Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010 - France Catholique
Edit Template
Marie dans le plan de Dieu
Edit Template

Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010

Copier le lien

Cité du Vatican (Agence Fides) – Comme d’habitude, l’Agence Fides publie en cette fin d’année la liste des opérateurs pastoraux qui ont perdu la vie de façon violente au cours des 12 derniers mois. D’après les informations en notre possession, 26 opérateurs pastoraux ont été tués au cours de l’année 2011, soit un de plus que l’année précédente : 18 prêtres, 4 religieuses et 3 laïcs.

Pour la troisième année consécutive, figure au premier plan, avec un nombre de morts extrêmement élevé, l’AMERIQUE, qui a vu être versé le sang de 13 prêtres et 2 laïcs. Elle est suivie par l’AFRIQUE où ont perdu la vie de manière violente 6 opérateurs pastoraux : 2 prêtres, 3 religieuses et un laïc puis par l’ASIE où ont trouvé la mort 2 prêtres, 1 religieuse et 1 laïc. Enfin l’EUROPE a, cette année, enregistré la mort violente d’un prêtre.

http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=31991&lan=fra

30 décembre 2011


« Comme dans l’Antiquité, aujourd’hui aussi l’adhésion sincère à l’Evangile peut requérir le sacrifice de la vie et de nombreux chrétiens dans différentes régions du monde sont exposés à la persécution, et parfois au martyre ».

(Pape Benoît XVI, Angélus du 26 décembre 2011)

LES OPERATEURS PASTORAUX TUÉS DURANT L’ANNÉE 2011

Cité du Vatican (Agence Fides) – Comme d’habitude, l’Agence Fides publie en cette fin d’année la liste des opérateurs pastoraux qui ont perdu la vie de façon violente au cours des 12 derniers mois. D’après les informations en notre possession, 26 opérateurs pastoraux ont été tués au cours de l’année 2011, soit un de plus que l’année précédente : 18 prêtres, 4 religieuses et 3 laïcs.

Pour la troisième année consécutive, figure au premier plan, avec un nombre de morts extrêmement élevé, l’AMERIQUE, qui a vu être versé le sang de 13 prêtres et 2 laïcs. Elle est suivie par l’AFRIQUE où ont perdu la vie de manière violente 6 opérateurs pastoraux : 2 prêtres, 3 religieuses et un laïc puis par l’ASIE où ont trouvé la mort 2 prêtres, 1 religieuse et 1 laïc. Enfin l’EUROPE a, cette année, enregistré la mort violente d’un prêtre.

Certains ont été victimes de la violence contre laquelle ils combattaient ou de la disponibilité à aider les autres en mettant au second plan leur propre sécurité. Cette année encore, nombreux ont été les opérateurs tués dans le cadre de tentatives de vols à main armée ou d’enlèvements ayant connu une fin tragique, après avoir été surpris à leur domicile par des bandits ou par des jeunes désoeuvrés qu’ils avaient dans certains cas aidé précédemment, et qui se trouvaient à la recherche d’un butin facile. D’autres encore ont été éliminés parce qu’au nom du Christ, ils opposaient l’amour à la haine, l’espérance au désespoir, le dialogue à l’opposition violente, le droit à l’abus.

Le 26 décembre, fête liturgique du premier martyr, Saint Etienne, le Pape Benoît XVI a rappelé lors de l’Angelus : « Comme dans l’antiquité, aujourd’hui aussi l’adhésion sincère à l’Evangile peut requérir le sacrifice de la vie et de nombreux chrétiens dans différentes régions du monde sont exposés à la persécution, et parfois au martyre. Mais le Seigneur nous rappelle que « celui qui aura tenu bon jusqu’au bout sera sauvé » (Mt 10,22) ».

Les brèves notices biographiques de ces frères et sœurs tués nous font comprendre combien ils ont professé « l’adhésion sincère à l’Evangile » non seulement en paroles mais au travers du témoignage de leur vie, dans des situations de souffrance, de pauvreté, de tension, de violence… sans discriminations d’aucun genre mais dans le seul but d’annoncer le Christ et son Evangile, de rendre concret l’amour du Père et de promouvoir intégralement l’homme et tout homme.

« La véritable imitation du Christ, c’est l’amour » a encore déclaré le Saint-Père le 26 décembre. Cela a certainement constitué la règle de vie de Sœur Angelina, assassiné au Soudan du Sud par des guérilleros de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) alors qu’elle apportait des aides sanitaires aux réfugiés mais aussi de María Elizabeth Macías Castro, du Mouvement laïc scalabrinien de Nuevo Lardo (Mexique) qui travaillait dans un journal et s’occupait de l’assistance aux migrants, enlevée et tuée par des trafiquants de drogue. Cela est aussi vrai pour le Père Fausto Tentorio, missionnaire italien de l’Institut pontifical des Missions étrangères (IPME/PIME), curé à Mindanao (sud des Philippines) qui a dédié sa vie au service de l’alphabétisation et du développement des indigènes, ou encore pour le laïc Rabindra Parichha, assassiné en Orissa (est de l’Inde) : ancien catéchiste itinérant, il était très actif dans le domaine légal et en tant que promoteur des droits humains.

Le comptage de Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict, mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort. A cet égard, nous notons, quelques jours avant la conclusion de l’année 2011, la reconnaissance de la validité du procès diocésain en vue de la béatification de 15 martyrs, missionnaires et catéchistes laïcs, tués au Laos « in odium Fidei » entre 1954 et 1970. Il s’agit de 5 missionnaires Oblats de Marie Immaculée (OMI), de 5 membres de la Société des Missions étrangères de Paris (MEP) et de 5 catéchistes laïcs laotiens.
Aux listes provisoires rédigées chaque année par l’Agence Fides, doit toujours être ajoutée la longue liste de ceux dont on aura jamais connaissance voire même dont on ne connaîtra jamais le nom et qui, dans tous les coins du globe, souffrent et paient de leur vie leur foi au Christ. Il s’agit de cette « nuée de soldats inconnus de la grande cause de Dieu » selon l’expression du Bienheureux Jean Paul II – qui va du Ministre pakistanais chargé des Minorités, Shahbaz Bhatti, premier catholique à accéder à cette charge, engagé en faveur de la coexistence pacifique des communautés religieuses de son pays et assassiné le 3 mars, au jeune nigérian qui assurait, près l’église de Sainte Thérèse d’Abuja, le service de surveillance pour protéger les lieux de culte le jour de Noël et qui a trouvé la mort avec 35 autres personnes dans un attentat.

PANORAMA PAR CONTINENTS

AMERIQUE

Sur le continent américain, ont été tués 15 opérateurs (13 prêtres et 2 laïcs) en Colombie (7), au Mexique (5), au Brésil (1), au Paraguay (1) et au Nicaragua (1).

En Colombie, ont trouvé la mort 6 prêtres et 1 laïc : le Père Rafael Reátiga Rojas et le Père Richard Armando Piffano Laguado, tués par balles par un tueur qui voyageait à bord de l’automobile des deux prêtres ; le Père Luis Carlos Orozco Cardona, mortellement blessé par un jeune armé qui a tiré sur lui dans la foule ; le Père Gustavo Garcia, eudiste, assassiné dans la rue par un individu qui l’a agressé pour lui voler son téléphone portable ; le Père José Reinel Restrepo Idárraga, tué par des inconnus alors qu’il se trouvait sur sa moto, volée avec d’autres objets appartenant au prêtre ; le Père Gualberto Oviedo Arrieta, trouvé couvert de blessures au Presbytère de sa Paroisse. A la liste des prêtres, vient s’ajouter le laïc Luis Eduardo Garcia, membre de la Pastorale sociale, agressé par un groupe de guérilleros, enlevé puis assassiné.

