8 octobre – Quelle mouche a piqué jusqu’à nos politiciens les plus éveillés lorsque madame Nadine Morano a usé si imprudemment de l’expression maudite entre toutes : « De race blanche » ?
Il semble en effet que le peuple banc ait disparu depuis l’avènement de sa majesté Hollande Iier, roitelet d’ancienne mémoire qui s’est approprié l’autorité suprême en matière de vocabulaire et donc jeté ce mot ancestral de « race » à la trappe d’Ubu …
Mais il y a quelques difficultés insurmontables à la suppression de ce mot : ne serait-ce que parce qu’a survécu à cette tempête de verre d’eau le vocable suspect de « racisme » : sans « race », comment pourrait-il exister le moindre « racisme », accompagné de « racial » et de « racé », tous satellites du mot source ? Ne serait-ce aussi qu’avec l’aide du catéchisme onusien, où se trouve précisé que tous les hommes sur cette planète – et j’ajoute de ma propre autorité ceux qui existent certainement dans quelques-unes des exo-planètes que l’on découvre par millions…. – « sont égaux quels que soient leur pays, leur race et leur religion ». Faudra que le champion des lapsus aille morigéner les imprudents patrons de l’organisation mondiale des exo-nations.
Ce qui m’étonne, c’est la rapidité avec laquelle nos nouveaux Républicains se sont précipités pour venir au secours de l’oukase élyséen : à croire qu’ils ne savent plus leur langue ancestrale.
Je prends le Grand Robert et l’ouvre en son tome 5, à la page 607 où se trouve tout en bas de la colonne de gauche, oui de gauche, le mot fatidique de « race » : il indique d’emblée que la race, qui donc existerait bel et bien, commence par une considération surprenante, du moins quand on saisit que le sieur Hollande et tous ceux qui ont surabondé dans l’insulte n’ont pas lu le Grand Robert : « Race s’emploie surtout pour évoquer la continuité de caractères d’une famille : ‘’l’individu n’est que le moment d’une race’’ » : ainsi dit-on « le premier d’une race ». Chez les amoureux du monde équestre, on comprend parfaitement le sens de cette définition… Convenons qu’en elle-même l’expression « peuple de race blanche » ne saurait contenir la moindre allusion désobligeante envers quiconque… Et pourtant ils ont réagi comme des taureaux piqués aux fesses.
Ce qu’il m’intéressait de noter chez Robert concernait plus précisément le propos de Dame Morano : la question de nos générations, des peuples, des postérités… Car enfin d’où sortent les Français d’il y a deux mille ans et ceux d’aujourd’hui, en forte majorité toujours blancs de peau ? Où découvrir leurs racines les plus évidentes ? Aux Indes ? En Chine ? Dans les divers bantoustants de sinistre mémoire organisés par des représentants de « r… » blanche, que l’on a bien raison de réprimander à travers les siècles ? Peut-être aux fins fonds des forêts amazonniennes ou germaniques ou dans les immensités des glaces nordiques ? Ou au fond des mines de charbon dans le Nord et en Lorraine ? À moins que ces peuples sauvages et blancs vivant, comme on se trompe de le penser, au cœur des affreuses forêts primaires de Germanie, arboraient sans fin sur leur visage le gros rouge de colères jamais taries.
En somme et pour faire court, de quelle couleur étaient les Gaulois, les Romains et les Francs ? Non, ils n’étaient pas d’une couleur sombrissime, encore moins d’un éclatant rouge brique – parfois cependant, quand la dive bouteille est entre les mains de quelques-uns d’entre nous, ce rubicond-là semble dominer, ne fut-ce que sur l’étendue du nez ! Il est également certain que les « caractères raciaux » détectables chez les Chinois ne dominent pas chez nous autres : les yeux bleus par exemple sont rares du côté de Pékin et de Shanghai !
Je reviens au mot interdit : on a encore le droit, mais je ne sais pas pour combien de temps la nov-langue républicaine le permettra, de parler d’ethnies, dont on précise toujours à quelle race elles appartiennent : « L’anthropologie classe les hommes en races d’après la couleur de la peau, des cheveux et des yeux : race blanche, jaune, noire… La prétendu race rouge des Amérindiens est jaune » (in Grand Robert).
Certes, le dictionnaire peut se tromper : pas, cela va de soi, un politicien… Je pense naturellement à ceux qui se sont précipité pour avoir la peau (blanche ?) de Dame Nadine Moramo, qui ont suspecté chez elle une sorte inattendue d’un incompréhensible « racisme ». Car le racisme est la dominante secrète des peuples de race blanche. Nous ne le savions pas, mais depuis quelques jours le fait est avéré.
Appartenir à la race blanche serait-ce toujours possible quand on a le courage, si fréquent chez les hommes du monde de la politique, de penser aux ravages des esclavages qui ont pollué nos sociétés, « n’est-il pas ? ». Le problème se corse quand on a quelque notion de l’histoire de l’esclavage, qui fut le vice de toutes les époques, pratiqué par toutes les « races d’humanoïdes » autant que de Sapiens-Sapiens-Sapiens, etc. : notamment d’une façon extraordinaire par les habitants de l’actuelle Arabie saoudienne dès le septième siècle en lien de complicité avec les rRois des peuples africains subsahariens.
Je reviens à la France, qui eut son heure peccamineuse en matière d’esclavage : Madame Taubira, qui ne semble pas tellement souffrir d’un quelconque esclavage politique, ne cesse pas de nous morigéner en bloc au travers de quelques-uns de nos ancêtres alors que les citoyens que nous sommes soutiennent financièrement et même courageusement d’année en année les citoyens des départements dont elle est issue.
Nous autres Français de souche – il y a la souche, constituée de diverses strates, il y a les citoyens récents et ceux qui arrivent pour le devenir – sommes-nous ou ne sommes-nous pas issus d’une race blanche, au sens exact et traditionnel de l’expression ? Devons-nous, avec ceux qui ont exclu Dame Morano de l’investiture qui lui avait été d’abord accordée, nous épouvanter, à l’unisson des sieurs de l’Hollandicité, d’être suspectés d’une origine calamiteuse ? De race blanche, les Français, rendez-vous compte ! Mais quelle horreur ! De Gaulle a usé de l’expression ? Oui ! Oh, quelle tristesse, et que de larmes qu’il nous faudrait verser et que de prières à dire pour le secourir en son purgatoire !.
En somme, avons-nous, nous autres peu suspects d’être des affidés hollandesques, de rugir selon les codes linguistiques qu’ils nous imposent depuis l’an 2012 ? Surtout quand les réactions subjectives qui ont secoué toute la sphère médiatique s’appuie sur des arguments absolument nuls ?
De race blanche sont le très grand nombre des Français de souche : à travers les siècles, mais à des rythmes soutenables, ils sont arrivés de Germanie, de Flandre, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, de Grande-Bretagne, d’Écosse, d’Irlande… Un ou deux de l’Amérindie, quelques-uns de Turquie, trois ou quatre de Saint-Louis du Sénégal etc., ce qui commençaient l’ouvrage de la constitution d’un peuple nouveau dont le blanc peu à peu allait grisonner dans l’esprit de certains, sans pour autant que cesse d’exister, dans un espace mental qui se réduit, le « peuple de race blanche ». Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en afflige ou que l’on s’en réjouisse.
« Peuple de race blanche… » : le malheur serait donc qu’il en reste encore quelques traces, mais nous savons bien que cela ne durera plus très longtemps… Que nos chers élus, de droite comme de gauche, nous « f… » donc la paix avec leurs sueurs de demoiselles en état de pamoison, afin que nous puissions encore un peu de temps nous rassurer, en tant que peuple pour l’instant majoritaire de la population qui vit en France, d’avoir une origine toujours reconnaissable. « Ne se connaît bien que celui qui sait d’où il vient et donc qui sait aussi où il va », dit le proverbe, ce qui est de moins en moins certain quand on constate la façon dont nos édiles nous gouvernent, eux qui ne savent plus, pauvres de nous, que la race blanche n’est pas encore morte.
Quand ce peuple ne sera plus qu’un peuple croupion, il nous restera le bonheur, en tant qu’ancêtres en voie de disparition, non seulement de nous complaire dans l’admiration nostalgique de nos divers patrimoines (nous savons bien à qui nous les devons), mais aussi de donner un nom au peuple nouveau, sorte de rassemblement emblématiquement composé de néo-Français de races blanche (plus que très peu), noire et jaune. Race hybride ?
Le peuple qui se constitue peu à peu, au fil des diverses immigrations, sera ce qu’il sera comme aurait dit le sire de La Palice, certes peuple nouveau, peuple du Grand mélange. Il aura ses mérites, ses défauts, sa dignité et son indignité : au moins il pourra se réjouir au grand jour de n’être pas de race blanche !
Mais l’heure n’a pas encore sonné : pour composer un peuple différent, il faut savoir être patient. Nous avons devant quelques heures à nuire à ceux qui, pourtant, continuent d’entrer en clandestins au sein de notre pré carré.
Un bel exemple nous est donné par le sultanat de Brunei : son drapeau est jaune et noir et blanc. Y figure un beau croissant sur lequel est inscrit : « Avec l’aide d’Allah le Bien triomphera ». De nous, petits blancs dont la couleur même est rejetée, certainement, ce qui me permet d’ajouter, en souvenir d’Alexandre Vialatte : « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ». Au grand détriment ici-bas du Père et du Fils et du Saint-Esprit : dans les hauteurs vertigineuses de l’Infini, ces petites aquarelles n’auront plus cours.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/lr/nadine-morano-a-choisi-le-20h-de-tf1-pour-reagir-a-sa-sanction_1723830.html