Les éditions du Seuil publieront bientôt un recueil de textes de l’actrice Marilyn Monroe, sous le titre Fragments. Il s’agit de notes, de poèmes, de lettres qui montrent combien Marilyn démentait sa réputation de « ravissante idiote ». Son extraordinaire statut de mythe mondial dénaturait sa véritable personnalité.
L’article publié cette semaine dans le Figaro Magazine par Jean-Marc Parisis qui a pu lire Fragments avant tout le monde, laisse une poignante impression. Oui, il semble bien que cette femme était douée d’une belle intelligence, qu’elle dévorait la littérature la plus exigeante et qu’elle était capable d’exprimer ses impressions avec beaucoup de force.
Mais en même temps, c’est la compassion qui nous envahit. Marilyn était très supérieure au milieu qui était le sien, à celui d’Hollywood. Mais quelle solitude et quelle détresse ! Une solitude et une détresse auxquelles elle sera abandonnée et dont elle mourra.
Certes, ses handicaps de départ étaient considérables. Son père disparaît à sa naissance, sa mère est schizophrène. Elle aura elle-même l’obsession de ne pas devenir folle. Admirée par l’Amérique et le monde entier, elle fut en même temps la femme la plus malheureuse qui soit. S’est-elle suicidée? Jean-Marc Parisis pense que c’est improbable. Ce n’est pas une leçon de morale qui se dégage de cette existence, mais une formidable interrogation sur la nature et la possibilité du bonheur.
Chronique lue le 4 octobre à Radio Notre-Dame
Pour aller plus loin :
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- EN DÉGRINGOLANT LES ÉTAGES
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- Quand le virtuel se rebelle contre le réel, l’irrationnel détruit l’humanité
- LES CHAMPS D’HONNEUR, OU PATETICO MODERATO