Mgr Anatrella dans le collimateur - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Mgr Anatrella dans le collimateur

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Après avoir dit un mot — bien trop rapide — de l’affaire Baupin, nous sommes un peu obligés d’évoquer ce qui arrive à Mgr Anatrella, prêtre et psychanalyste, 75 ans. Nous l’avons interrogé plus d’une fois dans les colonnes de notre journal, en tant qu’expert, consulteur au Conseil pontifical pour la famille. 1 En gros, le reproche qui lui est fait par les médias est un peu le même que celui qu’on peut faire au « féministe » écolo : il agirait de manière contraire à ce qu’il prône. Là où le député est accusé de harceler les femmes, le prêtre théoricien de la famille chrétienne harcèlerait les hommes homosexuels. L’accusation vient d’ailleurs surtout de la communauté homosexuelle. Ainsi, aujourd’hui, c’est le magazine Yagg, qui jubile de dénoncer la supposée hypocrisie du prélat : http://yagg.com/2016/05/08/tony-anatrella-pourfendeur-de-lhomosexualite-et-soupconne-dattouchements-sexuels-sur-des-hommes/ . Naguère c’était le journal Têtu, et la revue Golias… Qu’en est-il des accusations, relayées par une journaliste de France 3-Rhône-Alpes, d’un de ses anciens patients, qui dit avoir été contraint à des attouchements sexuels, en 2011, à l’occasion de consultations qui ont duré de 2001 à 2011 ? La jour­naliste rappelle qu’en 2006, le P. Ana­trella a fait l’objet de deux plaintes du même ordre, que la justice a clas­sées sans suite. Ces accusations sont pourtant reprises dans un article du site Internet http://www.lelanceur.fr/ qui évoque un prélat parisien qui aurait porté le témoignage de deux victimes présumées devant le nonce apostolique. Dans ce qu’on trouve sur Internet, il n’est pas facile à ce jour de savoir qui, précisément, accuse, et ce qu’il y a de nouveau depuis 2006. Les choses évolueront peut-être rapidement ? Le mieux serait de vous laisser vous faire votre idée par vous-même, avec les liens ci-dessous et d’autres que vous trouverez à leur suite au fur et à mesure de développements peut-être à venir : http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/troublantes-revelations-sur-les-therapies-du-pere-anatrella-987004.html
Les thérapies troublantes du père Anatrella
Particulièrement intéressant est cet ancien article de Libération, puisqu’on a désormais 10 ans de recul : http://www.liberation.fr/societe/2006/11/21/entre-divin-et-divan-un-pretre-mis-en-cause_57851 Et ce dernier lien, qui est, manifestement, celui du site actuel du principal accusateur du père Anatrella : http://www.daniel-lamarca.fr/index.html Capture_d_e_cran_2016-05-08_a_17-01-08.jpg On se rend compte là – et c’est tout de même extraordinaire – que ce que cette victime, non reconnue comme telle par la justice, racontait comme ayant eu lieu dans le cabinet du psychanalyste, est plus ou moins ce qu’elle pratique aujourd’hui avec ses clients, en ayant d’ailleurs enregistré la marque commerciale « Toucher-Massage » pour pratiquer son « massage thaï ». Dans son site on trouve même l’expression « massage naturiste »… De là, pour cet ancien séminariste, à prétendre que c’est Mgr Anatrella qui lui a appris son métier actuel, il n’y a peut-être qu’un pas… On n’est pas obligé de nous suivre dans notre ironie amère, mais on peut se poser des questions avant d’embrayer sur les cris d’orfraie (« il ne faut pas oublier que Mgr Anatrella a quand même des responsabilités au Vatican »). Et alors ? S’il est innocent ? 2 Et maintenant, une réflexion plus personnelle et moins attendue sans doute. Et si Mgr Anatrella était coupable ? S’il avait eu une ou des relation(s) sexuelle(s) avec un, voire plusieurs de ses patients, adultes, et qui reviennent dans son cabinet ?!! Ce ne serait certes pas déontologique en tant que thérapeute 3, c’est le moins qu’on puisse dire. (Mais il ne serait pas le premier, et je voudrais qu’on me dise qui a été condamné en justice pour cela en dehors des cas de viol). Et un très grave péché comme chrétien et encore plus comme prêtre… (Encore faut-il croire au péché !). Pour ma part, il y a longtemps que je ne crois plus que tous les prêtres sont des saints. Je ne le leur demande d’ailleurs pas, même si, au fond de mon cœur, ça me plairait sans doute et ça serait plus confortable. Je suis déjà au courant que les plus grands saints ont souvent commencé par être les plus grands pêcheurs qu’il soit possible d’être. C’est vrai dès les Evangiles et durant toute l’Histoire sainte qui est notre Histoire. Et je