Au Mexique, sont morts 4 prêtres et une laïque : le Père Santos Sánchez Hernández, agressé par un malfaiteur qui s’était introduit à son domicile probablement dans l’intention de voler ; le Père Francisco Sánchez Durán, trouvé à l’église avec des blessures au cou, reçues peut-être dans le cadre d’une tentative d’empêcher un vol à l’église ; le Père Salvador Ruiz Enciso, enlevé et tué ; le Père Marco Antonio Duran Romero, tué dans une fusillade entre des militaires et un groupe armé. A cette liste, vient s’ajouter le nom de María Elizabeth Macías Castro, membre du Mouvement laïc scalabrinien qui travaillait dans un journal au contact des migrants et qui a été enlevée par un groupe de trafiquants de drogue et assassinée de manière barbare


Au Brésil,
a été tué à son domicile le Père Romeu Drago. Son corps a ensuite été transporté à quelques 25 Km de distance et brûlé.

Au Paraguay, a trouvé la mort Mgr Julio César Alvarez. Son corps a été retrouvé dans sa chambre, pieds et mains liés, couverts de lésions et d’écorchures.

Au Nicaragua, a été enlevé et tué le Père Marlon Ernesto Pupiro García.

AFRIQUE

En Afrique, ont été tués 6 opérateurs pastoraux : 2 prêtres, 3 religieuses, 1 laïc. Les homicides ont eu lieu au Burundi (2) et en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, en Tunisie et au Kenya.
En Tunisie a été tué le Père Marek Rybinski, missionnaire salésien dont le corps a été retrouvé dans une salle de l’école salésienne de Manouba.

Au Kenya, le Père Awuor Kisero a été agressé dans un quartier de la périphérie de la capitale kenyane. Touché au thorax par une arme tranchante, il n’a pas survécu à ses blessures.

En R.D. du Congo, Sœur Jeanne Yegmane a trouvé la mort dans une embuscade.

Au Soudan du Sud, a trouvé la mort Sœur Angelina, alors qu’elle portait des aides sanitaires aux réfugiés.

Au Burundi, ont été tués Sœur Lukrecija Mamic, des « Servantes de la Charité » et Francesco Bazzani, bénévole, dans le cadre d’une tentative de vol à main armée.

ASIE

En 2011, on enregistre en Asie la mort de 4 opérateurs pastoraux : 2 prêtres, une religieuse et un laïc. Ils ont trouvé la mort en Inde (3) et aux
Philippines.

En Inde, ont trouvé la mort le Père G. Amalan, tué dans sa chambre par un jeune qui s’est enfui avec quelques roupies trouvées dans l’habitation ; Sœur Valsha John, religieuse active parmi les pauvres, les marginalisés et les populations tribales, tuée à son domicile ; le catéchiste et militant laïc Rabindra Parichha, enlevé et tué.

Aux Philippines, a été tué le Père Fausto Tentorio, missionnaire de l’Institut pontifical des Missions étrangères (IPME/PIME), qui a dédié sa vie à l’alphabétisation et au développement des indigènes qualifiés de lumads. Il a été tué alors qu’il se rendait à une rencontre de prêtres. Deux hommes armés ont tiré à la tête et dans le dos.

EUROPE

En Espagne, le Père Ricardo Muñoz Juárez a été tué par des voleurs qui s’étaient introduits dans son habitation.

FICHES BIOGRAPHIQUES ET CIRCONSTANCES DE CHAQUE MORT

L’Agence Fides est reconnaissante envers tous ceux qui voudront signaler des mises à jour ou des corrections concernant cette liste ou celle des années précédentes.

Sœur Jeanne Yegmane, congolaise de la Congrégation des Augustines (Ordre de Saint Augustin), de Dungu (RD Congo), a été tuée dans une embuscade routière le 15 janvier 2011. Les assaillants sont sortis de la forêt et ont ouvert le feu contre les véhicules en transit, tuant Sœur Yegmane. Après avoir arrêté les voitures, les bandits ont dérobé les passagers et incendié les véhicules, Après la conclusion de son mandat de Supérieure, Sœur Yegmane s’était spécialisée en ophtalmologie à Kinshasa. Elle était très active dans les soins aux malades et elle travaillait intensément depuis des mois en vue de la réalisation du Centre Ophtalmologique Siloe d’Isiro, destiné à assurer des soins à quelques 2 millions de personnes du district du Haut Huele.

Voir Agence Fides 18/01/2011

Le 17 janvier 2011, a été tuée au Soudan du Sud Sœur Angelina, religieuse de l’institut local de Saint Augustin, 37 ans, du Diocèse de Tombura-Yambio (Soudan du Sud). La religieuse a été tuée par des guérilleros de la Lord’s Resistance Army (LRA) alors qu’elle portait des aides sanitaires aux réfugiés du Soudan du Sud. L’homicide vient s’inscrire dans la longue liste d’épisodes de violence et d’affrontements ayant lieu dans différents Etats entre les forces armées régulières du Soudan du Sud et des factions rebelles.

Voir Agence Fides 08/04/2011

Le Père Rafael Reátiga Rojas, 35 ans, Curé de la Cathédrale « Jesucristo Nuestra Paz » du Diocèse de Soacha (suffragant de Bogotà en Colombie) et le Père Richard Armando Piffano Laguado, 37 ans, Curé de la Paroisse de « San Juan de La Cruz » de Ciudad Kennedy, ont été tués à Bogotà le 26 janvier 2011 au soir, dans un quartier de la périphérie sud de la capitale de la Colombie. L’assassin voyageait dans le même véhicule que les deux prêtres. Après avoir fait feu à la tête de l’un et au thorax de l’autre, provoquant leur mort immédiate, il est descendu de la voiture et a pris la fuite. Selon des témoins, quelqu’un l’attendait et l’a aidé à fuir.

Voir Agence Fides 28/01/2011

Le Père Luis Carlos Orozco Cardona, 26 ans, a été mortellement blessé à Rionegro (Antioquia), en Colombie au soir du 12 février 2011. Un jeune armé a tiré dans la foule, prenant pour cible le prêtre qui était Vicaire de la Cathédrale du Diocèse de Sonson–Rionegro. Le Père Orozco, grièvement blessé, a été transporté à l’hôpital mais y est décédé le 13 février 2011 à l’aube malgré les efforts des médecins, alors qu’il était soumis à une intervention chirurgicale. Après l’homicide, l’auteur du crime, un mineur, dont les motivations demeurent inconnues, a été arrêté. Le Père Orozco Cardona avait été ordonné prêtre moins d’un an auparavant, le 26 février 2010.

Voir Agence Fides 16/02/2011

Le Père G. Amalan, 54 ans, Secrétaire de la Commission pour la Famille du Diocèse de Palayamkottai au Tamil Nadu (sud de l’Inde) a été retrouvé sans vie dans sa chambre par le Vicaire général du Diocèse et par la police le 16 février 2011. Son corps était nu. Il avait les pieds et les mains liés et le cou brisé. L’auteur du crime, un jeune de 24 ans, a confessé et a été arrêté. Après avoir frappé le prêtre, il s’était éloigné en volant les quelques roupies se trouvant dans les poches du Père Amalan.
Voir Agence Fides 19/02/2011

Le Père Marek Rybinski, missionnaire salésien (SDB) polonais, 33 ans, a été trouvé sans vie au matin du 18 février 2011 dans un local de l’école salésienne de Manouba (Tunisie). Selon la reconstruction faite par S.Exc. Mgr Maroun Elias Nimeh Lahham, Evêque de Tunis, le Père Rybinsk était sorti le 17 février vers midi, laissant sa voiture à la mission. Le lendemain, 18 février, son ordinateur avait été découvert allumé dans sa chambre. On pense donc que quelqu’un l’a fait appeler sous un prétexte pour le faire sortir et l’aurait enlevé pour le tuer le lendemain.

