Manuel Valls ne répond à la critique que par l’invective… - France Catholique
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La justice de Dieu
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Manuel Valls ne répond à la critique que par l’invective…

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Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls n’a pas supporté d’être mis en cause à l’Assemblée nationale par des députés de l’opposition pour son étrange laxisme devant les émeutiers de l’«Ultra-gauche » de Nantes : pourtant repérés depuis de longs mois dans leur camp retranché de Notre-Dame des Landes, ces extrémistes ont défié le régime socialiste en toute impunité jusqu’à la journée noire de samedi dans la ville du Premier ministre actuel Jean-Marc Ayrault, où ils ont blessé de nombreux policiers, allumé plusieurs incendies et érigé des barricades après avoir fracassé des dizaines de vitrines. Et voici une nouvelle colère de Monsieur Valls, décidément habité par une allergie chronique à l’idée même d’opposition: opposition à sa personne, comme au pouvoir qu’il représente avec une suffisance proportionnelle à son inefficacité désormais patente devant les véritables dangers et les véritables casseurs.

Visiblement troublé par le reproche d’avoir fait preuve de faiblesse devant les émeutiers ultraviolents de Nantes, comme déjà au printemps dernier lors de la mise à sac du quartier du Trocadéro à Paris, cet étonnant ministre s’est soudain campé en accusateur public contre l’opposition parlementaire. Echafaudant fébrilement des rapprochements pour le moins déplacés avec le fantôme de l’extrême-droite des… années 60, puis établissant à nouveau un amalgame scandaleux avec les résistants moraux et spirituels de la « Manifpourtous », tout cela au nom des « valeurs de la République » – mais au fait, quelle « République » ? – il a provoqué, fait rarissime, le boycott de la séance hebdomadaire de questions du mercredi par le groupe des députés de l’UMP, animés quant à eux par une indignation légitime. Quand un ministre ne répond plus à la critique que par l’invective, et aux objections que par des calomnies, il ne fait que donner un signe de profonde faiblesse, au-delà des piètres apparences de l’arrogance la plus détestable.

Dans cette triste affaire, ponctuelle mais symptomatique, le gouvernement socialiste a refusé de présenter les excuses qu’on lui demandait. Pourtant, il se serait grandi en reconnaissant ses fautes, et il aurait contribué à réduire les fractures qu’il a provoquées dans le pays depuis bientôt deux ans d’exercice inconsidéré d’un pouvoir manichéen sans partage et sans vrai succès. Dommage, car il n’est jamais bon d’insulter l’avenir en cultivant la division par le mépris.