Samedi dernier, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, nous apprenions la nomination d’un nouvel évêque de la ville mariale, qui appartient par ailleurs au diocèse de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées. La nouvelle suscite, en nous catholiques, un écho très particulier, parce que Lourdes est un des hauts-lieux de notre imaginaire intérieur, dont la simple évocation fait surgir sur nos lèvres un Ave Maria. Il se trouve aussi que la figure de Mgr. Jacques Perrier, qui va donc quitter son diocèse de Tarbes et Lourdes, nous est bien connue à nous Parisiens depuis longtemps. Partout où il est passé, il a su mobiliser les énergies, réveiller les cœurs avec un dynamisme toujours renouvelé. Il était à la manœuvre au moment du voyage de Jean-Paul II à Paris au printemps 1980. Ceux qui l’ont suivi comme curé de Saint Ferdinand des Ternes ou comme recteur de Notre-Dame de Paris n’ont pas oublié son rayonnement. Après un premier ministère épiscopal à Chartres, qu’il avait si souvent rallié, comme aumônier des étudiants aux côtés de Jean-Marie Lustiger, c’est donc vers les montagnes pyrénéennes qu’il avait été envoyé.
Deux événements mémorables ont marqué son épiscopat à Lourdes : d’abord, la venue de Jean-Paul II le 15 août 2004. Les témoins n’oublieront jamais la silhouette du vieil homme agenouillé devant la grotte de Massabielle ou prononçant son homélie comme s’il offrait à Marie son dernier souffle. En 2008, c’était le cent-cinquantième anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette, et Benoît XVI aussi avait répondu à l’invitation de Mgr. Perrier. Est-ce bien lui, Jacques Perrier, qui eut l’idée d’afficher dans la basilique souterraine Saint Pie X les effigies de toutes les grandes figures du christianisme ? Lorsque je les vis pour la première fois, j’en fus extrêmement ému. Bernadette au milieu de ces géants de la foi, n’était-ce pas un des aspects essentiels du message de Lourdes ?
Mais Mgr. Perrier a un digne successeur en la personne de Mgr. Nicolas Brouwet, qui était jusqu’ici auxiliaire de Mgr Gérard Daucourt à Nanterre. Nous savons qu’avec sa foi inflexible, son courage, sa vive intelligence, il reprendra le relais pour que la cité mariale assume toujours sa vocation internationale. Celle qui consiste à révéler à travers Marie la tendresse de Dieu.
Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 13 février 2012.
Pour aller plus loin :
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- LE MINISTERE DE MGR GHIKA EN ROUMANIE (1940 – 1954)
- Le réveil de la foi en France confié à Marie
- Jean-Paul Hyvernat
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies