Le président sortant des Etats-Unis Barack Obama fait sortir 35 Russes des Etats-Unis pour cause de « piratage » informatique : ces membres des services de renseignement russes sont globalement accusés d’avoir interféré indûment dans le processus des élections présidentielles en collectant des données personnelles. Obama a indiqué jeudi qu’il a sanctionné au total « neuf entités ou individus » dont le GRU, service de renseignement de l’armée russe, et le FSB (l’ex-KGB), et des entreprises qui ont apporté « un soutien matériel » aux opérations informatiques du GRU.
Dans cette affaire Est-Ouest qui est aussi une affaire interne aux Etats-Unis, la Russie est accusée explicitement d’avoir essayé d’aider Donald Trump, grand rival du camp d’Obama, à remporter l’élection présidentielle. Cependant, dans le camp républicain de Trump, la plupart des responsables politiques admettent la réalité de ces attaques informatiques russes, et ils ont réclamé eux aussi des sanctions. De façon concomitante, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a déclaré mercredi avoir été à l’automne dernier la cible d’une attaque informatique d’un groupe de « hackers » russes…
De son côté, Poutine, actuellement campé en artisan de paix en Syrie aux côtés du dictateur turc Erdogan avec lequel il s’est réconcilié, joue à la fois la montre et la carte du mépris vis-à-vis d’Obama : le président russe déclare qu’il s’arrangera plus tard avec le nouveau président américain Donald Trump, et… au lieu de répliquer par d’autres mesures d’expulsion, il… invite les enfants des diplomates américains de Moscou à l’arbre de Noël du Kremlin. Mais à Washington, croit-on encore beaucoup au Père Noël ?