Notules - - France Catholique
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La justice de Dieu
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Notules –

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En celui qui dit « Il n’y a pas de dieu » se glisse une joie perverse : personne au monde n’est plus grand que moi puisque, aussi ‘’fini’’ que je sois, ils le sont tous, mes collègues en humanité. Aussi ‘’rien’’ ou ‘’néant’’que je sois, ne peut-il que dire, ils le sont tous autant que moi !

Mais en celui qui s’avoue ‘’fils’’ créé par ce Dieu qu’il reconnaît infini – et dont il avoue tenir tout de Lui puisqu’Il est son Père, Roi des rois – se découvre une royauté de fils héritier ! Il l’est en effet, mais d’un Royaume sans commencement ni fin, tout entier situé en la demeure éternelle du Père, lieu où « s’accomplit à la perfection sa volonté ».

Jésus vient « accomplir la Loi » : c’est pourquoi elle ne peut être considérée comme ‘’abolie’’. Elle est comme transfigurée en l’Envoyé du Père. Et c’est pourquoi il devient impossible de se satisfaire de sa première expression : chacun de nous est appelé à la vivre au sein de l’amour crucifié et ressuscité, au sein de l’amour trinitaire.

C’est pourquoi également vivre en Lui revient nécessairement à ‘’obéir’’ à cette loi renouvelée dont les règles, ‘’accomplissant’’ le code initial de Justice, nous ouvrent le cœur même de Dieu, découvert cœur de Père, source infinie du fleuve de miséricorde qui s’écoule en nous et nous irrigue à jamais.

Lu le psaume 4 : qui me paraît illustrer et développer la notule qui précède.

« Toi qui me libères dans la détresse

Pitié pour moi, Seigneur, écoute ma prière ! »

Et je songe ici que la détresse nous accable aujourd’hui quand nous oublions de faire confiance : se multiplient les insultes faites à Dieu et donc à nous qui ne pouvons que souffrir quand Celui que nous aimons se trouve ainsi en permanence ‘’recrucifié’’ par ceux-là même qui occupent chez nous l’ensemble des pouvoirs humains.

Le verset suivant explicite le pourquoi de cette détresse :

« Fils des hommes

Jusqu’où irez-vous dans l’insulte de ma gloire,

L’amour du néant et la course au mensonge ? »

Ce texte avoue pourtant au moins vingt quatre siècles ! Et toujours demeure cette oppression du mensonge qui ose se présenter à nous sous les voiles de Salomé. La perversité règne et l’on prétend contre nous qu’elle est la vertu même ! Le déni d’infini et d’éternité rend nos lois infirmes et sauvages sous lesquelles pourtant nous devons vivre !

« Beaucoup demandent :

‘’Qui nous fera voir le bonheur ?

Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton Visage !’’ »

Au-dessus donc des masques qui étouffent nos horizons brille le seul Visage de l’Amour : l’espérance est en son sourire et sa beauté de « plus beau des enfants des hommes ». Il l’est pour toujours et à jamais. D’où cet aveux final qui vaut pour aujourd’hui tout autant qu’il réjouissait autrefois le cœur du Psalmiste :

« Tu mets dans mon cœur plus de joie

Que toutes leurs vendanges et leurs moissons. »