Voir Agence Fides 19/02/2011

Le Père Romeu Drago a été tué à son domicile, dans la ville de Montes Claros (MG), Brasilia, le 19 février 2011. Son corps a ensuite été transporté dans la zone de Janaúba, le long de la route nationale, à quelques 25 Km de son domicile, pour y être brûlé. De son habitation, ont été prélevés différents objets ainsi que sa voiture. Le coffre fort a été trouvé ouvert. Le prêtre, âgé de 56 ans, était responsable de la Communauté de Notre-Dame du Mont Carmel au sein de l’Archidiocèse de Montes Claros.

Voir Agence Fides 26/02/2011

Le Père Santos Sánchez Hernández,
Curé de San José in Mecapalapa, Puebla (Mexique) a été retrouvé mort au Presbytère, assassiné dans la nuit du 21 au 22 février 2011. Selon la note de l’Evêque de Tuxpan, S.Exc. Mgr Juan Navarro Castellanos, quelqu’un se serait introduit dans la maison du prêtre, très probablement pour le dérober et une fois découvert, l’a agressé avec une machette, lui provoquant de graves blessures qui en ont causé la mort. Le Père Santos, 43 ans, natif de la communauté de Pastoria, dans la commune de Chicontepec (Veracruz) était arrivé dans cette Paroisse le 24 juin 2010.

Voir Agence Fides 24/02/2011

Mgr Julio César Alvarez,
47 ans, depuis deux ans Curé de la Paroisse « Sagrado Corazón de Jesús » de Villarrica, à 150 Km d’Asunción (Paraguay), a été tué dans son habitation aux premières heures du 14 avril 2011. Dans sa chambre, où le matin a été retrouvé le corps sans vie du prêtre, mort par étranglement, étaient évidentes les traces de lutte. Le cadavre était pieds et mains liés et présentait différents coups à la tête ainsi que des lésions et des écorchures. Il n’est pas exclu qu’il ait été victime d’une série de vols ayant eu lieu dans les Paroisses de Villarrica au cours de ces derniers mois. La veille, il avait retiré une somme d’argent pour acheter une nouvelle voiture.

Voir Agence Fides 15/04/2011

Le Père Francisco Sánchez Durán, 60 ans, a été tué à l’aube du 26 avril 2011, dans l’église El Patrocinio de San José, dans le quartier Educacion, de Coyoacán (dans le sud de la capitale mexicaine). Son corps a été retrouvé vers 09h30 locales avec des blessures au cou, provoquées par une arme tranchante. L’homicide pourrait avoir été la conclusion tragique d’un vol dans l’église après une lutte entre le prêtre et les voleurs.

Voir Agence Fides 27/04/2011

Le Père Gustavo Garcia, Eudiste, 34 ans, a été assassiné à Bogotà (Colombie) par un individu qui l’a agressé pour lui voler son téléphone portable. La Congrégation de Jésus et Marie – Eudistes – à laquelle il appartenait, a informé que le Père Gustavo García Bohórquez est décédé le 12 mai 2011. Il attendait l’autobus lorsqu’un malfaiteur l’a grièvement blessé à l’aide d’un couteau pour le dérober. Transporté à l’hôpital dans un état très grave, il y est mort peu après son arrivée. Il était engagé avec l’Association « El Minuto de Dios » et exerçait le ministère de la prédication au sein de groupes de cette même association, dans les communautés paroissiales et dans les moyens de communication de masse. Il était également aumônier de l’Université Minuto de Dios de Bogotà et assistant de la Communauté des jeunes du Renouveau charismatique catholique.

Voir Agence Fides 14/05/2011

Le Père Salvador Ruiz Enciso, mexicain, avait disparu de la Paroisse du « Divino Rostro de Jesus » (Tijuana, nord du Mexique, non loin de la frontière américaine) dont il était Curé. Lundi 23 mai 2011, la police a trouvé, dans un quartier proche de Tijuana, un corps pieds et poings liés, méconnaissable, qui a été soumis à l’examen de l’ADN. Par la suite, S.Exc. Mgr Romo Muñoz, Archevêque, a confirmé qu’il s’agissait du corps du prêtre disparu. Le Père Chavita, comme il était surnommé, était connu comme une personne simple et dévouée à son ministère. Il était devenu populaire pour avoir promu une « Messe de la famille » au cours de laquelle il se servait de marionnettes pour expliquer l’Evangile aux plus petits.
Voir Agence Fides 26/05/2011; 30/05/2011

Le Père Ricardo Muñoz Juárez, aumônier militaire en retraite, qui exerçait le ministère pastoral en qualité de collaborateur de l’église de la Caridad de Cartagena (Espagne) a été tué le 3 juin 2011 d’un coup à la tête donné à l’aide d’un objet contondant. Le corps du prêtre a été retrouvé dans son habitation. L’hypothèse faite est qu’un certain nombre de voleurs se seraient introduits dans la maison de la victime où vivait également la sœur du prêtre, âgée et handicapée. Une fois découverts, ils auraient frappé le Père Ricardo, le tuant.

Voir Agence Fides 07/06/2011

Le Père Marco Antonio Duran Romero, prêtre diocésain mexicain, 48 ans, a été tué dans le cadre d’une fusillade ayant opposé des militaires à un groupe armé dans l’Etat mexicain de Tamaulipas, à la frontière avec les Etats-Unis. Au début de l’après-midi du vendredi 2 juillet 2011, le Père Marco Antonio se trouvait à bord de sa voiture, dans les environs de la Paroisse dont il était Curé, lorsqu’il s’est retrouvé dans la fusillade. Atteint par un projectile, il a été transporté dans une clinique où il est mort peu après son arrivée.

Voir Agence Fides 04/07/2011

Il 23 août, a été retrouvé le corps sans vie du Père Marlon Ernesto Pupiro García, 40 ans, Curé de la Paroisse de l’Immaculée Conception de la ville de La Concepción, à Masaya (Nicaragua). Le prêtre avait disparu le 20 août. Tous les matins, le Père Marlon arrivait à temps pour ouvrir l’église. Le matin du 20 août, ne le voyant pas arriver, le sacristain a fait le trajet jusqu’à son habitation sans le trouver. Trois jours plus tard, son cadavre a été retrouvé au 16ème kilomètre de l’ancienne Route nationale en direction de Leon.

Voir Agence Fides 24/08/2011; 29/08/2011

Le Père José Reinel Restrepo Idárraga, 36 ans, a été tué le 1er septembre 2011 sur une route reliant Mistrato a Bethléem d’Ombrie dans le département limitrophe de Risaralda (dans l’ouest de la Colombie, à quelques 200 Km de Bogotà). Le prêtre, Curé à Marmato, se trouvait sur sa moto lorsque des inconnus l’ont arrêté et ont ouvert le feu, le blessant mortellement. Les assaillants se sont enfuis en emportant la moto (qui a été retrouvée plus tard) et d’autres objets appartenant au prêtre.

Voir Agence Fides 03/09/2011

Le Père Gualberto Oviedo Arrieta, 34 ans, Curé de Notre-Dame du Carmel à Capurganá, dans le Diocèse d’Apartadó (Colombie) a été retrouvé à l’aube du 12 septembre 2011 couvert de blessures et de coupures au Presbytère de la Paroisse. Aucun acte de violence n’a été constaté à l’intérieur de la maison pas plus que n’a été enregistré un quelconque vol. Le meurtre a eu lieu à quelques heures de la conclusion de la « Semaine de la Paix » qui avait mobilisé les écoles, les universités et les institutions colombiennes sur ce thème si important dans le contexte national.

Voir Agence Fides 13/09/2011

María Elizabeth Macías Castro,
39 ans, connue comme Marisol au sein du Mouvement laïc scalabrinien (MLS) de Nuevo Lardo (Mexique) travaillait dans un journal de Tamaulipas (Mexique). Elle a été enlevée le 22 septembre 2011 par un groupe de trafiquants de drogue de cette région frontalière. Après deux jours de recherche et de silence dramatique, son corps sans vie a été retrouvé dans une rue de la ville de Nuevo Laredo, horriblement mutilé. Marisol était membre du comité central du Mouvement laïc scalabrinien et travaillait à la maison du Migrant de Nuevo Laredo. Selon ceux qui l’ont connu, il s’agissait d’une « femme de foi et de grand engagement pour la justice ».

