Notes brèves - France Catholique
Edit Template
La justice de Dieu
Edit Template

Notes brèves

Copier le lien

Je lis le témoignage d’un militaire ayant quitté la Manif pour tous : il se trouvait proche du Sénat. Deux gendarmes motocyclistes s’arrêtent à sa hauteur et lui ordonnent, s’il par hasard il devait passer en longeant le palais sénatorial, de rouler le drapeau français qu’il portait flottant au vent. C’est bien ce trajet qu’il avait prévu de faire : donc « roulez ce drapeau ». Après discussion amicale mais intransigeante le militaire décida d’aller tout droit et donc d’allonger son chemin plutôt que d’obéir à cette révoltante consigne donnée par la Préfecture de Police.

Si j’avais la moindre influence sur les membres du bureau organisateur de notre Manif, je leur suggérerais volontiers de réunir un florilège de témoignages de cet acabit pour le lire ou le hurler lors du troisième défilé (dont j’attends avec impatience de connaître la date et le parcours). En tant que diseur et ancien professeur de diction poétique, je me proposerais alors, et sans complexe, pour être quelques minutes « la voix des Français » qui ne veulent plus de cette dictature hollandiste qui nous outrage tout en se prétendant démocratique et républicaine (mots qui semblent peu à peu perdre de leur signification).

X

Merveille ! Nos ministres ont peur d’être trop bien reçus dans les communes où ils se rendent pour faire valoir la loi Taubira ! Ainsi, Aurélie Fillipeti, ayant lu ce message passé par le Salon Beige : « Le ministre de la Culture sera en Lozère, à St Chély d’Apcher, vers 11h vendredi 5 avril pour l’inauguration du nouveau ciné-théatre, rue Théophile Roussel », a décidé de rester à Paris.

Le théâtre sera inauguré sans elle et donc sans le comité d’accueil de la Manif pour tous. Quel drame !

X

Je dois rajouter à mes notes d’hier au moins deux mensonges proférés par Madame le Garde des Sceaux :

« Le Code civil ne bouge pas sur la filiation… » C’est osé de le dire, surtout devant l’armée de juristes réunis sous la houlette de la Manif pour tous !…

« C’est un texte de loi qui n’enlève rien à personne… » Chapeau, Madame, vous mentez mais avec conviction. Ou aplomb ! Ou culot, comme vous voudrez.

X

J’entends dire que l’on ne doit pas politiser notre revendication, qui est que soit retirée la loi Taubira : mais la Manif pour tous est une énorme provocation politique, et de la meilleure eau ! Certes, j’aurais aimé le 24 mars moins de discours « de » politiques – ce fut à mon sens une erreur de les multiplier – mais tout autant apprécié que s’affirme comme acte politique de civilisation ce rassemblement prodigieux.

La politique telle qu’elle est pratiquée par Madame Taubira et les siens est condamnable en tant que destructrice de notre civilisation : vouloir la contrer implique une vision de nature politique, au sens le plus noble du mot. Cette manifestation restaure, par le seul fait qu’elle existe, la dignité même de ce que doit (ou devrait ?) être la politique.

X

Toujours confrontés aux problèmes de comptages, apparemment insolubles : faut-il comprendre que les policiers ont complètement oublié ce qu’ils ont appris en CP, soit compter jusqu’à 100 ? À moins, horrible soupçon, qu’on ne leur ait rien appris à ce sujet !

Ainsi, un comité d’accueil attendait le ministre Jean-Yves Le Drian — dont on a vu qu’il s’est bien comporté au Mali—– à l’entrée du Lycée professionnel public de Saint-Maximin dans l’Oise… La police, qui ne disposait que d’une main, a compté 5 manifestants : sur la photographie j’en dénombre 28. Les organisateurs disent une soixantaine : mais la photo ne montre pas l’ensemble au complet…

X

Je suis subjugué, pauvre de moi, par l’assurance des socialistes à se croire les sauveurs de l’humanité, au point que parfois je me condamne pour sous-estimation de leurs vertus ; heureusement, je ne risque pas d’être jeté dans une prison puisqu’ils sont en train d’abolir l’enfermement pour les brigands… Oui, mais n’étant aucunement brigand, du moins me le semble-t-il, peut-être réservent-ils l’odieuse forteresse à des zéros de mon genre, du pur masculin ?

