Sa vie a changé en mars 2022. Le père Cyril Gordien, âgé de 48 ans, découvre qu’il souffre d’un cancer de l’estomac. Il est opéré en urgence, la tumeur lui ayant perforé le tube digestif. Depuis, les chimiothérapies s’enchaînent tous les quinze jours, laissant le prêtre très souvent exténué, parfois ragaillardi. Le secret de sa résistance ? La grâce de la foi reçue dès l’enfance, les chaînes de prières de ses paroissiens et la présence permanente à ses côtés d’une relique de Carlo Acutis.
Le Père Cyril Gordien a tout de suite pensé au jeune Italien béatifié à Assise en octobre 2020 pour lui donner du courage : « J’aime beaucoup Carlo Acutis car il avait un grand amour de l’eucharistie et dès l’âge de 7 ans, après avoir fait sa première communion, et alors qu’il n’était pas élevé dans une famille pratiquante, il allait à la messe tous les jours. En tant que prêtre, cette dimension me touche profondément. » Le Père Gordien est aussi sensible à l’épreuve vécue par l’adolescent, emporté en quelques jours par une leucémie à l’âge de 15 ans et qui restera suffisamment lucide, presque jusqu’au bout, pour offrir ses souffrances pour l’Église.
Une autre grande figure l’inspire et le porte, Jean-Paul II, le pape polonais ayant vécu sa maladie comme un long Chemin de croix.
Communion avec l’Église du Ciel
« Les reliques sont le signe tangible de notre foi en la résurrection de la chair, explique-t-il. Par ailleurs, en ayant Carlo Acutis à côté de moi, je suis en communion avec l’Église du Ciel. La relique n’est pas une béquille pour se raccrocher à la sainteté des autres, je la perçois plutôt comme une force et une consolation de la part des saints qui viennent jusqu’à nous. J’ai vécu des moments très forts en mai dernier lorsque j’étais hospitalisé après mon opération. Dans ma chambre je disais la messe, la relique de Carlo Acutis était présente sur mon petit autel pour le consacrer. Je savais que je n’étais pas seul. »
Depuis, le Père Cyril Gordien traverse des moments où la souffrance est telle qu’il appelle la Vierge Marie à son secours et apprend pudiquement à s’abandonner. « C’est le Seigneur qui décide du terme de notre vie. Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure. » Mais dans son combat contre le cancer, Carlo Acutis n’est jamais loin. « La meilleure chimiothérapie c’est la prière que je lui adresse. J’ai fait venir l’exposition de Carlo Acutis sur les miracles eucharistiques dans ma paroisse Saint-Dominique en 2020 et par la suite j’ai lancé l’Adoration perpétuelle au sein de mon église. J’ai toujours donné Carlo comme modèle pour les jeunes de ma paroisse. En mai dernier, l’opération aurait pu m’être fatale, j’ai aussi survécu à une septicémie. Je suis, en soi, un miraculé ! Carlo Acutis me protège et à travers la présence de sa relique il me donne une foi incroyable pour garder l’Espérance. »