Voir Agence Fides 26/09/2011

Le Père Awuor Kisero, a été agressé par quatre malfaiteurs au soir du 3 octobre 2011 alors qu’il se trouvait dans le quartier de Dandora, à la périphérie de la capitale kenyane, Nairobi. Le Père James a été atteint au thorax par une arme tranchante. Secouru et transporté à la clinique de Kayole, sur le conseil des médecins, il a ensuite été transféré au Kenyatta National Hospital mais est décédé durant le transport.

Voir Agence Fides 07/10/2011

Luis Eduardo Garcia, laïc, membre de la Pastorale sociale, responsable du groupe de Popayan (Colombie), a été assassiné au soir du dimanche 16 octobre 2011, alors qu’il se rendait de Popayan à El Tambo (Cauca). Il a été intercepté par un groupe de guérilleros, enlevé puis tué. Il travaillait au projet de « Réactivation sociale et culturelle » promu par le Secrétariat national de la Pastorale sociale qui assiste les personnes touchées par la vague de froid qui a frappé le pays. Il était également employé par la municipalité de sa ville natale, El Tambo, dans le cadre de ce projet. Il était connu au niveau local pour son dévouement et son action en faveur de ses concitoyens, de sa communauté et des victimes de cette catastrophe naturelle.

Voir Agence Fides 19/10/2011

Le Père Fausto Tentorio, missionnaire de l’Institut pontifical des missions étrangères (IPME/PIME), Curé d’Arakan Valley, dans la grande île de Mindanao (sud des Philippines), a été tué au matin du 17 octobre 2011 (entre 08h30 et 09h00 locales) devant sa Paroisse. Le missionnaire se rendait à une rencontre de prêtres du Diocèse de Kidapawan, lorsqu’il a été assailli par deux hommes armés qui ont tiré de sang froid à la tête et dans le dos. Transporté à l’hôpital, les médecins n’ont pu qu’en constater le décès. Le Père Tentorio s’occupait de la pastorale des populations tribales. Il a dédié sa vie au service de l’alphabétisation et du développement des indigènes qualifiés de lumads, et en particulier des tribus manobos. Il a mis sur pied des programmes de scolarisation, construit des réseaux d’adduction d’eau pour fournir de l’eau potable aux villages et aux champs, créant également des cours de formation. Le Père Tentorio, présent aux Philippine depuis 1978, oeuvrait dans le cadre du Diocèse de Kidapawan depuis 1980.

Voir Agence Fides 17/10/2011 et sq.

Sœur Valsha John, 53 ans, indienne appartenant à la Congrégation des Sœurs de la Charité de Jésus et Marie, a été tuée dans la nuit du 15 novembre 2011 à son domicile, dans le village de Pachwara (district de Pakur) dans l’Etat du Jharhkand (nord de l’Inde). La religieuse exerçait son œuvre pastorale depuis 20 ans surtout au profit des pauvres, des marginalisés et des populations tribales du district de Pakur, sur le territoire du Diocèse de Dumka. Le Père Nirmal Raj SJ, Provincial des Jésuites à Dumka a déclaré : « Sœur Valsha vivait avec les pauvres. Elle rendait son témoignage chrétien et les évangélisait, partageant leurs fatigues et leurs difficultés. Elle s’était surtout engagée dans la défense des indigènes en ce qui concerne l’aliénation de leur terre de la part des compagnies minières désireuses d’extraire du charbon. Cet engagement lui a coûté la vie ». La religieuse avait reçu à plusieurs reprises des menaces de la part de criminels qui l’avait défiée de lutter contre l’action de certaines compagnies mais les autorités publiques ont ignoré ses demandes d’aide et l’ont laissée sans protection.

Voir Agence Fides 17/11/2011

Sœur Lukrecija Mamic, croate, et Francesco Bazzani, bénévole italien, ont été tués au cours d’une tentative de vol à main armée survenue au soir du 27 novembre 2011 lorsqu’un certain nombre de malfaiteurs se sont introduits dans la maison des religieuses « Servantes de la Charité » de Kiremba, dans le nord-ouest du Burundi, non loin du grand hôpital où les religieuses travaillent. Sœur Lukrecija a été tuée de sang froid alors que le bénévole et une autre religieuse, Sœur Carla, ont été enlevés par les bandits qui, peu après, craignant un affrontement avec la police, les ont fait descendre de voiture, tuant de sang froid Francesco Bazzani et blessant Sœur Carla qui a eu la force de réagir et a ainsi eu la vie sauve.
Voir Agence Fides 28/11/2011

Le catéchiste et militant catholique Rabindra Parichha, 47 ans, a été tué en Orissa, Etat de l’est de l’Inde. Parichha oeuvrait dans le district de Kandhamal, théâtre des massacres anti-chrétiens de 2008 et partie intégrante du Diocèse de Cuttack-Bhubaneswar, mais il a été tué alors qu’il se trouvait à Bhanjanagar, dans le Diocèse limitrophe de Berhampur, toujours dans l’Etat d’Orissa. L’homicide a eu lieu entre la soirée du 15 décembre 2011 et les premières heures de la matinée du 16. Le militant avait été appelé sur son téléphone portable par un voisin pour ne plus faire retour chez lui. Son épouse et ses enfants l’ont cherché et ont averti la police qui a retrouvé son cadavre le 16 décembre au matin. Parichha avait la gorge tranchée et portait des blessures sur les mains et à hauteur de l’estomac. Parichha, ancien catéchiste itinérant de la Paroisse de Notre-Dame de la Médaille miraculeuse de Mondasore (dans le district de Kandhamal) travaillait depuis trois ans à l’Orissa Legal Aid Centre, soutenu par les églises chrétiennes de Kandhamal et était très actif en tant qu’homme de loi et militants des droits humains.

Voir Agence Fides 16/12/2011

Les Opérateurs Pastoraux tués de 1980 à 2010

Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les données en possession de l’Agence Fides, au cours de la décennie 1980-1989, 115 missionnaires ont perdu la vie de manière violente. Un tel chiffre pourtant est sans doute insuffisant puisqu’il se réfère seulement aux cas officiels et dont l’Agence a eu connaissance.

Le tableau récapitulatif des années 1990-2000 présente un total de 604 missionnaires tués, toujours selon nos informations. Ce chiffre est sensiblement plus élevé par rapport à la décennie précédente mais il est toutefois nécessaire de prendre en considération les facteurs suivants : le génocide du Rwanda (1994) qui a provoqué au moins 248 victimes parmi le personnel ecclésiastique ; la plus grande rapidité des moyens de communication de masse à diffuser les nouvelles, même provenant des lieux les plus isolés ; le dénombrement qui ne concerne plus seulement les missionnaires ad gentes au sens strict, mais tout le personnel ecclésiastique tué de manière violente ou qui a sacrifié sa vie, conscient du risque qu’il courait, sans pourtant abandonner les personnes qui lui était confié.
Au cours des années 2001-2010, le total des opérateurs pastoraux tués est de 255.

LES DONNÉES, COMMENTAIRES ET APPROFONDISSEMENT SUR LES OPERATEURS PASTORAUX TUÉS DURANT LES DERNIÈRES ANNÉES PEUVENT SE TROUVER SUR NOTRE SITE : www.fides.org


Spécial Fides aux soins de S. L. – Agence Fides 30/12/2011

2010

Comme d’habitude, l’Agence Fides publie en cette fin d’année la liste des ouvriers pastoraux qui ont perdu la vie de façon violente au cours des 12 derniers mois. D’après les informations en notre possession, 25 ouvriers pastoraux ont été tués au cours de l’année 2010: 1 Evêque, 17 prêtres, 1 religieux, 1 religieuse, 2 séminaristes et 3 volontaires laïcs.

