Ce n’est pas habituel de tomber sur un témoignage comme celui de l’auteur de ce livre, Philippe Ariño. Il analyse sa tendance homosexuelle à partir de paramètres anthropologiques très sérieux et fondés. Il reconnaît sa pratique homosexuelle en disant avec une grande transparence vers où elle conduit, et avoue, avec courage et simplicité, sa conversion à Jésus et aux enseignements de l’Église catholique sur le sujet.
Je suis sûr que ce livre aidera beaucoup de personnes à comprendre ce qu’est exactement la tendance homosexuelle et à tordre le cou au sophisme qui dit qu’on ne peut pas être heureux en suivant les commandements de l’Église, experte en humanité et en matière de morale sexuelle. L’Église catholique a une longue expérience dans l’accompagnement des personnes, en les aidant, comme le faisait Jésus-Christ, à faire ressortir le meilleur d’elles-mêmes, en les assistant sur leur chemin à travers des sentiers de paix et de bonheur, même si, parfois, il faudra porter sur ses épaules la croix de la douleur et de la solitude. Mais Jésus dit dans l’Évangile : « Mon joug est supportable et ma charge légère. » Et combien de personnes il y a dans le monde, avec un prénom et un nom de famille, qui au milieu de la croix, de la douleur, et même de la persécution, peuvent sentir au fond de leur être que s’accomplissent concrètement les Béatitudes. C’est un mystère étonnant, mais qui se réalise aussi aujourd’hui dans notre monde. L’auteur de ce livre est, d’une certaine manière, témoin de cela.
À la question de Monsieur Tout le Monde et que beaucoup de gens se posent : « Peut-on être homosexuel et heureux? », l’auteur répond : « Bien sûr que oui ! Sinon, je n’existerais pas ! Et vous non plus, d’ailleurs ! Après, le bonheur n’est pas confortable, et ne l’a jamais été. » Et ce chemin de bonheur, il le décrit sans peur : plonger au plus près de la connaissance et la reconnaissance de sa tendance, ne pas en avoir peur ; ne pas se replier sur soi-même, mais au contraire s’ouvrir à l’amitié ; et vivre la continence, mais ce but ne pourra pas être atteint facilement sans l’aide de Dieu : « Moi, si j’ai choisi le chemin de la continence, ce n’est pas par défaut, par déception amoureuse mal digérée, par orgueil mal placé d’avouer que j’ai pu éprouver du plaisir à des gestes que la morale catholique réprouve. C’est beaucoup plus positif que ça ! Beaucoup plus libre aussi ! J’ai quitté la recherche de conjugalité homosexuelle et la sensualité/affectivité/génitalité homosexuelle justement parce que j’ai aimé ça et que pourtant ça ne m’a pas suffi. »
Je suis convaincu que ce livre aidera beaucoup les personnes qui sentent en elles une tendance homosexuelle et qui veulent être chrétiennes et vivre en paix leur lien à l’Église catholique. Et il profitera aux personnes non-homosexuelles puisqu’elles comprendront mieux qui sont leurs frères homosexuels et comment ils vivent leur affectivité. Ce n’est pas par la condamnation qu’on aide à résoudre les conflits, mais au contraire à travers la clarté, la vérité, la compréhension et la suggestion de solutions. D’une certaine manière, c’est ce que fait Philippe Ariño. En lisant son livre, je me rappelais les précieuses paroles du Pape Paul VI :
« L’homme contemporain écoute davantage les témoins que les maîtres, et s’il écoute les maîtres c’est parce qu’ils sont eux-mêmes des témoins. »
L’auteur du livre L’homosexualité en vérité est un témoin et un maître ; c’est pour cela qu’on le lit avec plaisir et qu’il fait de nombreuses conférences partout en France et dans les villes françaises. On l’invite de toutes parts, on l’interviewe, parce qu’il a un message fort à donner et parce qu’il le dit en partant de sa propre expérience.
Merci, cher Philippe. Je n’ai pas encore le plaisir de te connaître en vrai, même si cela fait quelques années que je connais ta famille, vu que ton père a partagé un bout de mon chemin de vie en tant qu’étudiant de philosophie, dans nos jeunes années. La vieille amitié qui nous lie a fait que maintenant je peux préfacer ce livre qui s’offrira très bientôt aux lecteurs de langue espagnole. Pourvu qu’il produise beaucoup de fruits, en aidant les personnes qui cherchent la vérité et la paix dans leur vie !
+ Juan José Omella Omella
Obispo de Calahorra y La Calzada-Logroño
http://es.wikipedia.org/wiki/Juan_Jos%C3%A9_Omella_Omella