Municipales : le PS boit la tasse d’une vague bleue - France Catholique
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Municipales : le PS boit la tasse d’une vague bleue

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Après deux ans d’exercice du pouvoir en compagnie des « Verts », le Parti socialiste boit la tasse amère d’une vague bleue aux élections municipales, en perdant de nombreuses villes symboliques qui basculent à droite. Le Front national confirme sa montée du premier tour. Mais le taux très élevé d’abstentions – annoncé à près de 38%… – montre surtout que les Français manifestent une rupture redoutable avec le système des partis tel qu’il fonctionne – ou dysfonctionne – aujourd’hui. L’ensemble de ces résultats sonne comme un désaveu significatif pour l’actuel président de la République François Hollande.

La droite, essentiellement l’UMP, arrive en tête à ce second tour. Elle fait basculer des villes ancrées depuis longtemps à gauche, comme Limoges, Saint-Etienne, Roubaix et Angers, reprend Quimper au socialiste Bernard Poignant, à un proche conseiller de François Hollande, reconquiert également Reims, et s’empare de Brive-la-Gaillarde. Elle était donnée gagnante à Toulouse en milieu de soirée. La porte-parole officielle du gouvernement socialiste Najat Vallaud-Belkacem admet que « les résultats sont mauvais pour la gauche, décevants ».
Le Front national s’empare de Fréjus et de la ville ouvrière d’Hayange en Lorraine, mais ne l’emporte pas à Forbach. Son allié atypique Robert Ménard, soutenu par un cartel de formations politiques coalisées aux côtés de la formation de Marine Le Pen, l’emporte à Béziers.

Selon une estimation de l’institut de sondage OpinionWay pour Le Figaro, la droite recueille 45% des suffrages dans l’ensemble des communes de plus de 1000 habitants au second tour, alors que la gauche atteint 43% des voix et le FN 7%. Mais le taux historiquement élevé d’abstentions s’ajoute au moins en partie à cet effet défavorable au gouvernement actuel. Quelles conséquences le président Hollande en tirera-t-il ? C’est aussi sur cela qu’il sera jugé aux prochaines échéances, les élections européennes du mois de mai.
Denis LENSEL