CITE DU VATICAN, 19 JUI 2011 (VIS). Benoît XVI s’est rendu ce matin par
hélicoptère en République de Saint-Marin, où à 10 h il a présidé une grand
messe au stade de Serravalle. A l’homélie, il a d’abord évoqué la fête du
jour, « la Trinité, fête de Dieu et coeur de notre foi… Le Père, le Fils et
l’Esprit sont un car Dieu est amour, et l’amour la force vivifiante absolue,
l’unité créée par l’amour et supérieure à toute unité physique ». Commentant
l’Evangile du jour, où Jean dit que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il
lui a offert son fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui ne
soient pas perdus et aient la vie éternelle. Il y a dans le monde le mal,
l’égoïsme, la méchanceté. Et Dieu pourrait venir le juger, détruire le mal
et punir qui agit dans les ténèbres. Pourtant il fait preuve d’amour envers
le monde, et malgré son péché envers l’homme. Il lui envoie ce qu’il a de
plus précieux, son fils unique qu’il offre au monde ».
La foi en Dieu trine, a poursuivi le Saint-Père, « a caractérisé l’Eglise
de San Marino et Montefeltro tout au long de sa longue histoire.
L’évangélisation du pays est attribuée aux saints Marin et Léon qui, vers le
milieu du III siècle vinrent de Dalmatie et…portèrent avec la foi en
Jésus-Christ les valeurs qui déterminèrent une nouvelle civilisation basée
sur la personne comme image de Dieu et porteur de droits supérieurs à toute
loi humaine ». Puis il a rappelé l’importance, après la foi, « de son absolue
fidélité envers l’Evêque de Rome, que l’Eglise locale a toujours manifestée
avec affection, comme de son attention envers la grande tradition de
l’Eglise orientale et sa dévotion mariale ». S’adressant à l’assemblée,
Benoît XVI a lancé un appel « à utiliser cet héritage en un moment décisif de
l’histoire…et face aux profondes et rapides mutations socio-culturelles,
économiques et politiques, qui influent sur les mentalités, la sensibilité
et les orientations de la population… Qui prétend que la richesse première
de l’homme ne serait pas la foi mais son pouvoir personnel ou social, son
intelligence ou sa culture, et même sa capacité de contrôler science et
technologies. Ici aussi on a commencé à substituer à la foi et aux valeurs
chrétiennes de fausses richesses qui se révèlent inconsistantes et
incapables de répondre à l’attente de la vérité, du bien, du beau et du
juste qui, des siècles durant nos prédécesseurs ont identifié à la foi ».
Enfin le Pape a évoqué « la crise de nombreuses familles, aggravée par une
fragilité psychologique et spirituelle diffuse parmi les époux, qui touche
aussi les éducateurs dans leur tentative d’une formation continue de la
jeunesse, avec de multiples situations de précariat, surtout dans le domaine
de l’emploi… J’encourage donc tous les fidèles à être des ferments de la
société, dans le diocèse comme à Saint-Marin, à être des chrétiens engagés
et cohérents. Que les prêtres et les religieux vivent la communion
ecclésiale avec toujours plus d’application, en aidant et en écoutant leur
évêque. Ici aussi, il est besoin d’une rapide reprise des vocations
sacerdotales et religieuses. Je fais donc appel aux familles et aux jeunes
afin qu’ils s’ouvrent et répondent à l’appel du Seigneur. On ne se repent
jamais d’être généreux envers Dieu! Et aux laïcs, je recommande de s’engager
plus activement dans la vie communautaire, afin qu’à côté des taches
socio-politiques et culturelles, ils trouvent le temps d’être disponibles
pour la vie spirituelle et pastorale ».
PV-SAINT-MARIN/ VIS 20110620
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