Les négociations israélo-palestiniennes - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Les négociations israélo-palestiniennes

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Qu’est-il permis d’espérer de l’initiative du président Obama en faveur d’un nouveau règlement du conflit israélo-palestinien ? La bonne nouvelle, c’est que les Etats-Unis s’investissent à nouveau, et très sérieusement, dans cette tâche réputée impossible. Inutile de rappeler les obstacles qui empêchent un accord durable entre les deux parties. Inutile d’insister aussi sur la faiblesse cruelle de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité Palestinienne qui ne contrôle plus la bande de Gaza désormais aux mains de ses adversaires du Hamas. Depuis l’échec du processus dit d’Oslo et la mort d’Itzhak Rabin, tout est allé de mal en pis. Un mur de séparation symbolise depuis quelques années l’incommunicabilité de deux peuples et leurs peurs réciproques.
L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, par ailleurs historien et analyste précis de l’évolution des rapports entres Israéliens et Palestiniens, affirmait dans un débat récent avec Régis Debray que seuls les Etats-Unis, en la personne de leur président, avaient la possibilité de débloquer la situation. On sait bien que la survie de l’Etat Hébreu est largement dépendante du soutien américain. Et que le gouvernement israélien, fût-il le plus irréductible dans son opposition, ne peut se passer de son puissant allié et qu’il est donc contraint d’épouser avec plus ou moins de conviction sa ligne diplomatique. Mais cela n’a pas suffi jusqu’ici pour amorcer un tournant décisif.
Jusqu’où Barack Obama ira-t-il pour faire plier la détermination de Benjamin Netanyahou, un Premier ministre élu précisément en raison de son refus des concessions ? Irait-il jusqu’à la menace d’une suspension du financement et même d’un renoncement à l’alliance privilégiée sans lesquels Israël serait considérablement affaibli?

Cela ne paraît pas du tout possible. Les Etats-Unis n’auront d’autorité sur leur allié que si celui-ci garde, grâce à eux, un sentiment de sécurité. Il leur faudra de plus persuader les dirigeants israéliens en ne lâchant jamais la pression. Barack Obama est-il décidé à exercer cette sorte de bras de fer fraternel ? C’est en tout cas la seule chance possible pour un règlement possible de ce conflit apparemment sans fin.

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Chronique diffusée le 3 septembre sur Radio Notre-Dame