Les arrivées de touristes étrangers en France ont reculé de 7% depuis le début de l’année. Craignant pour leur sécurité après les attentats de cette année, surtout depuis le 14 juillet ensanglanté par le camionneur de Nice, ils évitent notre pays. La fusillade et les bombes du 13 novembre au Bataclan et au stade de Saint-Denis avaient déjà joué un rôle dissuasif. C’est surtout la région parisienne qui est boudée. L’Arc de Triomphe et Notre-Dame sont moins visités. On comptait un million de touristes en moins dans les hôtels d’Ile-de-France au premier semestre par rapport à 2015, avec une baisse de près de 10% de la clientèle internationale.
Les touristes japonais, chinois et même italiens ont préféré l’Espagne ou la Grèce à la France en évitant Paris. On a évalué l’impact négatif à un milliard d’euros de retombées économiques entre le 1er janvier et cette fin août.
Sont en cause, il est vrai, outre les attentats terroristes, les crues des rivières, les grèves du transport aérien, les « mouvements sociaux » se traduisant par des émeutes à Paris et en province, le blocage de l’approvisionnement en carburant, des touristes chinois détroussés, et divers autres symptômes d’insécurité rampante ou galopante, barbue ou cagoulée… Entre des phénomènes d’autodestruction collective absurde et l’agression devenue chronique de la guerre de type nouveau du terrorisme islamiste, notre pays vacille dangereusement.
De tout cela résulte une perte d’attractivité de la « doulce France », dont le charme risque d’avoir bientôt, comme disait le poète, « l’inflexion des voix chères qui se sont tues »…
