Même si elle prétend ne vouloir qu’une chose, « la réussite du gouvernement » de son rival et frère ennemi Manuel Valls, la camarade Martine Aubry, figure de proue de la mouvance socialo-collectiviste du Parti socialiste, s’est campée en principale adversaire, voire en opposante majeure, si on peut dire, face au gouvernement actuel. Apparemment jalouse du nouveau ministre de l’Economie Emmanuel Macron, dont le savoir-faire dépasse sans difficulté ses capacités à elle, Mme Aubry, la génitrice calamiteuse des 35 heures qui ont contribué à plomber l’économie française et à démobiliser les Français, a l’audace de demander… « une réorientation de la politique économique ». Ceci au moment même où le régime de M. Hollande commence à devenir à peu près raisonnable dans ce domaine…
Certes, avec des mines de chatte rentrant ses griffes, Mme Aubry parle d’ « aider » le gouvernement Valls II : mais être aidé par Martine Aubry, est-ce un sort très enviable ? Quand on connaît la rigidité caractérielle et le sectarisme rétrograde de cette femme dont la réflexion semble née en 1867, à l’heure du « Kapital » de Karl Marx, on peut en douter… Il reste à souhaiter à Manuel Valls une patience dont il paraît peu capable, et à François Hollande un courage qu’il n’a jusqu’à maintenant guère manifesté…
Espérons seulement que les querelles socialo-socialistes ne coûteront pas trop cher à la France en créant artificiellement des rapports de forces opposées à effet nul ! Même si M. Hollande est un grand chercheur consensuel de synthèses molles, l’immobilisme qui sévissait déjà sous Mitterrand et sous Jacques Chirac risque de s’aggraver considérablement, et de grever à long terme l’avenir du pays.
Après le fléau de la semaine en peau de chagrin des 35 heures, Martine Aubry tend de nouveau à exercer son influence maléfique. Il serait pourtant mille fois préférable de désintoxiquer la France de l’illusion de la réduction indolore du temps de travail. Et de faire battre en retraite Mme Aubry, voire de l’envoyer à la retraite, dans son petit monde utopique et déphasé.
