Même s’il n’a que 540 mètres de hauteur, le Carmel, en Galilée, est un des plus hauts lieux de la Terre sainte et partage sa renommée avec son voisin le mont Thabor (588 m) mais également avec le lointain Sinaï qui les domine du haut de ses 2 641 mètres.
Depuis la plus haute antiquité, cette modeste colline est célèbre. Déjà le pharaon Toumosès III (mort en 1448 av. J.-C.) en parle. Sacrée, elle l’était au IVe siècle av. J.-C. avec son temple dédié à Zeus et à la déesse de la fécondité. Sacrée, elle l’est également pour le peuple juif, puisqu’elle a vu le sacrifice d’Élie qui y construit un sanctuaire, et la retraite d’Élisée, lieu de silence et d’adoration.
Au XIIIe siècle une communauté de moines s’y installe. Les carmes sont nés. Honorius II approuve leur règle en 1225. Un quart de siècle plus tard, la Vierge apparaît à saint Simon Stock, sixième général de l’Ordre. Elle promet une protection particulière à ceux qui porteront le scapulaire – deux morceaux d’étoffe sombre, souvent à l’effigie de la Vierge et du Christ, reliés par des cordons.
Cette dévotion se répand partout dans le monde tandis que les carmels se multiplient et voient fleurir en leurs seins les plus grands mystiques carmes et carmélites : Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, plus près de nous Thérèse de Lisieux, Élisabeth de la Trinité et Edith Stein.
Ce n’est qu’en 1726 que Benoît XIII étend à l’Église universelle la fête qui rappelle cette apparition de la Vierge Marie.
Pensée spirituelle de saint Jean de la Croix
« La foi est le seul moyen par lequel Dieu se manifeste à l’âme dans cette divine lumière qui surpasse tout entendement. »
Courte prière du Carmel
« Demeurez en nous, Notre-Dame Marie ! À vous, nous recourons. Nous abreuvons nos cœurs à vos sources. »
Pour aller plus loin :
- La France et le cœur de Jésus et Marie
- L’Horeb, Sainte Catherine et la première Alliance
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918