« Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »
Qui est l’auteur de cette effrayante constatation ? Albert Einstein.
Une phrase qui a surgi d’un message reçu hier me laisse perplexe, si accordée en somme à ce que j’écrivais le même jour :
« Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes. »
Elle aurait été écrite par Martin Niemöller, un pasteur protestant né en 1892 et mort en 1984. Il avait été arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. En 1945 il fut libéré de ce camp par la chute du régime nazi.
« Peu de gens sont de vrais nazis, disait l’un des amis de religieux, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention. J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines. »
La paraphrase d’un tel texte est facile à faire : dans quel pays trouverions-nous un peuple tout entier désireux de la guerre ? Du massacre ? De l’asservissement ? Quand Lénine s’empara du pouvoir, quels Russes auraient imaginé qu’au bout du compte il y aurait des douzaines de millions de victimes ? Quels Chinois auraient pu se douter que l’aventurier Mao provoquerait près de cent millions de morts ? Pourtant, ces catastrophes non naturelles avaient été prédites…
Lors de sa libération en 1945, Martin Niemöller répondit à un journaliste par cette déclaration 1. :
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
Quand on examine avec attention les constats faits par de nombreux économistes, démographes, sociologues, même anthropologues, on se trouve fort perplexe : les conclusions des indépendants, c’est-à-dire des scientifiques restés libres, non inféodés à une hiérarchie, à une religion, à un parti ou à une idéologie exclusiviste, se trouvent être très souvent éloignés des affirmations de ceux qui se meuvent au sein ou au voisinage de notre actuel gouvernement. Je prends l’exemple de ce que pensent ces démographes quand ils examinent en détail l’ensemble des naissances en France : j’ai fait allusion dans ce journal à ce chercheur qui, ayant pris des biais pour analyser le résultat global, a obtenu des taux de fécondité en opposition flagrante avec ce qu’affirment les responsables politiques : résultats qui démontrent clairement la désappropriation progressive par les Français de leur pays, cela au bénéfice des migrants récents. Les femmes musulmanes, notamment venues d’Afrique, sont de deux à trois fois plus fécondes que « nos » femmes, qui, elles, se contentent d’un modeste taux de 1,7 enfants… même si la mienne a donné la vie cinq fois…
… Mais nous nous taisons ! Nous pensons peut-être qu’avec le temps tout s’arrangera, ou bien que la solution appartient aux nouvelles générations… Attendrons-nous d’être complètement dépassés, mis hors jeu, pour commencer à protester ? Ce sera trop tard.
Prétendre que l’islam veut la paix est surréaliste alors que les islamistes ne cessent d’allumer partout dans le monde des foyers de violence : nous constatons chaque jour que les musulmans modérés le sont surtout par leurs silences. Ils veulent vivre en paix mais ne font rien pour empêcher d’agir les fauteurs de troubles et de guerres : ont-ils par exemple réussi à museler leurs activistes en les privant de ressources ? A-t-on réfléchi à l’énormité des sommes dont disposent ces « violents » ? Qui les subventionnent ainsi ?
L’événement qui s’est déroulé à Nairobi, capitale du Kénya, a suscité de l’émotion mais je n’ai pas entendu de propos qui permettent de penser à une prise de conscience que ce type de tragédies peut se produire en n’importe quelle capitale du monde : en Afrique, en Asie comme en Amérique et en Europe. En France.
Il ne s’agit pas d’organiser une guerre généralisée contre l’ensemble du monde musulman, monstrueuse prétention qui couve sous nombre de prises de position, mais de pousser l’ensemble des « modérés » à se prononcer comme à couper les vivres à ceux qui ne rêvent que de faits d’armes, de viols, d’égorgements : « L’âme des égorgés n’entre pas dans la paradis d’Allah », est-il écrit dans le Coran !