En analysant la liste relative à chacun des continents, cette année aussi figure au premier plan, avec un nombre de morts extrêmement élevé, l’AMERIQUE, qui a vu être versé le sang de 17 ouvriers pastoraux : 12 prêtres, 1 religieux, 1 séminariste et 3 laïcs. Elle est suivie par l’ASIE, avec 1 Evêque, 4 prêtres et 1 religieuse tués et par l’AFRIQUE où ont perdu la vie de manière violente un prêtre et un séminariste.

Le comptage de Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict, mais tous les ouvriers pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort. A ce propos, nous notons, au cours de l’année qui est sur le point de s’achever, l’ouverture du procès de béatification du Père Daniele Badiali, prêtre Fidei donum originaire du Diocèse de Faenza (Italie), tué au Pérou en 1997 et la béatification du Père Jerzy Popieluszko, prêtre polonais, martyr, tué en haine de la foi le 20 octobre 1984 dans les environs de Wroclawek, en Pologne.

Le martyr constitue une « forme d’amour total pour Dieu », se fonde sur la « mort de Jésus, sur son sacrifice suprême d’amour, consommé sur la Croix afin que nous puissions avoir la vie » et la force pour l’affronter provient « de l’union profonde et intime avec le Christ, car le martyre et la vocation au martyre ne sont pas le résultat d’un effort humain, mais ils sont la réponse à une initiative et à un appel de Dieu, ils sont un don de sa grâce, qui rend capables d’offrir sa propre vie par amour au Christ et à l’Eglise, et ainsi au monde » (Benoît XVI, Audience générale, 11 août 2010).

Les brèves notices biographiques de ces frères et sœurs tués nous font comprendre combien ils ont offert leur vie tout entière, presque toujours en silence et dans l’humilité du travail quotidien, « au Christ et à l’Eglise, et ainsi au monde ». Leur engagement radical et total consistait dans l’annonce de l’Evangile de Jésus Christ, réalisée non seulement en paroles mais au travers du témoignage de leur propre vie, dans des situations de souffrance, de pauvreté, de tension, de violence… sans discriminations d’aucun genre mais dans le seul but de rendre concret l’amour du Père et de promouvoir l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Certains ont été victimes de la violence même qu’ils combattaient ou de leur disponibilité à aider les autres dans les petites difficultés quotidiennes, mettant au second plan leur propre sécurité. Cette année aussi, nombreux sont ceux qui ont été tués dans le cadre de tentatives de vol ou d’enlèvement ayant eu une issue tragique, surpris dans leurs habitations par des bandits à la recherche de trésors imaginaires. D’autres encore ont été éliminés pour la seule raison qu’ils opposaient, au nom du Christ, l’amour à la haine, l’espérance au désespoir, le dialogue à la violence et le droit à l’injustice.

« Notre monde continue à être marqué par la violence, en particulier contre les disciples du Christ » a déclaré le Pape Benoît XVI (Angélus du 26 décembre 2010), rappelant que « la terre s’est tachée de sang » dans différents endroits du monde, frappant jusqu’aux communautés catholiques réunies en prière à l’intérieur de lieux de culte. A cette liste provisoire établie annuellement par l’Agence Fides, il faut par ailleurs toujours ajouter la longue liste de tous ceux qui ne seront jamais connus, qui dans tous les coins de la planète souffrent et paient de leur vie leur foi au Christ. Il s’agit de cette « nuée de soldats inconnus de la grande cause de Dieu » – selon l’expression du Pape Jean Paul II – vers lesquels nous nous tournons avec reconnaissance et vénération, même sans connaître leur visage, sans lesquels l’Église et le monde seraient terriblement appauvris.

PANORAMA PAR CONTINENTS

AMERIQUE

Sur le continent américain, ont été tués 17 ouvriers pastoraux : 12 prêtres, 1 religieux, 1 séminariste et 3 laïcs. Ils ont été tués au Brésil (6), en Colombie (4), au Mexique (2), au Pérou (2), au Venezuela, à Haïti et en Equateur.

Au Brésil, qui, cette année encore, compte le plus grand nombre d’ouvriers pastoraux tués, ont trouvé la mort le Père Dejair Gonçalves de Almeida et le laïc Epaminondas Marques da Silva, victimes d’une agression dans la maison paroissiale de la part de bandits à la recherche d’argent ; le Père Rubens Almeida Gonçalves, assassiné dans sa paroisse probablement à la suite d’une altercation avec une personne à laquelle il aurait refusé de louer la salle paroissiale ; le séminariste Mario Dayvit Pinheiro Reis, tué par des voleurs qui voulaient entrer en possession de sa voiture ; le Père Bernardo Muniz Rabelo Amaral, agressé par un auto-stoppeur et le Père Josenir Morais Santana, atteint par un coup de feu alors qu’il conduisait sa voiture, coup de feu qui pourrait avoir été tiré par un auto-stoppeur qu’il avait pris à son bord.

En Colombie, ont trouvé la mort le Père Román de Jesús Zapata, tué au cours de la nuit dans la cure de sa paroisse ; le Père Herminio Calero Alumia, mort durant une discussion à un barrage de police ; le Père Carlos González, Directeur de l’Institut technique Saint Raphael de Manizales, grièvement blessé à coups de couteau par deux jeunes qui voulaient voler sa voiture et Luis Enrique Pineta, coopérateur salésien qui a été détroussé puis poignardé.

Au Mexique, sont morts le Père José Luis Parra Puerto, assassiné après s’être fait voler le fourgon à bord duquel il voyageait et le Père Carlos Salvador Wotto, retrouvé dans sa paroisse bâillonné et ligoté avec des traces de brûlures de cigarette sur les bras et des signes de coupures sur différentes parties du corps.

Au Pérou, ont été victimes de malfaiteurs entrés dans le couvent pour le cambrioler le Frère Linán Ruiz Morales, OFM, et son collaborateur, Ananias Aquila : le corps du premier a été trouvé dans sa chambre, elle-même mise en désordre, alors que le corps du second était dans la cuisine sise à côté de l’église où se trouve la cantine pour les pauvres.

Au Venezuela, a trouvé la mort le Père Esteban Robert Wood. Son homicide a été attribué à un vol perpétré par des inconnus et s’étant achevé par un assassinat. En Equateur, le corps du Père Miroslaw Karczewski, missionnaire polonais, a été retrouvé dans la cure de sa paroisse, portant des blessures sur le cou et sur d’autres parties du corps. Après l’avoir tué à l’aide d’un grand crucifix, les malfaiteurs ont volé son téléphone portable et son ordinateur. A Haïti, l’opérateur de la Caritas Julien Kénord a été tué à la suite d’une tentative de vol. Il venait en effet d’encaisser un chèque dans une banque locale quand il a été agressé à coup d’arme à feu par des inconnus.

ASIE

En 2010, on enregistre la mort violente de 6 ouvriers pastoraux sur le continent : 1 Evêque, 4 prêtres et 1 religieuse. Ils ont trouvé la mort en Iraq (2), en Chine (2), en Inde et en Turquie.

En Turquie, S.Exc. Mgr Luigi Padovese, Vicaire apostolique de l’Anatolie et Président de la Conférence épiscopale turque a été assassiné à coups de couteau par son chauffeur alors qu’il se trouvait dans son habitation d’Iskenderun. En Iraq, le Père Wasim Sabieh et le Père Thaier Saad Abdal ont été tués au cours de l’attentat perpétré contre la Cathédrale syro-catholique de Bagddad qui a causé des dizaines de victimes et de blessés parmi les fidèles rassemblés pour la Messe dominicale.

En Chine, le Père Joseph Zhang Spulai, Vicaire général du Diocèse de Ningxia et Sœur Maria Wei Yanhui, du même Diocèse, ont été tués dans la Maison de retraite de Wuhai, dans le district de Wuda en Mongolie intérieure par un laïc qui a voulu se venger après avoir été licencié.

