Les sept dernières paroles du Christ - France Catholique
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La justice de Dieu
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Les sept dernières paroles du Christ

À l’occasion de la Semaine sainte, France Catholique vous propose une méditation sur les derniers mots du Christ avant sa mort, sur la Croix, composée par l’abbé Fabrice Loiseau, Missionnaire de la Miséricorde divine. Les dessins sont tirés du Chemin de croix illustré par Hippolyte Lazerges (1817-1887).
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« Père pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34) La première parole du Christ sur la Croix est le cri de la Miséricorde divine. Le Sauveur implore le Père de pardonner. Cette parole révèle l’âme de cette Passion. La prière est adressée au Père de Miséricorde, au Dieu qui a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique (Jn 3, 16). Cette prière est l’écho du Notre Père, ce Père dont l’amour infini pour l’humanité est prêt à tout mettre en œuvre pour qu’elle ne périsse pas. C’est la parole d’un pardon inimaginable. Au sommet de la haine, l’auteur du mal croit avoir déployé toute sa force pour anéantir le Saint, mais celui-ci répond par l’amour transcendant que les flots du péché ne peuvent submerger. La foule a crié sa violence, victime de la haine de ses chefs, le peuple a voué à l’ignominie son Sauveur. Ces paroles de mort retentissent encore dans le cœur du Seigneur de gloire : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants » (Mt 27, 25). « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jn 19, 15). Bien que torturé, insulté, ensanglanté, dépouillé de sa dignité royale, la puissance de sa parole de pardon révèle la plénitude d’amour qui illumine les âges et rayonne sur les âmes pour l’éternité. Les principaux auteurs de cette condamnation inique sont les premiers bénéficiaires de l’infinie Miséricorde. Saint Pierre le précise : « Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. […] D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait. Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3, 14, 15 ; 17-19). Mais si la haine était présente dans le cœur de cette humanité par cette mise à mort, ces hommes ne mesurent pas que cet acte effrayant de révolte ne peut empêcher la réponse de l’amour infini. Ce qui devait être un plongeon vers l’enfer devient la victoire de la Miséricorde. parole3bis.jpg « Amen, je te le dis, aujourd’hui, avec moi, tu seras au paradis » (Lc 23, 43) La promesse de Jésus au bon larron révèle la puissance de la Miséricorde divine, l’âme de la Passion et la victoire du Sauveur sur la mort. Tout homme qui croit en lui peut devenir maintenant enfant de Dieu. Le bon larron ne se contente pas d’être témoin de la souffrance de Jésus. Face à l’innocent condamné, l’homme prend conscience de la gravité de son péché. L’humilité de sa contrition parfaite le conduit à reconnaître la rédemption, il croit en Jésus Sauveur, il espère dans la béatitude. Il aime celui qui est l’Amour infini. La réponse ne se fait pas attendre : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras au paradis. » La finalité de cette souffrance apparemment absurde et insoutenable est révélée, c’est la vision béatifique. L’absurdité de la vie et de la mort du larron est anéantie par la puissance de la Croix. « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Cor 15, 55). Le prophète Osée l’avait déjà annoncé : « Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, je les délivrerai de la mort. » La parole du Salut adressée au larron devient l’espérance de la conversion et de la béatitude pour tout homme. La lumière peut jaillir dans les ténèbres de la mort, tout homme, quel que soit son péché peut contempler le Christ crucifié et crier miséricorde. Le péché n’a plus la puissance de mort, tout homme qui croit dans l’Amour sur la Croix peut voir jaillir en son sein des fleuves d’eau vive. Retrouvez la suite des méditations dans le magazine.

 

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