Mettre à bas le mythe de Zach Walls - France Catholique
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Mettre à bas le mythe de Zach Walls

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De petits caniches enragés ont été lâchés contre un sociologue qui a osé exploiter des données sociologiques pour montrer ce qui autrefois serait tombé sous le sens : des enfants élevés dans des foyers « non-conventionnels », en particulier dans des foyers sexuellement pervers, ne réussissent pas aussi bien dans la vie que les enfants élevés selon les plans de la nature.

Ne vous y trompez pas, un caniche peut bien être vicieux, mordre jusqu’à l’os et tuer.

Ces dernières années, dans le débat sur l’homosexualité, une doxa s’est imposée selon laquelle les enfants élevés dans des foyers homosexuels réussissent aussi bien que ceux élevés par un père et une mère mariés. En fait, certains ont même soutenu que les enfants élevés par des lesbiennes réussissent mieux. Ce qui défie la sagesse de Woody Allen qui, dans son film Manhattan, a ce mot « Bigre, élevé par deux mères… nous autres qui avons déjà du mal à survivre avec une. »

Plusieurs dizaines d’études prétendent démontrer que les enfants élevés par des gays ou des lesbiennes se portent très bien. Et ces études sont brandies dans des éditos, des déclarations d’experts au parlement ou à la télévision. Et les partisans de l’homosexualité ne remettent jamais, au grand jamais, leur crédibilité en question. La plupart ont même fait l’objet d’un processus de « relecture par ses pairs, » comme si une révision par des collègues chercheurs ayant les mêmes motivations idéologiques suffisait à améliorer des études médiocres.

Le problème de la plupart des études citées ces jours-ci, c’est qu’elles ne peuvent être considérées comme faisant autorité, et ce pour tout un tas de raisons. La taille des échantillons étudiés est trop réduite pour étendre les résultats à une population entière. Certaines de ces études n’examinent qu’une poignée de « familles » homosexuelles. Les études tendent à privilégier un instantané, c’est-à-dire qu’elles n’examinent pas les enfants étudiés sur plusieurs années. L’échantillon étudié est « autosélectionné ». Pour extrapoler les résultats d’une étude à la population entière, c’est-à-dire pour faire une étude qui soit réellement scientifique, il convient de sélectionner un échantillon de façon aléatoire.

Donc aucune des études, ou des études d’études, ne peut être utilisée pour montrer que les enfants de gays et de lesbiennes se portent « bien, merci, » ou même mieux, que les enfants élevés naturellement. Ceci n’a pas empêché les champions de l’homosexualité de les citer encore et toujours dans le débat sur le mariage homosexuel.

A-t-on jamais entendu le moindre de ces doutes statistiques dans la bouche de ceux qui promeuvent de telles situations ? C’est une question pertinente puisqu’une nouvelle étude qui remet en cause des positions antérieures a été dépecée par des partisans de l’homosexualité comme s’il s’agissait d’une dinde de Noël. Et tout cela dans un intervalle de temps très court puisque cette étude a été publiée ce lundi [11 juin 2012].

Cette nouvelle étude est vraiment remarquable en ce que le Dr. Mark Regnerus est parvenu à exploiter des données existantes d’une façon neuve, et fort coûteuse. Ce pauvre savant de l’université du Texas a pu dépenser près d’un million de dollars, essentiellement provenant de l’Institut Witherspoon, plongeant dans les données de l’enquête statistique nationale produite par Knowledge Networks.

D’après un des leaders homosexuels, Jim Burroway :

« Il y a un des piliers de cette étude qui en fait l’originalité. A la différence des études précédentes, l’Etude sur les nouvelles structures familiales [New Family Structures Study ou NFSS] est basée sur une population échantillonnée de manière aléatoire à l’échelle nationale. Ceci est l’étalon-or des recherches en sciences sociales, et c’est extrêmement rare pour une étude d’y parvenir. Pour autant que je sache, la plupart des études sur l’homoparentalité à ce jour n’utilisent que des échantillons non-représentatifs de convenance. Les échantillons aléatoires à l’échelle nationale, à la différence des échantillons de convenance, sont importants car eux seuls permettent une généralisation à l’échelle de populations plus larges, dans la mesure où les caractéristiques clés de l’échantillonnage (démographie, etc.) correspondent à celles de la population entière. Les échantillons de convenance ne permettent pas cela. »

Et, en effet, l’étude de Regnerus étudie près de 3 000 jeunes adultes issus de huit structures familiales différentes, et les évalue selon quarante catégories sociales et émotionnelles qui permettent de conclure que les enfants élevés dans des foyers « non-conventionnels » ne s’en sortent pas bien en matière d’éducation, de santé physique et mentale, d’usage des drogues, d’activités criminelles et de bonheur global.

De manière surprenante, les conséquences les plus mauvaises, conformément à l’intuition de Woody Allen, se retrouvent parmi les enfants de mères lesbiennes. L’étude de Regnerus montre des conséquences négatives dans 25 des 40 catégories pour ces enfants devenus adultes. Cela inclut des taux plus élevés d’agressions sexuelles (23% des enfants élevés par des mères lesbiennes ont été victimes d’attouchements sexuels par un parent ou un autre adulte, contre 2% parmi les enfants élevés par des parents mariés), une santé physique moindre, plus de dépressions, un plus grand usage de la marijuana et un plus fort taux de chômage (69% des enfants dont la mère est lesbienne ont dépendu de l’aide publique, contre 17% des enfants de parents mariés).

Les chiens furent lâchés seulement quelques heures après la publication de l’étude. Un « flèche » au journal New Republic a même publié un article exigeant la censure publique de Regnerus, qui est par ailleurs très respecté, et largement publié. Vous ne rêvez pas, j’ai bien écrit censure.

Will Saletan a écrit dans salon.com que l’étude était profondément viciée à cause du choix des catégories. Selon lui l’étude montre plutôt que, puisque la plupart de ces enfants viennent de foyers dysfonctionnels, ce dont ils ont le plus besoin, c’est de la promotion d’un mariage gay stable.

John Corvino, de New Republic, a même suggéré que la définition de « homosexuel » dans cette nouvelle étude était si large qu’elle inclut les prisonniers, les prostituées hétérosexuelles qui offrent parfois leurs services aux femmes, et ce « gros lard » de Teg Haggard, un pasteur évangélique qui a eu à plusieurs occasions des relations sexuelles avec des prostitués masculins alors qu’il était drogué. Mais, comme Maggie Gallagher le précise dans National Review, aucun de ces cas ne pourrait entrer dans le champ étudié.

Est-ce qu’aucun de ces journalistes-critiques n’a jamais été lâché contre les études méthodologiquement très mauvaises qui cherchent à montrer que l’homoparentalité est tout aussi bien, ou même mieux que la parentalité naturelle ? Pas que je sache.

On peut s’attendre à ce que cette nouvelle étude, la plus solide méthodologiquement de sa catégorie à ce jour, va être attaquée par la gauche en furie et ses émissaires dans les grands médias. Gallagher appelle cela l’effet Zach Walls. Il s’agit d’un boy-scout élevé par des lesbiennes qui est présenté comme la norme par Letterman, Leno et DeGeneres. Zach Walls est peut-être réel, mais cette nouvelle étude montre qu’en faire la norme est un mythe.

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Photo : Prof. Mark Regnerus

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Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2012/exposing-the-zach-walls-myth.html