En Inde, le Père Peter Bombacha a été assassiné par des inconnus dans l’ashram qu’il avait fondé à Baboola, à un kilomètre environ de la résidence de l’Evêque de Vasai, ancien centre habité proche de Mumbai (Inde). Son corps gisait dans une mare de sang avec une corde au cou et une paire de ciseaux plantée dans la gorge.


AFRIQUE

Un prêtre et un séminariste ont été tués en Afrique, tous deux en République Démocratique du Congo. Le Père Christian Bakulene revenait dans sa paroisse avec un ami, dans le nord du Kivu, lorsque deux hommes armés en uniforme militaire l’ont arrêté et tué après avoir dérobé de l’argent à son ami. Le séminariste jésuite de nationalité togolaise Nicolas Eklou Komla a été quant à lui tué dans la périphérie de la capitale, Kinshasa, alors qu’il rentrait au scolasticat avec des amis. Un homme armé et masqué les a arrêté, probablement pour les détrousser et dans la discussion qui a suivi, le bandit a tiré divers coups de feu qui ont blessé à mort le séminariste.

FICHES BIOGRAPHIQUES ET CIRCONSTANCES DE CHAQUE MORT

L’Agence Fides est reconnaissante envers tous ceux qui voudront signaler des mises à jour ou des corrections concernant cette liste ou celle des années précédentes.

Le R.P. José Luis Parra Puerto, 50 ans, a été assassiné au Mexique le 17 février 2010, Mercredi des Cendres, après s’être vu voler le fourgon à bord duquel il voyageait. Le Père José Luis Parra et l’un de ses accompagnateurs ont été contraints par des inconnus à sortir d’un magasin dans lequel ils se trouvaient. Au cours de l’agression, le prêtre a été blessé à la tête. Ensuite de quoi, les malfaiteurs ont pris possession du fourgon à bord duquel se trouvait le prêtre blessé alors que l’accompagnateur était abandonné sur place, ce qui lui a permis de demander de l’aide aux forces de l’ordre. Le cadavre du Père Parra Puerto a été découvert à l’intérieur du fourgon à Netzahualcóyotl. Originaire de Merida, il était vicaire de l’église du Sanctuaire métropolitain de Mexico et Aumônier des Chevaliers de Colomb. S.Exc. Mgr Antonio Ortega Franco, Evêque auxiliaire de l’Archidiocèse de Mexico, au cours de l’homélie des obsèques, a fait mémoire du Père José Luis Parra comme prêtre exemplaire et bon samaritain qui, pendant toute sa vie, s’est dédié à construire avec les autres prêtres un projet vivant de pastorale sociale.

Le R.P. Dejair Gonçalves de Almeida, 32 ans, est mort le mardi 16 mars 2010 à 07.00 à l’hôpital Saint Jean Baptiste de Volta Ridonda, à 80 Km environ de Rio de Janeiro (Brésil) des suites d’une agression. Le Dimanche 14 mars, le prêtre a été agressé alors qu’il retournait à Volta Redonda de la Communauté ecclésiale « Bon Seigneur Jésus » dans le quartier d’Agua Limpa. Il se trouvait en compagnie d’un ex séminariste, Epaminondas Marques da Silva, 26 ans, qui est mort, frappé à la tête. Selon les informations du Diocèse de Barra do Pirai à Volta Redonda, le Père Dejair et Epaminondas ont été enlevés et portés à la maison paroissiale dans les premières heures du Dimanche 14 mars. Les auteurs de l’enlèvement voulaient de l’argent et, attendu qu’il n’en ont pas trouvé, ont frappé les deux hommes à la tête. L’ex séminariste est mort sur le coup alors que le prêtre a subi une intervention chirurgicale à laquelle il n’a cependant pas survécu. L’ancien séminariste était le coordinateur de la Communauté ecclésiale de Santa Cruz. Le Père Dejair Gonçalves de Almeida était né à Arantina (MG). Il était Chancelier du Diocèse et assesseur de l’Apostolat diocésain de la prière. Il avait exercé son ministère sacerdotal dans la zone de Notre-Dame des Grâces et desservit huit Communautés ecclésiales.

Samedi 20 mars 2010, Luis Enrique Pineda, coopérateur salésien de l’Inspectorat « Saint Pierre Claver » de Colombie-Bogota (COB), a été assassiné dans la capitale, Bogota, à 20.00. Alors qu’il se rendait en visite dans sa famille, il a été agressé par trois malfaiteurs qui l’ont détroussé puis poignardé, le laissant à terre. Malgré ses blessures, il est parvenu à arrêter un taxi, demandant à être transporté aux urgences où il est décédé. Luis Enrique Pineda était né le 24 mai 1953 à Otanche–Boyacá et avait émis ses premiers vœux religieux à Rionegro, Antioquia, le 24 janvier 1977. De manière à être professionnellement compétent et à se mettre au service des jeunes, il avait suivi une Maîtrise en psychologie. Il était l’auteur de différentes recherches et d’études réalisées afin d’aider les jeunes à élaborer un projet de vie cohérent.

Le corps sans vie du R.P. Román de Jesús Zapata, de nationalité colombienne, a été retrouvé le 24 mars 2010 dans la maison paroissiale de la juridiction de Currulao, à Turbo, à quelques 500 Km de la capitale, Bogota, où il était curé. Le prêtre diocésain, âgé de 51 ans, a été retrouvé dans la salle de bain, les mains liées et la moitié du corps recouverte avec un drap ce qui a fait présumer aux autorités qu’il serait mort par asphyxie. Selon ces familiers, le religieux n’avait pas reçu de menaces de mort. Le corps sans vie du prêtre a été retrouvé par la femme chargée de sonner les cloches qui, ne l’ayant pas vu arriver pour la Messe du matin, est allée le chercher.

D’origine américaine, le Père Esteban Robert Wood, 68 ans, curé de la Paroisse de la Sainte Famille de Puerto Ordaz a été assassiné dans la soirée du mercredi 28 avril 2010 dans la maison paroissiale sise dans le quartier Unare de Puerto Ordaz, dans l’Etat de Bolivar, au Venezuela. Originaire de Vancouver, dans l’Etat de Washington (Etats-Unis), il a vécu plus de 23 ans au Venezuela. L’un des ouvriers qui travaillent dans la paroisse a trouvé le prêtre mort, avec des blessures provoquées par un couteau. Tant l’Evêque que la presse locale attribuent l’homicide à un vol perpétré par des inconnu et s’étant achevé par l’assassinat du prêtre. Ceux qui l’ont connu se souviennent du Père Wood comme d’une « personne excellente et très humble », « engagée en faveur de la communauté et qui travaillait beaucoup, y compris pour les projets de Ciudad Guayana ». Quelques semaines avant l’acte criminel, avait débuté une « Campagne pour la défense de la Vie et de la Paix » contre cette violence dont il a été victime.
Voir Agence Fides 03/05/2010

Le P. Peter Bombacha, 74 ans, a été assassiné par des inconnus dans la nuit du 28 avril 2010 dans l’ashram qu’il avait fondé à Baboola à environ 1 Km de la résidence de l’Evêque de Vasai, antique centre habité proche de Mumbai (Inde). Lorsqu’il a été retrouvé, le corps du Père Bombacha se trouvait dans une mare de sang, il portait une corde au cou et des ciseaux plantés dans la gorge. Selon l’Evêque, S.Exc. Mgr Felix Machado, « le Père Peter avait créé et gérait, grâce à la collaboration de quelques laïcs, un maison de réhabilitation pour alcooliques. Il était originaire de Vasai et provenait d’une communauté de pêcheurs : d’où son nom de « Pierre ». Il était aimé et estimé de tous. Nous n’avons pas d’idée à propos des motifs de l’assassinat : peut-être un vol ou peut-être quelqu’un qui lui en voulait » déclare l’Evêque, excluant la piste des violences de la part de fondamentalistes hindous : « Nous ne pensons pas à des groupes extrémistes hindous. D’abord parce que dans cette zone, il n’en existe pas. On peut même dire que les relations avec la communauté hindoue sur le territoire sont excellentes. De nombreux fidèles hindous sont venus aujourd’hui manifester leur découragement et leur solidarité ».
Voir Agence Fides 29/4/2010

