Notules - France Catholique
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La justice de Dieu
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Notules

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1/ Retour cyclique d’une tentation récurrente : désespérer de moi. Ce qui équivaut peut-être – j’ajoute cette locution pour introduire une part de doute – à oublier ce qu’exige pourtant la foi, la « confiance en l’amour infini de Dieu », en sa miséricorde qui dépasse de très loin la hauteur de mes pauvretés d’âme, de mes défaillance de cœur, de mes faiblesses d’être.

2/ « Aimez la Justice, vous qui gouvernez la terre : ayez sur le Seigneur des pensées droites ». Citation prise dans le Livre de la Sagesse. Ce qui signifie ‘droitement’ qu’il est impossible de concevoir ce que peut et doit être la Justice en dehors des « pensées droites » sur le Seigneur Dieu de l’Univers.
Dommage que les rédacteurs des textes fondateurs de notre République (dite ‘française’ alors qu’elle se trouve être bien davantage ‘franc-maçonne’) ont oublié de lire la Bible et notamment ce verset.

3/ J’ai lu ce matin un court extrait du livre de Jérémie (II, 1 à 13) proposé par la liturgie du jour : « « Je n’ai pas oublié la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée … Israël était un trésor sacrée pour le Seigneur … Je vous ai fait entrer dans un pays plantureux … mais à peine arrivés, vous avez profané mon pays, changé mon domaine en un lieu de sacrilèges. Les prêtres ont cessé de dire : ‘’Où est le Seigneur ?’’ Les dépositaires de la Loi ne me connaissent plus ; les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom de Baal, ils ont suivi des dieux sans pouvoir … Mon peuple a commis un double péché, déclare le Seigneur : ils m’ont abandonné, Moi, la source d’Eau vive, et ils se sont creusé des citernes fissurées… »

Lisant Jérémie, je songeais à l’Israël d’aujourd’hui, enfoncé comme à jamais dans la fatalité de la guerre et donc d’une angoisse et d’un enfermement sans solution, car la haine de l’autre ne saurait s’épuiser tant que l’on ne cherche pas à revenir à Dieu, le Seigneur, mais non à Celui connu seulement par le Premier Testatement, mais au Seigneur tel qu’il s’est fait connaître par Jésus, le Christ.
Cette guerre haletante où l’innocent paye pour le responsable ne trouvera sa solution que dans l’amour et par amour. Certains en Israël ont aperçu cette lumière et ils la vivent dans le recours à Dieu : que les responsables des deux peuples se tournent également vers Lui, non dans la rigidité de leurs conceptions millénaires mais dans la tendresse et la conversion au Dieu de l’Amour éternel.
Il me semble que des signes lumineux clignotent dans nos cieux divers – tout autres que seulement ceux des avions de nuit – et nous avertissent que l’heure enfin s’approchent. Je crois également que l’heure de son surgissement ne s’ouvrira que si déjà nous osons prier chaque jour, tous et tous, afin que la main de Dieu viennent se poser sur tous ceux qui sont en mesure de comprendre et d’ailer la vraie Justice.

4/ Les lettres de lecteurs sont souvent savoureuses : je viens d’en lire une qui demande à ce que l’on ne cesse de réclamer la non-suppression des notes. Comment n’être pas ravi de cette réclamation ? Cependant, quelques questions lancinantes me taraudent les neurones depuis le jour où Benoît Hamon a, triomphalement, annoncé la mise au rancart des carnets de notes : quelle est aujourd’hui la capacité de nos enseignants à « noter » avec exactitude la valeur des devoirs qu’ils donnent à faire à leurs ? Des réponses données aux questions posées ? De quels outils disposent-ils pour juger une dissertation sur la théorie du gendeure, l’analyse du poème Au lecteur de Baudelaire ou la situation économique de la France ? Etc.. Nos actuels instituteurs et professeurs seraient-il à ce point meilleurs que ceux qui les formèrent une fois formatés par les délirants coperniciens de 1968 ?

5/ Je dois être asservi à des réflexes d’ancien régime car je ne comprends toujours pas que des gens qui ne connaissent si visiblement rien à l’économie s’obstinent à vouloir la règlementer. Ils n’ont jamais travaillé dans les entreprises normales, soit une quelconque petite ou moyenne entreprise (les multinationales étant presque comparables à notre administration, hormis le fait qu’elles savent gagner de l’argent), mais pondent cependant des lois qui les enserrent en des liens qui sont en train de les tuer. Ils ne peuvent que constater que leurs médecines sont inadaptées et font plutôt grossir les symptômes de graves tourments, mais ils préfèrent augmenter les doses plutôt que de revoir si leur diagnostic est vraiment le bon.

6/ Monsieur Cameron a renvoyé vers le privé plus de 500 milles fonctionnaires : son administration semble n’en souffrir en rien ! Chez nous, au lieu d’amaigrir un corps professoral obèse, on le regonfle avec 60.000 nouveaux ! Nous savons pertinemment que plus d’un million de fonctionnaires seraient chez nous à reverser chez les entrepreneurs ! Cela ne se fait pas sous le prétexte qu’ils gonfleraient aussitôt les bataillons de chômeurs : cela est faux ! Les salaires de ce million permettraient à l’État d’investir intelligemment, en aidant la création de nouvelles entreprises, de lancer de vastes programmes de recherches, en permettant de mieux orienter les jeunes qui, trop souvent enrichis de connaissances qui ne leur servent à rien, pourraient enfin répondre aux 500.000 annonces qui, chaque année, ne trouvent pas preneurs.

Monsieur de Montebourg peaufine une loi sans véritables liens avec le réel : le mieux serait qu’il se contente de faire voter une maxime utile : « Tout pour les emplois productifs ! »

7/ Comment ne pas admirer le culot de nos prétendues démocraties ? Des peuples se déchirent entre eux, mais de chez nous leur sont envoyés des messages comminatoires pour qu’ils fassent la paix : sans en fournir les moyens (par bonheur du reste, quand on voit que les « opposants » levés contre Damas ont surtout aidé les djihadistes et provoqué la mort inutile de presque deux-cents milles morts !). Les mêmes djihadistes en ont profité pour se tailler un vaste manteau aux dépends de la Syrie … et de la Jordanie comme de l’Irak : lequel de ces pays si ardemment vertueux a pris les mesures nécessaires pour mettre hors de nuire les tyranniques fondateurs du nouveau Califat ? Faudra-t-il leur envoyer sur place le talentueux Isnogood, toujours désireux de prendre la place de son Maître ? Il est vrai que tout ce qu’a pu faire l’Occident depuis 1991 a été calamiteux : je n’oublierai jamais que le gros des morts en Irak – plus d’un million de femmes et d’enfants, en somme des innocents ! – fut le résultats du monstrueux embargo décidé par les États-Unis et non dénoncé par leurs alliés …