Madeleine Delbrêl, place du colonel Fabien jusqu'au 3 mai 2014 - France Catholique
Edit Template
Le martyre des carmélites
Edit Template

Madeleine Delbrêl, place du colonel Fabien jusqu’au 3 mai 2014

Copier le lien
iWUDs0FixIDZj.jpg
Vicaire à la paroisse Saint-Georges depuis plusieurs années, je partageais avec Jacques Miège, également de la communauté Aïn-Karem, tout à la fois le goût pour le bâtiment de la place du Colonel Fabien, ouvrage du grand architecte Oscar Niemeyer construit pour être le siège du Parti Communiste Français, et nous avions aussi le même challenge, celui de faire de ce lieu un lieu de prière ou d’apostolat, et pourquoi pas, l’ambition d’y célébrer la messe. Rêve de potache. Il n’empêche. Déjà, depuis plusieurs années, mandatés par le Père Roder, curé de la paroisse, nous faisions de l’apostolat tous les mois sur la place du Colonel Fabien, à l’extérieur du bâtiment, ce qui stimulait notre désir. L’occasion nous était régulièrement donnée d’entrer dans le bâtiment, lorsque l’administrateur du site, Gérard Fournier, accueillait telle ou telle exposition dans les lieux. 1 Jusqu’à une exposition intitulée les « invisibles », composée de grandes photos de prêtres-ouvriers, installée en 2011 dans l’espace Oscar Niemeyer. C’est à cette occasion que m’était venu le déclic : s’ils acceptent une exposition sur les prêtres-ouvriers, ils en accepteront une sur Madeleine Delbrêl. De fait, je connaissais une telle exposition, de belle qualité, produite par les « amis de Madeleine Delbrêl » en 2004, à l’occasion du centenaire de sa naissance, exposition que j’avais déjà faite venir dans l’une ou l’autre église depuis quelques années. Envoi persistant de mails et de courrier, j’obtiens fin 2011, un rendez-vous avec Gérard Fournier, administrateur du lieu. Homme cultivé et très ouvert d’esprit, il ne connaissait pas Madeleine Delbrêl et se laisse séduire par l’idée. Je lui confie un petit livre sur Madeleine Lors d’un deuxième rendez-vous, j’apprends que le principe est validé, et une date est prévue pour installer l’exposition : février 2012. Informé de ce projet, l’archevêque m’encourage, mais me suggère de différer la date : nous sommes bien proches des élections nationales, et il ne faudrait pas qu’un journaliste malveillant exploite à mal un tel événement. Il me faut donc indiquer à M. Fournier que nous devons repousser la date. C’était mal connaître les contraintes de M. Fournier, du PCF et du calendrier. Il a fallu deux années pour renouer sérieusement le contact et parvenir à une nouvelle date : du 22/4 au 3/5, avec vernissage le 22 au soir. iWUDs0FixIDZj.jpg Ce mardi, tout était prêt. L’exposition installée, et enrichie par des documents aimablement fournis par les archives de la mairie d’Ivry qui garde très vivante la mémoire de Madeleine Delbrêl, illustre assistante sociale et citoyenne de la ville. En présence de représentants des « amis de Madeleine Delbrêl », cela a commencé par la projection du film : « ma ville est un songe » présenté par sa réalisatrice, Dominique Bertou, puis le vernissage de l’exposition, avec accueil par Pierre Dharreville, membre du conseil national du PCF et élu des Bouches-du-Rhône, et interventions de Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris et de Mgr Michel Santier, évêque de Créteil (et donc d’Ivry), et fervent défenseur de la cause de Madeleine. Enfin, M. Gérard Fournier nous a fait l’honneur de nous ouvrir la grande salle de conférence sous la coupole, celle-là même dans laquelle se tiennent les assemblées du conseil national du Parti, pour la table ronde finale : interventions de Dominique Bertou (réalisatrice) , Sarah Leclerc-Croci (présidente de la Jeunesse Ouvrière Catholique), Annie Mazet (déléguée du PCF pour les relations avec les croyants), Père Bernard Pitaud, sulpicien, spécialiste de Madeleine Delbrêl, Paul Airiau (historien spécialiste de l’histoire de l’Église contemporaine), et Antoine Casanova (historien, rédacteur de la revue de prospective communiste La Pensée) L’exposition demeure maintenant dans les locaux, accessibles tous les jours jusqu’au samedi 3 mai ; avec la bénédiction, si l’on peut dire, du PCF qui permet aux paroissiens d’y accueillir les visiteurs pour leur faire connaître Madeleine et le secret de son action. Nul doute que du haut du ciel (le procès est en cours d’instruction en vue de sa béatification), la servante de Dieu sourit en voyant que par cette exposition, on a fini par la faire entrer au Parti ! Expo Madeleine Delbrêl, Espace Niemeyer Siège du PCF, 22-04-2014, Photos Michel POURNY (droits réservés). http://minus.com/mYt4Eb0QUyjb1 http://www.madeleine-delbrel.net/ http://www.madeleine-delbrel.net/rubriques/haut/actualites/le-colloque-du-cinquantenaire

 

  1. Les Parisiens se rappelleront peut-être qu’à l’occasion de l’an 2000 Gérard Fournier et Antoine Casanova étaient déjà à l’initiative d’une exposition dans le même siège du PCF : « Jésus-Christ et l’humanité à l’aube du troisième millénaire ». Le PCF était l’unique institution non chrétienne à poser la question sur l’an 2000 : 2000 ans après qui ?