La spirale meurtrière du Moyen-Orient s’est à nouveau déclenchée entre Israël et les Palestiniens. On est à deux doigts de l’affrontement général entre l’armée israélienne et le mouvement du Hamas dans la bande de Gaza. Après l’assassinat de trois adolescents juifs, puis l’enlèvement et l’assassinat d’un adolescent palestinien, les violences ont recommencé dans le style de l’Intifada. Et cette semaine, les antagonistes sont sur le pied de guerre : une centaine de roquettes tirées depuis la bande de Gaza s’est abattue sur le Sud d’Israël, et l’aviation israélienne a lancé des dizaines de raids aériens contre des zones palestiniennes.
Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné de préparer une offensive terrestre de grande envergure, annonçant la mobilisation de 40.000 réservistes. Cependant, selon un sondage, 47% des citoyens israéliens sont opposés à une telle offensive, contre 38% qui y sont favorables. Une question hante de nombreux esprits : qui pourrait combler le vide laissé éventuellement par une destruction du Hamas ? Certains commentateurs israéliens craignent un chaos qui profiterait à des organisations terroristes extrêmes affiliées à Al-Qaïda, comme dans le Nord de l’Irak et dans une partie de la Syrie… La politique du pire étant la pire des politiques, en cas de scénario guerrier, voilà qui laisse songeur.
Denis LENSEL
