Milan : la famille d'abord ! - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Milan : la famille d’abord !

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Jean-Paul II n’a pas seulement créé les Journées mondiales de la jeunesse, dont les succès incontestables révèlent à l’opinion un visage essentiel de l’Église, alors même qu’elles sont pour leurs participants une expérience très formatrice dans le pèlerinage de la vie. Il est aussi à l’origine des Rencontres mondiales des familles, qui, depuis 1994, rassemblent des foules importantes et enthousiastes. Une telle initiative n’étonne pas de la part de ce pape qui consacra une grande partie de ses énergies à la promotion de la cellule familiale, dont il avait perçu, dès l’origine de son sacerdoce, toute l’importance. Benoît XVI a, évidemment, repris les mêmes objectifs, et sa présence, en cette fin de semaine, dans la ville de saint Ambroise consacrera la démarche de centaines de milliers de participants qui ont compris à quel point l’épanouissement des familles est le vecteur principal de l’humanisation et de la civilisation.

Ce n’est pas pour rien que l’Église reconnaît et proclame la primauté de ce qui est pour elle un sacrement, en l’espèce une alliance conclue sous le regard de Dieu. Il se trouve que l’évolution des mœurs a fragilisé ce que les sociologues appellent le lien social, en renforçant un individualisme, dont on perçoit aujourd’hui les effets négatifs. La solitude est devenue un des maux structurels de nos sociétés (ce qui explique l’omniprésence indiscrète des entreprises de rencontre pour célibataires). La puissance publique est amenée à évaluer les dégâts humains, sociaux, économiques de la dissociation familiale. C’est à un point tel que le gouvernement français précédent avait décidé de revaloriser la cérémonie de mariage dans les mairies, afin de donner une conscience supérieure de la gravité de l’engagement contracté. Pourtant, parallèlement, le mot d’ordre le plus couramment répandu veut que le législateur doit s’accorder au changement des pratiques sociales, ce qui ne fait qu’aggraver l’éclatement et précariser les unions, avec les retombées que l’on constate partout, notamment pour les enfants blessés par la séparation de leurs parents. Et si l’on ajoute à cela l’effondrement symbolique que constitue le déni de l’alliance exclusive de l’homme et de la femme, co-auteurs de la vie, on perçoit la catastrophe à venir.

Dans cette situation critique, la pastorale familiale est un recours puissant pour aider les familles chrétiennes à remplir leur mission, en même temps qu’un appel envoyé à la société toute entière pour sortir de ses angoissantes perplexités.