Le Père Carlos González, 47 ans, Directeur de l’Institut technique Saint Raphaël de Manizales (à quelques 200 Km de Bogota, Colombie) a été agressé le soir du 4 mai alors qu’il se trouvait à son domicile après une réunion à l’école. Grièvement blessé à coups de couteau par deux jeunes qui voulaient lui voler sa voiture, le prêtre a ensuite été enlevé par ses agresseurs et emmené en rase campagne, dans les environs de la route conduisant à Bogota, où il a été abandonné. La police, après avoir identifié la voiture du prêtre et après une course poursuite de plusieurs heures dans le centre de Manizales, est parvenue à arrêter les délinquants et à porter secours au prêtre. Les médecins de la clinique Saint Marcel où il a été amené, avaient considéré miraculeux le fait qu’il y soit arrivé encore en vie, aux vues du nombre de blessures qu’il avait reçu. Il est mort dans la matinée du 7 mai à l’hôpital où il avait été admis. Le Père Carlos appartenait au Tiers Ordre des Capucins de Notre-Dame des Sept Douleurs (dits Amigoniens), une communauté religieuse d’origine franciscaine fondée par le Frère Luis Amigò, Evêque capucin, le 12 avril 1889 à Valencia, Espagne et présente aujourd’hui sur quatre continents.

Le Père Rubens Almeida Gonçalves, 35 ans a été assassiné alors qu’il se trouvait dans sa paroisse de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, dans la ville de Campo Belos (GO), faisant partie du Diocèse brésilien de Porto Nacional. Selon la reconstruction, le Père Rubens de Almeida Gonçalves a été touché à mort par un coup de feu à la tête le 20 mai, décédant le lendemain à Brasilia où il avait été hospitalisé. Selon un certain nombre de témoignages, à l’origine du délit se trouverait le refus opposé par le prêtre à la demande de location de la salle paroissiale faite par l’homme qui l’a ensuite blessé à mort. Connu pour son engagement en faveur des pauvres et des marginaux, « le Père Rubens est mort dans le plein exercice de son Ministère sacerdotal qui a toujours été marqué par le zèle missionnaire et par la foi au Christ ressuscité. Toutes les communautés pour lesquelles il a travaillé, ont rendu témoignage à propos de l’engagement passionné qui caractérisait l’exercice de sa mission d’évangélisation » affirme la note signée par le Père Paulo Sérgio Maya Barbosa, Chancelier de la Curie diocésaine.

S.Exc. Mgr Luigi Padovese, Vicaire apostolique de l’Anatolie et Président de la Conférence épiscopale turque, a été assassiné à coups de couteau par son chauffeur dans son habitation d’Iskenderun (Turquie) le 3 juin 2010. Né à Milan le 31 mars 1947, Mgr Padovese était entré dans l’Ordre des Frères mineurs capucins le 3 octobre 1964. Ordonné prêtre le 16 juin 1973, il avait été professeur titulaire de la Chaire de Patristique à l’Université pontificale Antonianum et avait été pendant seize ans directeur de l’Institut de Spiritualité de cette même Université. Il a également été titulaire d’une chaire à l’Université pontificale grégorienne et à l’Académie pontificale alphonsienne. Pendant dix ans, il a également été visiteur du Collège oriental de Rome pour la Congrégation des Eglises orientales. Le 11 août 2004, il avait été nommé Vicaire apostolique de l’Anatolie et consacré Evêque.

Le Séminariste Mario Dayvit Pinheiro Reis, 31 ans, de l’Archidiocèse de Sao Luis (Brésil) a été tué dans la capitale au soir du 4 juillet 2010, blessé par balle à l’abdomen. Aux alentours de 20.30, alors qu’il se trouvait en face de l’habitation de sa famille, en voiture avec sa grand-mère deux voleurs se sont approchés, les contraignant à quitter la voiture. Après avoir remis les clefs du véhicule, le séminariste a été atteint à l’improviste par des coups de feu tirés par l’un des malfaiteurs qui lui ont coupé l’aorte et perforé le poumon. Transporté à l’hôpital, il est mort aux alentours de 21.30. Etudiant en quatrième année de théologie, il aurait dû être ordonné diacre l’an prochain et se rendre en France pour des études bibliques. Au cours de ses obsèques, l’Archevêque, S.Exc. Mgr José da Silva Belisario, a souligné dans son homélie que, bien qu’étant plutôt jeune, Mario a donné un vrai témoignage de foi et d’engagement en faveur du sacerdoce et attendait avec grande anxiété l’ordination diaconale.

Le R.P. Joseph Zhang Shulai, 55 ans, Vicaire général du Diocèse de Ningxia et Sœur Maria Wei Yanhui, 32 ans, du même Diocèse, ont été tués à la Maison de retraite de Wuhai, district de Wuda en Mongolie intérieure. Leurs corps ont été retrouvés le matin du 6 juillet 2010 par le personnel de la maison : ne les ayant pas vu arriver à la Messe, ils sont allés les chercher dans leurs chambres et les ont trouvés dans une mare de sang. Le corps du prêtre, trouvé dans sa chambre au rez-de-chaussée, présentait de nombreuses blessures d’arme blanche et d’évidents signes de lutte alors que la religieuse a été tuée dans sa chambre, à l’étage supérieur d’un seul coup de couteau à la poitrine. Elle occupait les fonctions de Directrice de la Maison de retraite qui accueille une soixantaine de personnes, hommes et femmes. La police a arrêté l’assassin au cours des jours suivants : il s’agit d’un laïc qui avait été licencié par la Maison de retraite et aurait ainsi voulu se venger de cette décision.

Le R.P. Carlos Salvador Wotto, 83 ans, Curé de l’église de Nuestra Señora de las Nieves dans l’Etat d’Oaxaca dans le sud du Mexique, a été trouvé mort dans sa paroisse au soir du 28 juillet 2010. Le prêtre avait été bâillonné et ligoté. Son corps portait des brûlures de cigarettes sur les bras et des signes de coupures sur différentes parties du corps mais la mort est intervenue par étouffement parce qu’il avait un sachet en plastique sur le visage. Le sacristain de la paroisse, une fois le corps découvert, a appelé une ambulance, mais les secours ont été vains, le curé étant déjà mort. La ville d’Oaxaca est souvent le scénario d’affrontements entre les différentes bandes des cartels de la drogue et les autorités gouvernementales mexicaines.

C’est dans une situation très confuse qu’a trouvé la mort le Père Herminio Calero Alumia, 36 ans, né à Buenaventura, curé de l’église de Santiago de la Atalaya, dans la ville de Bosa (Colombie). L’accident est intervenu aux alentours de 03.00 le vendredi 20 août 2010 sur la route reliant Bogota à Soacha, dans la zone appelée Quintanares. Il existe différentes versions du fait en question. Selon certaines sources, le prêtre se trouvait à bord d’un taxi avec d’autres personnes lorsque le véhicule a été arrêté à un barrage de la police et une altercation se serait produite entre l’une des personnes présentes et un agent de police, l’agent ayant dégainé son arme de service et ayant fait accidentellement partir un coup de feu, qui a tué le prêtre instantanément. Selon d’autres versions, les hommes qui voyageaient en compagnie du prêtre étaient ivres et, dans la bagarre qui a suivi le contrôle de la police, ils ont cherché à agresser un agent et à voler son arme de service lorsque aurait eu lieu le tragique événement. Le Père Reynaldo Vargas, Chancelier du Diocèse de Soacha, se souvient du Père Calero comme d’un « homme très tranquille ».

