Certains mots sont-ils devenus imprononçables dans l’espace public ? Est-il intolérable d’affirmer que « La société progressera à condition de respecter la paternité », ou encore « la maternité » et « la différence » ? Incontestablement oui, pour Anne Hidalgo maire de Paris, qui a exigé le retrait immédiat des affiches de l’Alliance Vita, exposées dans les rues de Paris et les gares franciliennes, dont elle s’était proclamée indignée.
Il est vrai qu’il s’agit pour l’association de sensibiliser l’opinion à un débat très vif à propos de l’extension de la procréation médicalement assistée, avec la disparition de la figure paternelle dans un couple exclusivement féminin. De même, le rappel du respect de la vie est extrêmement sensible, dans le cadre d’une culture qui tend à banaliser l’avortement. Faut-il, pourtant, rappeler que ce respect de la vie était inscrit dans le préambule de la loi Veil de 1975 ? Il est vrai qu’il n’était pas question alors de faire de l’avortement un droit, mais de consentir une exception compassionnelle en cas de situation de détresse. Depuis lors, différentes révisions ont changé l’esprit de la législation, au point d’ériger l’IVG en droit fondamental et de refouler ses adversaires désignés comme quasi-délinquants.
Les principes du droit sont atteints
Ainsi nous trouvons-nous dans une perspective très étrange où ce sont les principes cardinaux du droit, du bien commun et de la vie civique qui sont atteints. Et en premier lieu celui concernant l’objection de conscience, qui constitue pourtant le pivot même d’une société fondée sur le respect de la liberté humaine. On ne saurait donc considérer avec trop de gravité le coup de force qui a amené le retrait des affiches de l’Alliance Vita, en raison de la volonté arbitraire de la maire de Paris.
Fondements de la vie sociale
Fort heureusement, la justice a ordonné que soient remis en place les visuels de la campagne, qui n’ont par ailleurs aucun caractère agressif, et ne font que rappeler les fondements essentiels de l’existence sociale. La maire de Paris s’obstine pourtant, poussant la régie Médiatransports à faire appel de la décision de justice.
On observera donc la suite de cette affaire avec la plus grande vigilance, tant ses enjeux sont déterminants pour l’avenir. Nous sommes menacés d’un étouffement pur et simple de la liberté d’expression. Il s’agit même d’un fait de civilisation, qui ne concerne pas seulement le domaine de la famille. C’est une véritable dictature qui se met en place, sous le poids d’une police de la pensée et de l’autorité fallacieuse d’idéologues partisans.
Pour aller plus loin :
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