Les priorités des électeurs de droite - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Les priorités des électeurs de droite

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Si l’on interroge les électeurs de droite, quels que soient leur âge ou leur profession, c’est l’emploi qui apparaît comme la priorité des priorités pour le futur candidat à la présidentielle de 2012. Tel est le constat qui s’impose selon Le Parisien, à la suite d’un sondage auprès des intéressés. Aurait-il été différent s’il avait concerné les électeurs de gauche? Probablement pas. L’emploi est crucial pour toutes les catégories sociales, le chômage est un drame, plus grave encore lorsqu’il touche les responsables de famille qui ne sont plus à même de faire face à leurs obligations. On ne s’étonne pas que la croissance économique et le pouvoir d’achat suivent immédiatement le souci pour l’emploi. Ils appartiennent aux mêmes préoccupations immédiates. De simple survie personnelle et familiale.

Mais le sondage en question pose d’autres problèmes. Il a, en effet, été en partie conçu pour montrer que la question de la laïcité, et celle de l’islam, n’étaient pas une priorité. Messieurs Sarkozy et Coppé seraient donc pris en défaut par rapport à leur propre électorat. Je ne veux pas intervenir aujourd’hui sur ce débat en lui-même, qui crée par ailleurs tant d’émoi. Mais je voudrais faire remarquer qu’il serait dangereux de tirer des conclusions par trop arbitraire d’une telle consultation. Pour prendre deux exemples, la politique étrangère et la mondialisation semblent peser elles aussi beaucoup moins que l’emploi aux yeux des électeurs. Est-ce pour autant qu’il faudrait les considérer comme minimes ? Ce serait proprement aberrant.

Notre armée est directement engagée en ce moment en Côte d’Ivoire et en Libye (sans oublier l’Afghanistan), et c’est un devoir civique de considérer nos engagements internationaux comme prioritaires. Ils sont d’une singulière gravité. Il en va de même de la mondialisation dont dépend d’ailleurs largement l’évolution de l’économie et donc de l’emploi. En ce qui concerne la laïcité, nous avons à faire à une question de civilisation essentielle, qu’il serait aussi irresponsable de tenir pour secondaire. Surtout donc, pas de conclusion hâtive sur la hiérarchie des priorités !

Chronique lue le 4 avril sur Radio Notre-Dame