Concernant Charlie, un hebdo acheté jusqu’alors par un public vieillissant et réduit (en gros des gens qui ont eu 20 ans dans les années 70 pour les plus jeunes, ou bien l’âge de Cabu et Wolinski, et parfois beaucoup plus pour quelques vieux anarchisants + sans doute tout de même quelques plus jeunes de l’âge de Charb, mais on n’imagine pas des lycéens rire de l’humour de Charlie) nous avons maintenant des bribes d’information concernant leur diffusion antérieure à la tragédie du 7 janvier (7 000 abonnés ?), (50 000 de tirage ?), peut-être la moitié ou beaucoup, beaucoup moins…
Peu importe : ils ont maintenant 120 000 abonnés ou bien 200 000 ou le double et le numéro des survivants a été tiré à 5 millions d’exemplaires et maintenant 7 ! Et les dons, voire les subventions, affluent… Mais à quel prix !
Il aura fallu 12 morts au moins pour réveiller le sentiment, chez des non-lecteurs réguliers de journaux-papier, que la liberté de la presse, c’est important. Et qu’il faut faire pièce à l’islamisme. Si ce n’est à un islam… « modéré » mais peu soucieux de s’adapter franchement à une société laïque.
Pour nous, en tant qu’hebdo d’opinion, difficile de ne pas se comparer. Nous, on est vivants ! On en rend grâce et on tente d’en faire bon usage ! Sans doute également sommes-nous moins courageux… Mais la transgression et le blasphème ce n’est pas notre A.D.N. Faut-il nous en excuser ?
En revanche notre journal meurt, comme Charlie mourrait avant le 7 janvier, certes de morts lente (pour paraphraser la chanson de Brassens), comme presque tous les journaux d’opinion, et notre public établi, celui qui fait que ça tient quand même, a souvent eu 20 ans dans les années 60 ou 70 (tout comme le public habituel de Charlie, car c’est sans doute générationnel : les « jeunes » 1 ne lisent plus beaucoup de papier…). Et si nous avons bien quelques quadras et, plus encore, quelques trentenaires parmi nos fidèles et enthousiastes abonnés, nous n’imaginons pas non plus toucher des lycéens d’aujourd’hui… et le renouvellement d’un public pour tenir les décennies à venir n’est pas du tout assuré, même sur Internet. C’est même sans doute une gageure impossible. Sauf miracle. Mais on n’est jamais à l’abris d’un miracle… Et, de toute manière, dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas une raison pour ne pas faire son boulot le plus correctement qu’on peut.
Car notre existence, en tant qu’hebdomadaire libre, a peut-être aussi son intérêt dans le vaste combat pour la liberté. Si on estime du moins qu’être libre ce n’est pas seulement savoir dire non, aujourd’hui à l’islamisme, comme hier au communisme 2 et à bien d’autres « ismes », ni même dire « Je ne suis pas Charlie » pour marquer sa différence, mais savoir s’affirmer soi-même, avec des convictions justes et équilibrées, avec un minimum de bienveillance (mot très, trop à la mode) pour ceux qui ne pensent pas comme soi.
De quoi sommes-nous, à « France Catho », le symbole ? Et qu’est-ce qui fait que nous méritons une part de soutien dans le combat pour la liberté de la presse ? C’est sans doute que nous avons — excusez de la prétention — à transmettre un peu de notre civilisation qui, quoi qu’on en dise et s’en désespère parfois, est celle de l’Amour comme l’indiquait si justement Paul VI.
Le faisons-nous assez bien ? Sommes-nous coupables de notre relatif insuccès actuel ? Faut-il toujours que nous essayons de vous culpabiliser de notre propre impuissance pour que vous mettiez la main au porte-monnaie ?
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