Cependant, il faut que nous nous rendions compte que nous sommes au centre d’un maelström d’une envergure universelle. Les faibles d’esprit sont impressionnés par de tels faits de guerre : mais qui parvient aujourd’hui à comprendre que la guerre contre tout ce qui n’est pas l’islam – un islam théorisé essentiellement par ces extrémistes – est depuis plusieurs années déclarée ? Mettons par exemple le 11 septembre 2001… ou Nairobi 2013 !
Sur les fils de l’Araignée circule également un texte prétendu être de Martin Niemöller, mais plus probablement s’en inspirant. En voici un extrait :
« Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement. Ce sont des fanatiques qui paradent. Ce sont des fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique. Ce sont des fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent2 ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont des fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l’une après l’autre. Ce sont des fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.
La réalité, brutale et quantifiable, est que la ‘’majorité pacifique’’, la ‘’majorité silencieuse’’ y est étrangère et se terre. Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il ne soit trop tard.
Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques. »3
Une telle prose, qui ne manque pas de pertinence, comporte des dangers que les autorités, comme toujours, sous-estiment : la création de milices constituées de « fanatiques » d’une autre sorte, la tentation de régler par une « contre-violence » ce qu’il aurait fallu régler par une politique courageuse et ferme. Je me souviens d’une conversation entendue, il y a déjà quelques mois, dans un café : « Y a que la sulfateuse pour en venir à bout ! » Propos d’ivrogne, sans doute, mais qui peut savoir ce qui peut germer dans l’esprit de citoyens complètement déboussolés ?
Le mieux serait donc que l’État, au lieu de se complaire dans ses certitudes, prennent les mesures légales et humaines qui permettraient seules de sortir d’un bourbier qui, si les silences de chacun se perpétuent, deviendra source de ténèbres.
- Documents sur l’Araignée, dont Wikipédia
- Chaque jour, en moyenne 105 chrétiens sont assassinés dans nombre de pays musulmans (notamment Égypte, Nigéria, Pakistan, Syrie, Arabie Saoudite, Irak…) mais aussi aux Indes, en Indonésie parce que chrétiens. Parmi eux, une large majorité de catholiques. Un millier environ chaque jour subissent la persécution parce que chrétiens ! Prions pour eux.
- Selon des familles qui ont fui Maaloula (Syrie), des voisins musulmans ont été impliqués dans l’attaque qui a dévasté leur village (…) et qui en a fait fuir ses habitants. [Cela est] Ressenti comme une trahison de la très ancienne confiance qui existait entre chrétiens et musulmans de Maaloula, ces derniers composant environ 30 % de la population du village. La présence de jeunes combattants musulmans du village dans les rangs des rebelles syriens a scandalisé la population chrétienne. C’est toutefois le signe de l’ambigüité croissante de la rébellion armée. Ces faits offrent une perspective toute différente aux combats qui se sont déroulés à Maaloula du 3 au 7 septembre. Parlant pour la première fois sous couvert d’anonymat, des survivants de Maaloula expliquent comment des éléments de l’Armée syrienne libre et du Front Al-Nosra ont combiné leur attaque dans le but de prendre le contrôle de la ville. L’explosion d’une voiture conduite par une bombe humaine contre le poste de contrôle de l’Armée [arabe syrienne] à l’entrée de la ville a donné le signal de l’attaque. Presque sur le champ, des groupes de rebelles armés ont surgi de l’intérieur de Maaloula, fracassant les portes pour pénétrer dans les maisons chrétiennes. Avec des détails dramatiques, les témoins décrivent le climat de terreur qui a prévalu, les exécutions sommaires de trois hommes le samedi qui, après l’échec d’une tentative de reprise par l’Armée [arabe] syrienne, ont refusé d’abjurer leur foi, et l’enlèvement de six autres dont le sort est inconnu à ce jour. – Pour plus de détails, voir : http://www.christianophobie.fr/breves/maaloula-des-temoignages-donnes-par-des-habitants.