Frère Linán Ruiz Morales, OFM, 80 ans, a été retrouvé mort le matin du vendredi 27 août 2010 dans sa chambre, située au premier étage du couvent de Saint François sis au centre de la capitale péruvienne, le corps portant une série de coupures sur le cou. Le corps de son collaborateur, Ananias Aguila, 26 ans, a été retrouvé dans la cuisine à côté de l’église où se trouve une cantine pour les nécessiteux. Il avait lui aussi reçu de nombreux coups de couteau. Selon le rapport de la police, lorsque les délinquants sont entrés dans la maison paroissiale, le prêtre s’est très probablement aperçu de leur présence. En effet, sa chambre a été retournée de fonds en comble et le coffre-fort était ouvert et vide. Le Père Ruiz, de nationalité portoricaine, était arrivé au Pérou en 1978 afin de proposer aux jeunes le Mouvement « Encuentros de Promoción Juvenil », un type de pastorale des jeunes qui le fit connaître et aimer par de nombreux jeunes de l’Archidiocèse de Lima. Au cours de ces dernières années, il s’était dédié en particulier aux plus pauvres : la cantine de laquelle il était chargé donnait à manger à 1.200 enfants et personnes âgées se trouvant dans des conditions très difficiles et provenant de différentes parties de la ville.


Julien Kénord,
27 ans, opérateur de la Caritas a été tué à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, le 8 octobre 2010, suite à une tentative de vol. Il venait en effet d’encaisser un chèque de 2.000 dollars dans une banque locale lorsqu’il a été agressé à coup d’arme à feu par des inconnus alors qu’il se trouvait dans sa voiture. Transporté à l’hôpital, il est mort peu après des suites de ses blessures. Le Secrétaire général de la Caritas Internationalis, Lesley-Anne Knight, a affirmé qu’il s’agissait d’un « collaborateur très loyal et dévoué dans son travail. Il avait aidé les victimes du séisme à reconstruire leur vie ». La Caritas travaille à Haïti depuis très longtemps et, immédiatement après le séisme du 12 janvier 2010, elle a fourni des vivres, de l’eau, des médicaments, de l’assistance sanitaire et du soutien aux populations sinistrées.

Le Père Josenir Morais Santana, 48 ans, Curé de la Paroisse de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Fortaleza dans l’Etat brésilien de Ceara (CE) a été tué dans la matinée du 25 octobre 2010 dans les environs de la ville de São Luís do Curu (à 77 Km de Fortaleza), où il avait participé à une fête. Selon la Police civile, le prêtre a été touché par un seul coup de feu alors qu’il conduisait sa voiture. Le projectile a pénétré par l’arrière atteignant le cœur. Le prêtre a ensuite perdu le contrôle de son véhicule et s’est écrasé contre un panneau de la route nationale BR-222 finissant hors de la route. Selon la personne chargée des communications sociales de l’Archidiocèse de Fortaleza, on suspecte que le prêtre ait pu être touché alors que le véhicule était à l’arrêt sur la route, peut-être par un auto-stoppeur qu’il avait pris à son bord. Le Père Josenir Morais Santana avait été ordonné prêtre le 1er juillet 1995 et, selon ce qu’indique l’Archidiocèse de Fortaleza, « il était connu pour sa simplicité, sa joie de vivre contagieuse, même auprès de ceux qui étaient éloignés de la communauté. Il était également connu pour son engagement sacerdotal, son dynamisme et sa créativité. Il était très communicatif et encourageait toujours la communauté à vivre les enseignements de Jésus et son amour pour les pauvres ».

Le R.P. Wasim Sabieh et le R.P. Thaier Saad Abdal, ont été tués le soir du 31 octobre 2010 au cours d’un très grave attentat contre la Cathédrale syro-catholique de Bagdad, attentat qui a fait des dizaines de morts et de blessés parmi les fidèles réunis pour la Messe dominicale. Un troisième prêtre a été grièvement blessé à cette occasion. Selon le récit des témoins, le Père Thaier a déclaré aux terroristes ayant fait irruption dans l’église : « tuez moi mais pas cette famille qui a des enfants », leur faisant bouclier de son corps. Les deux prêtres décédés dans ces circonstances, pas même âgés de trente ans, étaient très actifs dans l’apostolat biblique, dans le dialogue interreligieux et dans la charité. Le Père Thaier était responsable d’un Centre d’Etudes islamiques alors que le Père Wasim était très impliqué dans l’aide aux familles pauvres.

Le R.P. Christian Bakulene, curé de Saint Jean-Baptiste de Kanyabayonga au sud de Butembo, dans le territoire de Lubero, au nord Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo, a été assassiné le 8 novembre 2010. Le prêtre revenait en moto, avec un ami, dans sa paroisse lorsqu’à hauteur du village de Mapere, deux hommes armés en uniforme militaire l’ont arrêté. Le malfaiteur en uniforme a demandé : « Qui d’entre vous est le curé ? ». Le Père Bakulene a répondu : « C’est moi ». Après avoir pris de l’argent à celui qui accompagnait le prêtre, le bandit a tué le Père Bakulene de plusieurs coups d’arme à feu. Avant d’arrêter la moto du Père Bakulene, l’assassin en avait arrêté deux autres, posant aux motards la même question : « C’est toi le prêtre ? ». Il s’agirait donc d’un homicide ciblé, camouflé en vol de rue ayant dégénéré en assassinat.

Le R.P. Bernardo Muniz Rabelo Amaral, 28 ans, vicaire paroissial dans la ville de Humberto de Campos (Brésil), est mort vers 21.00 le samedi 20 novembre 2010 à l’hôpital de la ville où il avait été transporté suite à une agression subie de la part d’un auto-stoppeur. Le prêtre a été atteint au cou et au thorax par des coups d’arme à feu tirés par le malfaiteur qui s’est ensuite emparé du véhicule, de plus de 400 dollars brésiliens et du téléphone portable du prêtre. Lorsqu’il a été secouru, le prêtre était encore conscient. Transporté à l’hôpital, il n’a pas résisté à la gravité de ses blessures. Cinquième de six frères, il avait été ordonné prêtre le 5 septembre de cette année.

Le séminariste jésuite de nationalité togolaise Nicolas Eklou Komla, a été tué le dimanche 5 décembre 2010 sur la route Belair de Mont Ngafula, à la périphérie de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Dans la nuit du 4 au 5 décembre, le séminariste rentrait à pied avec des collègues au scolasticat jésuite « Saint Pierre Canisius » de Kimwenza lorsqu’un homme armé et masqué leur a bloqué la route, probablement pour les détrousser. Il en est né une discussion qui a vite dégénéré : le bandit a tiré divers coups de feu qui ont atteint le séminariste qui est décédé quelques heures après. Nicolas Eklou Komla était né le 4 juin 1985 au Togo et était entré dans la Compagnie de Jésus le 7 octobre 2008. Il avait prononcé ses premiers vœux le 2 octobre 2010. Nicolas Eklou Komla était arrivé en RDC voici deux mois pour y étudier la philosophie.

Le Père Miroslaw Karczewski, 45 ans, de nationalité polonaise, prêtre des Frères mineurs conventuels (OFM Conv.) a été tué dans l’après-midi du lundi 6 décembre 2010 dans la cure de la paroisse de Saint Antoine de Padoue de Santo Domingo de Los Colorados (Equateur), dans la partie nord du pays, à quelques 300 Km de Quito. Le prêtre, qui exerçait son ministère dans cette paroisse depuis cinq ans, devait célébrer la Messe à 19.00 mais il ne s’est pas présenté. Ce qui a poussé ses paroissiens à se rendre à la cure pour l’y chercher. Ils l’ont trouvé mort, présentant des blessures sur le cou et sur d’autres parties du corps. Après l’avoir tué à l’aide d’un grand crucifix, les malfaiteurs ont volé le téléphone portable et l’ordinateur du prêtre. La police a indiqué que le prêtre avait déjà été agressé voici un an chez lui et avait vu face-à-face les criminels qui avaient menacé de le tuer s’il avait porté plainte contre eux.

http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=29278&lan=fra