En s’attaquant à son tour à une patrouille de militaires, cette fois à l’aéroport d’Orly, un Français d’origine tunisienne a rappelé samedi à sa façon un des thèmes de cette curieuse campagne électorale enlisée dans des attaques personnelles, la sécurité… En particulier la sécurité face au terrorisme et à la grande délinquance. Quelques jours auparavant, sans doute dans un but électoraliste de court terme, le ministre de la Justice du gouvernement Hollande avait déclaré hâtivement qu’il paraissait envisageable de lever l’état d’urgence…
Délinquant multirécidiviste « radicalisé » en prison, après avoir blessé un policier lors d’un contrôle routier dans la banlieue Nord, ce terroriste débutant de 39 ans 1, a voulu s’emparer du fusil d’assaut d’une jeune militaire de l’Armée de l’air en patrouille à Orly. Il s’écrie : « Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts ». ll a été rapidement abattu. Mais cette agression a entraîné le blocage de l’aéroport et du trafic aérien pendant plus de vingt-quatre heures.
Fiché comme délinquant, le terroriste faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national mais n’était pas fiché S. 2 Pendant que la classe politique se perd en querelles oiseuses et en rivalités stériles, la France continue à s’enfoncer dans un dangereux chaos. Et les vrais problèmes attendent toujours de vraies solutions, de long terme.
