LMPT : Première force de mobilisation nationale - France Catholique
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LMPT : Première force de mobilisation nationale

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Cette journée du dimanche 2 février était attendue de tous côtés, car elle allait permettre de résoudre quelques énigmes. La première concernait la capacité de mobilisation de la Manif pour tous. Après les immenses rassemblements de 2013, n’allait-on pas assister à l’essoufflement d’un mouvement qui avait profité de l’effervescence de la loi Taubira ?

Eh bien, non, il faut bien se faire à l’idée qu’aujourd’hui en France la Manif pour tous est la seule organisation susceptible de réunir autant de monde, de coaliser autant de détermination et aussi tant de jeunesse. Il y a une raison essentielle à cela, c’est que les gens qui participent, qui militent, qui encadrent, ne sont pas des ludions, qui tour à tour se rassemblent et se dispersent au gré de leurs humeurs. Ils sont, au contraire, conscients d’assumer une tâche d’ordre méta-politique, qui conditionne le politique parce qu’elle concerne l’équilibre profond de la société. Le phénomène LPMT est donc inscrit durablement dans notre paysage et inspire d’ores et déjà une réanimation, en partie souterraine, de la vie intellectuelle et de la vie civique.

L’autre énigme de la journée concernait la question de la violence, une fois encore agitée par le ministre de l’Intérieur, qui, depuis des mois, s’efforce de faire croire que le mouvement serait porteur d’un extrémisme subversif, qui mettrait en danger nos institutions. La parfaite tranquillité de la manifestation s’est chargée d’apporter un démenti cinglant à cette accusation fantaisiste et tout à fait intéressée.

Enfin, il y avait une troisième énigme – mais en était-ce vraiment une ? – se rapportant à l’accusation de supercherie. Tous les dangers dénoncés par les manifestants et les dirigeants étaient, paraît-il, imaginaires. Là aussi, la calme résolution de Paris et de Lyon s’est chargée de montrer que c’est en vertu de convictions solides et fondées que les gens se battaient et qu’une lutte déterminante allait se poursuivre entre des visions du monde et de l’humanité en radical décalage.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 3 février 2014.