François Fillon est entré dans une zone de turbulences, après le tir de barrage des feux croisés de la Gauche et du Front national contre le volet économique et social de son programme…
Et voici que s’élève le vaisseau spatial d’Emmanuel Macron, cet objet non clairement identifié de la politique française… Avec un sourire conquérant et un profil de jeune premier, le Rastignac issu du sérail du quinquennat de M. Hollande passe les barrières, comme un poulain fringant couvé par son proche entourage. En surdoué légèrement outrecuidant qui a sauté plusieurs classes pour se présenter au concours des présidentiables avant l’âge raisonnable, Macron brûle les étapes et devient la coqueluche d’une certaine intelligentsia en mal de renouveau.
Avec l’appoint de voix modérées et libérales, sera-t-il l’homme d’un coup de Jarnac de François Hollande et d’une revanche posthume de l’Etat-PS ? Sera-t-il l’homme d’une nouvelle surprise qui fera du moment Fillon de la Primaire de la Droite et du Centre une victoire partielle sans lendemain ?
Ou bien la macronomanie ne sera-t-elle qu’un engouement passager douché par le scepticisme des banlieues de la « France périphérique » ? Sur les tribunes du grand champ de courses de l’Elysée, les paris sont ouverts.