Michel Rouche - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Michel Rouche

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Le nom de Michel Rouche, qui vient de nous quitter, n’est peut-être pas aussi célèbre que ceux de ce qu’on appelle « les intellectuels médiatiques ». Mais cet historien du Haut Moyen Âge et, par ailleurs, spécialiste de l’évolution des relations familiales mérite d’être salué pour le rôle éclairant qui fut le sien dans le cadre universitaire, mais aussi dans l’Église. Pendant vingt-cinq ans, avec son épouse, il a dirigée la revue Alliance à destination des couples, des jeunes, des éducateurs, afin de les aider à mieux comprendre les enjeux du mariage et de la vie familiale. À ceux qui, péremptoirement, décrètent que le christianisme a une vision étriquée de l’amour et de la sexualité, il faut conseiller de consulter la riche collection de cette revue Alliance.

À moi-même, Michel Rouche a beaucoup appris, et j’aurais sans doute perdu beaucoup de temps s’il ne m’avait donné des repères solides à propos de la singularité du mariage chrétien. Mariage qui n’apparaît pas seulement au Moyen Âge, comme on l’affirme trop souvent, mais dès les origines. Mariage fondé sur le consentement mutuel des époux et non sur les négociations internes au groupe familial pour assurer la puissance tribale. Qui dit consentement renvoie nécessairement à l’amour que se vouent mutuellement les époux. Ce qui implique un risque dès lors que cet amour n’est pas nourri tout au long d’une vie.

Au moment du quinze-centième anniversaire du baptême de Clovis, Michel Rouche avait montré l’importance d’une rupture par rapport aux coutumes germaniques, gage d’une nouvelle civilisation. Cela ne pouvait que renforcer le pape Jean-Paul II dans son désir de célébrer l’événement.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 9 décembre 2021.