Par bonheur, cet état de subjugation ne dure pas longtemps : ainsi me réveille l’accusation qu’ils lancent aux dangereux trublions de la Manif pour tous de n’être que des salauds de fascistes, simplement parce qu’ils s’opposent à leurs mirobolantes en même temps que tragiques réformes du mariage et de la justice… Ce qui me tracasse, c’est que ces réformes s’appuient sur des théories mensongères et folles, ce qui m’inquiète à propos de l’état mental de notre Garde des sceaux.

D’ici que Monsieur Hollande, affreux cauchemar, enfin sorti de ses songes distraits, ne la jette dans une cellule d’un hôpital psy… comme cela se faisait autrefois à Moscou…

X

Madame Marisol Touraine se réjouit d’avoir obtenu pour les mineures de 15 à 18 ans la gratuité des pseudos « médicaments » que seraient les pilules contre tous les risques (ah, que ne prennent-elles plutôt de ces « médicalmants » chers à Christian Moncelet 1) : je suis étonné de l’injuste traitement réservé aux mineures de moins de 15 ans ! Car enfin, vu les cours d’éducation sexuelle distribués même aux enfants des maternelles — enseignement du gendeure oblige —, il devrait aller de soi que ces jeunes filles puissent elles aussi pratiquer ce sport recommandé par toutes les instances de notre État-Poule — égalité oblige !

Mais (car il est nécessaire qu’il y ait toujours un « mais » ou un « quoique »…) mais donc on ne sait toujours pas comment celui-ci, l’État en question, a pu se croire autorisé à fourrer son nez dans les sous-vêtements de nos enfants : je crois qu’il doit y avoir, par derrière les sourires et les encouragements, la marque du Proxénète suprême, c’est-à-dire le Locataire du dessous, qui l’est souvent également des « dessous »…

La mesure vise à supprimer encore un peu plus le droit des parents à s’occuper eux-mêmes de l’éducation de leur progéniture : un peu de liberté en moins, encore un peu plus d’état souverain jusque dans nos chambres.

Je hais ce monde occupé à ruiner l’Homme. À le détruire, persuadé qu’il faut prendre de travers l’affirmation de Platon concernant le « gros animal ». Je dis ce monde, non chaque être en particulier : digne d’être aimé, et donc de connaître son salut.

X

Valeurs actuelles cite le Mahatma Gandhi : « D’abord ils nous ignorent ; ensuite ils se moquent de nous puis ils nous combattent et enfin nous gagnons… » La méthode est bonne, certes, mais ne crions pas victoire tant qu’elle n’est pas acquise. Peut-être que les choses de ce renversement de civilisation, aussi inacceptables qu’elles soient, mettront plus de temps à se dissoudre dans l’acide de nos larmes que n’en mettront à s’épuiser nos réserves de patience…

Cependant, vivement la troisième étape : et cette fois, il nous faudra éviter de stagner sur place. Marcher, et marcher imperturbablement quel que soit le nombre des policiers et des gendarmes disposés en face. Un million de marcheurs ça ne s’arrête pas avec des bâtons ou des gels lacrymogènes : seulement avec des négociations et des accords.

