« Le prix à payer » (« Tag Mehir » en hébreu). C’est le slogan, identifié dès 2012, utilisé par les extrémistes juifs pour intimider les communautés palestiniennes, notamment chrétiennes, dans plusieurs régions d’Israël. Les derniers tags de ce type ont été observés vendredi 19 juillet au matin à Jish, une localité de 3000 habitants à majorité chrétienne située en Haute-Galilée, à proximité de la frontière libanaise. Plusieurs véhicules ont également été vandalisés à cette occasion. Le chef du conseil communal a qualifié ces actes de « méprisables » et a appelé la police à identifier leurs auteurs.
ASIA/ISRAELE – Vescovi cattolici denunciano nuovi atti intimidatori verso le comunità cristiane https://t.co/OIn65HjXof pic.twitter.com/RumKcnkagw
— Agenzia Fides (@AgenziaFides) July 22, 2019
Une semaine auparavant, le 12 juillet, les fidèles qui participaient à une fête paroissiale à l’église Saint-Jacques de Beit Hanina, à huit kilomètres au nord de Jérusalem, ont essuyé quant à eux des tirs de tomates et de pots de yahourts, projetés par les habitants de la colonie juive de Naveh Yaacov, située à proximité. Deux prêtres et une fillette de 13 ans ont été atteints par ces projectiles, heureusement peu dangereux.
Sentiment d’impunité
Ces nouveaux incidents ont suscité la réaction de l’Assemblée des ordinaires de Terre Sainte qui regroupe les responsables des différents rites catholiques locaux (latin, maronite, grec melkite, syro-catholique, arménien, chaldéen…). Dans un communiqué diffusé peu après les agressions de Jish, elle a déploré l’impunité dont semble bénéficier les activistes juifs et réclamé que des mesures de sécurité soient prises par les forces de police.
Les autorités catholiques ont par ailleurs assuré les fidèles de leur solidarité. « Nous prions le Tout-Puissant de les encourager à persévérer malgré les menaces et nous prions pour les agresseurs et ceux qui les soutiennent, en les invitant à se repentir pour le mal commis et à œuvrer pour que tous puissent vivre ensemble dans un pays sûr » ont-elles indiqué, selon l’agence SIR.
Des précédents réguliers
Les chrétiens de Terre Sainte sont régulièrement l’objet des menaces des extrémistes orthodoxes juifs. Un pic avait été enregistré avant la visite du pape François qui s’étaient tenue du 24 au 26 mai 2014. De 2011 à mars 2014, vingt-deux attaques visant des églises, des monastères ou des couvents avaient ainsi été décomptées, sans parler des tags blasphématoires ou des menaces de mort. Le 27 avril 2014, jour de la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, trois sites chrétiens avaient été vandalisés ou profanés par les extrémistes en Galilée.