Le gouvernement Macron a préféré renoncer au projet-cactus de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes, dans cette région nantaise proche de la Bretagne riche en rébellions diverses devant l’Etat… Mais voilà que les « zadistes », occupants souvent illégaux de la ZAD, « zone à défendre », annoncent qu’ils n’ont aucunement l’intention d’évacuer les terrains qu’ils squattent depuis des années en barrant trois routes départementales…
Pourtant, la décision du gouvernement leur enlève toute raison logique de rester sur place. Et voilà une première grande épreuve de vérité en matière de maintien de l’ordre public pour Emmanuel Macron, Edouard Philippe et le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Du côté de la plupart des « zadistes », parmi lesquels des extrémistes venus parfois de l’étranger, la provocation et le défi sont au rendez-vous : chez eux, une tradition de violence à l’encontre des forces de police s’ajoute à un mépris de la volonté d’une majorité de la population consultée par referendum il y a quelques mois.
Du côté du gouvernement, deux soucis se conjuguent : le désir de faire respecter la légalité républicaine déjà bafouée et la crainte de faire des victimes en cas d’affrontement physique aggravé. Macon va devoir régler à moindres frais la note salée de l’indécision et de la lâcheté des gouvernements précédents face à cette situation déjà dégradée et envenimée. Cependant, un choix crucial se profile entre la démocratie et l’anarchie…