suppose que, même parmi les canonisés, il est possible qu’il y ait encore quelques belles crapules. A vrai dire j’en suis quasi sûr. Qu’est-ce que cela change pour nous ? Est-ce que ça atténue notre malheur de ne pas êtres des saints nous-mêmes ? Autre réflexion « iconoclaste » mais en vérité si peu originale. Préférez-vous un prêtre qui prêche la bonne doctrine, c’est-à-dire qui nous transmet le message du Christ si possible dans son intégralité, enfin comme la Tradition l’a fixé, mais qui tombe lui-même dans le péché, même grave, à un prêtre qui mènerait une vie sans aucune faute, si c’était possible, et qui prêcherait une doctrine évidemment hérétique ? La question est-elle biaisée ? On préfère certes, à la manière de MacLuhan 4, avoir la doctrine sainte et le saint porteur de la doctrine. Oui, mais bon, on a déjà pas mal vécu, en plus dans un milieu plutôt catholique… Et on préfère, finalement, les serviteurs qui se savent indignes (avec mesure tout de même !), qui essayent de faire le moins de mal possible, et qui ne nous font pas trop la morale… Arrêtons-là pour aujourd’hui. Disons encore notre affectueuse solidarité pour toutes les victimes du harcèlement sexuel, surtout celles qui n’ont jamais rien dit ou n’ont pas été correctement entendues — nous en connaissons qui nous sont très chères — notre commisération pour tous les coupables — nous en connaissons aussi, qui ont parfois leurs très bons côtés, comme quoi rien n’est simple —, surtout ceux que personne n’a dénoncés, et plus encore notre solidarité désespérée pour tous les innocents qui ont été ou seront déclarés coupables un peu vite, car cela existe aussi, en moins grand nombre sans doute, mais en augmentation proportionnelle avec la découverte et la dénonciation des vrais coupables. Donc prudence et gardons-nous des justiciers d’autant plus sévères qu’ils ont été longtemps sourds et aveugles, des méthodes de la calomnie qui instille sans jamais chercher à apporter de preuves, de la folie des foules lyncheuses, des médias avides de sensationnel pour des raisons commerciales, comme de notre propre lâcheté face aux puissants.
Pièce jointe : Communiqué du Diocèse de Paris le 13 mai 2016. My TF1 News du 16 mai – Le principal accusateur s’y voit donner un nom modifié (alors que, jusqu’à nouvel ordre, on peut trouver le vrai assez facilement sur Internet) et le nom du prêtre qui a reçu des confidences et en a averti l’archevêque de Paris est donné en clair, c’est donc le Père de La Morandais, bien connu des téléspectateurs. http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/mgr-anatrella-figure-du-diocese-de-paris-soupconne-d-abus-sexuels-8743025.html
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Documents joints

  1. Cependant, personnellement, je ne l’ai jamais rencontré.
  2. Si Tony Anatrella est innocent des viols dont on l’accuse l’histoire devient d’ailleurs plus cohérente. On ferait alors l’hypothèse d’éventuelles motivations idéologiques ou, plus simplement, d’une vengeance par des personnes qui avaient voulu devenir prêtres, que l’on avait adressées à un psychothérapeuthe pour clarifier leurs tendances sexuelles et qui, n’ayant pas passé ce cap avec succès, auraient voulu faire peser la faute sur le responsable de cet échec, quitte à entraîner dans leur combat un intellectuel fort critique pour les théories du psychanalyste: le père Philippe Lefebvre, dominicain suisse. Cet auteur de nombreux articles et livres conteste le freudisme et les fortes réticences de Tony Anatrella à laisser admettre au sacerdoce des hommes aux tendances homosexuelles confirmées. Trois des anciens patients de Tony Anatrella sont allés le voir à Fribourg, sans s’être concertés, et sans se connaître entre eux, nous dit-il. Il lui confièrent que les séances de psychanalyse comportaient des aspects physiques, qu’ils avaient vécus comme des viols. Le dominicain estima qu’il y avait là une dérive contre toute déontologie et qu’il était de son devoir de défendre les victimes, notamment face à l’inaction de la hiérarchie de l’Église, et il y eut une action en justice…
  3. Le psychanalyste doit s’abstenir de toute relation sexuelle ou agressive avec l’analysant, sa famille, ses proches. Dans aucun domaine il ne doit abuser du statut de dépendance de l’analysant. En particulier, il ne doit pas utiliser à son profit les informations recueillies au cours de l’analyse. http://cgjungfrance.com/Code-de-deontologie
  4. « Le message c’est le medium » et certes il y a une seule personne qui a pu dire qu’elle est la Vérité.