vous adorant, j’honore
Le Cœur de la Reine des Cieux.
Chrétien, par le Cœur de Marie
On aime le Cœur de Jésus,
Puisque Jésus a pris la vie
Dans son Cœur et dans ses vertus.
Du sang de son Cœur tout de flamme
Le Cœur de Jésus est formé ;
Ils n’ont qu’un Cœur, ils n’ont qu’une âme,
L’un et l’autre doit être aimé.
Âme, perdez-vous sans partage
Dans ces deux Cœurs miraculeux,
L’un avec l’autre vous engage
À n’en voir qu’un seul dans les deux. »
Cantique 40, Les Trésors infinis du Cœur de Jésus-Christ , saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716)