Le mieux serait d’obtenir d’emblée, non pas seulement huit kilomètres de rues larges et honnêtes, mais au moins le double, que nous y soyons à l’aise. Évidemment, si nous sommes deux millions ou plus, ça ne sera pas suffisant…

X

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré que « la proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon sera prochainement de retour à l’Assemblée nationale ». Il a pris l’engagement que la proposition faite par le groupe des radicaux de gauche serait une des priorités de son gouvernement « dans les prochaines semaines ». Cette décision était attendue, naturellement. Il n’est pas en son pouvoir déjà très affaibli de se mettre à dos ses actuels alliés…

Mais ce qui stupéfie c’est la suite du message : le texte, dit-il, est « très attendu par les patients et les chercheurs » et doit donc « aller à son terme ». Notre premier ministre décide alors qu’il est évident qu’il ne connaît en rien la question. S’il la connaissait il saurait que les cellules embryonnaires n’ont donné jusqu’à présent aucun résultat convaincant.

Faut-il être de gauche pour être idiot ? En tout cas, les investissements sur l’embryon seront dépensés en pure perte alors que ceux sur les cellules dites IPS seront gagnants : ce n’est pas par sottise que les États-Unis ont inversé la tendance et misent désormais sur les « bonnes » cellules… Faut-il être de gauche pour choisir le mauvais canasson au Grand Prix de qui perd une fois perdra toujours ?

X

L’obstacle au sauvetage de la situation que nous supportons aujourd’hui et que j’imagine insurmontable dans l’état actuel de notre prétendue démocratie c’est la domination absolue des fonctionnaires dans nos assemblées parlementaires. Et cela vient de notre système électoral, qui favorise le retour à l’emploi de ces fonctionnaires une fois que les électeurs n’en veulent plus… La solution est simple à imaginer, mais je vois mal le Parlement adopter une loi qui supprimerait cet avantage : cependant ce serait logique si l’on considère « l’inégalité » qui favorise à ce point les uns et défavorise naturellement les autres…

Mais comment justifier cette « prise de risque », pratique totalement inconnue notamment des enseignants ? Par le recours à l’argument clef, l’égalité de tous devant la loi.

X

Je vois un autre obstacle à notre redressement : le carriérisme si cher à nos élus. Certains d’entre eux restent dans les couloirs officiels des quinze à trente années ! C’est trop, beaucoup trop, et pour dire exactement ce qu’il faut en penser, selon moi qui n’ai pourtant aucune autorité pour décréter qu’en effet c’est trop, j’ajouterai que c’est suicidaire. Sauf véritable exception, la fonction d’élu – député, sénateur, conseiller municipal ou général ou régional etc. – ne devrait pas dépasser quelques années.

Ainsi deux mandats devraient être considérés comme le maximum tolérable, chacun de cinq ans. Mais si « cinq » ans ce n’est peut-être pas assez – quoique l’on voit bien que le régime actuel va être difficile à supporter pendant encore seize saisons ! Seize saisons ? Mon Dieu, comment ferons-nous pour regarder notre télécran avec François qui s’y montrera encore si longtemps ? –, « dix » n’est-ce pas déjà trop, ou excessif ?

Alors un seul mandat de sept ans ? Il faut y réfléchir… Et je sais d’expérience qu’on ne fera que réfléchir, si toutefois on s’y décide, et que cette réflexion durera au moins deux siècles.

N’en parlons plus !

  1. Christian Moncelet, universitaire à la retraite – du moins je le suppose, me souvenant de l’avoir rencontré à Nantes lors d’un colloque sur René-Guy Cadou, poète sur qui il avait écrit un ouvrage intéressant – a publié des « sortes » de livres à la fantaisie bienheureuse, dont un recueil de petits poèmes chacun imprimé sur de fort petites feuilles roulées et tenue par un bracelet élastique, le tout emplissant une bouteille. J’en ai oublié le titre, imprimé sur une étiquette type grand cru. D’autres très courts poèmes étaient rassemblés, sous forme de gélules, dans une boîte. Le titre en est : Médiclalmants… Voici un exemple de ses poèmes : La poésie étonne // comme un jour // en avance sur son lever // Elle est une eau qui rêve // innocemment // de couler vers le ciel // comme fait toute flamme.