Jeudi dernier, j’étais un peu intrigué par le court déplacement que venait de faire à Rome Ludovine de la Rochère, la présidente de la Manif pour tous. Le matin même, n’assistait-elle pas à la messe du Saint-Père à la maison Sainte-Marthe au Vatican ? Le soir, elle était à Paris, dans un hôtel proche de la gare Montparnasse, pour faire le point sur les ABCD de l’égalité, dont je vous avais entretenu dans mon éditorial de la veille. Je me suis, évidemment, empressé de l’interroger sur sa conversation avec François, qui avait été courte mais substantielle. Dans la chapelle, Ludovine était attendue et on l’avait placée au premier rang à côté des célébrants. Lorsque le moment fut venu de parler au Saint-Père, elle se présenta elle-même, en indiquant sa fonction. À la seule mention de Manif pour tous, le visage du pape s’éclaira. Manifestement, il était au courant et extrêmement intéressé. Petit détail. Il comprend très bien le Français, même s’il ne le parle pas couramment. Ludovine a pu donc lui exposer de vive voix les différents aspects du combat engagé par des millions de Français.
Il n’est pas improbable que le pape s’exprime quelque jour, à l’intention de notre pays, sur tous les sujets évoqués et qui tournent autour de la famille. Famille symboliquement représentée sur le maillot (à sa taille) qui lui fut remis. Ludovine de la Rochère était donc auréolée de la grâce d’en haut pour la soirée qu’elle présidait et dont je fus l’auditeur très attentif. Je fus intellectuellement comblé par les différentes interventions, tout à fait éclairantes et argumentées sur le bourrage de crâne subi à l’école par nos enfants, à propos du gender. Ce qui m’a particulièrement touché, c’est la révélation de talents nouveaux, notamment féminins. Ce qui tend à démontrer que la combativité ne s’émousse pas chez les militants de la famille et qu’elle provoque une véritable émulation dans différentes disciplines. Ce n’est pas superflu pour les offensives qui s’annoncent, notamment sur le terrain scolaire !