Excepté en de très rares exceptions, l’Eglise catholique met des dizaines, voire des centaines d’années pour déterminer si quelqu’un est un saint.
Même les martyrs ne sont pas élevés sur les autels aussitôt ! Il y a une procédure exigeante, que dis-je, épuisante, qui teste et met au défi tous les aspects de la vie de la personne. Et il faut un miracle.
Ce serait bien que les laïcs prennent autant de précautions. Ils canonisent les leurs à une vitesse embarrassante, et parfois sans aucune précaution. Un autre de leurs saints en plâtre vient de s’écraser au sol !
Si vous avez un certain âge, vous n’oublierez jamais l’histoire de Matthew Shepard. Un charmant garçon dont il se trouve qu’il était homosexuel, fut torturé – battu avec une crosse de fusil, brûlé avec des cigarettes – abandonné encore vivant, mais mourant, attaché à une barrière, par un froid glacial.
Dans les quelques heures qui ont suivi la découverte de son corps torturé, et plusieurs jours avant qu’il ne succombe finalement à ses blessures, on nous a dit qui était mort à cause de la haine. Ses tueurs l’avaient pris pour cible parce qu’il était homosexuel, torturé et tué non seulement à cause de leur propre homophobie, mais à cause de celle, rampante, de l’Amérique.
Le New York Times nous a nourris de cette histoire. Ses chroniqueurs, principalement Frank Rich, montra du doigt la responsabilité de la religion. C’était sa faute car elle avait créé un climat de haine des homosexuels. Des milliers d’histoires ont fleuri dans le monde entier racontant celle de Shepard. On l’a comparé au Christ. Un pasteur de l’Etat de Washington au cours d’un sermon a même déclaré que « Matthew Shepard est mort pour nos péchés » !
Vanity Fair a sorti une longue histoire appelée : « La crucifixion de Matthew Shepard ». Avant qu’il ne meure, le Président Clinton a donné son avis sur cette agression et a appelé à la rédaction d’une loi contre les crimes de haine.
Avec les années, l’hagiographie a continué. Trois films de télévision réalisés exprès ont rendu publics sa vie et sa mort. L’un d’eux, « Le projet Laramie », est maintenant une pièce de théâtre que l’on joue dans les écoles dans tout le pays. On la joue en ce moment au théâtre Ford à Washington D.C. où la comparaison avec Abraham Lincoln est indubitable. La cathédrale Nationale de Washington sponsorise régulièrement un « Hommage à Matthew Shepard » qui se vend intégralement.
On ne peut pas surévaluer l’importance qu’a eu cette histoire pour la cause des droits des homosexuels. Ainsi, dans cet article du New York Times :
« Pour les homosexuels, la clé qui leur a permis de gagner le respect et de se faire accepter a été de se faire connaître, de devenir visibles et familiers. Pourtant, en presque 30 ans de lutte pour repousser les lois d’Etat sur la sodomie et gagner la même protection légale que les autres, le mouvement moderne gay n’a jamais réussi à se faire reconnaître du public. Maintenant, grâce à une victime, un jeune homme qui voulait devenir diplomate, c’est chose faite. »
Tout semblait réglé, et le sens était clair.
Mais le journaliste d’investigation Stephen Jiminez vient de publier Le livre de Matt, qui fait crever le ballon Shepard. Après 10 ans de recherche et plus de 100 interviews, Jiminez un homosexuel qui était d’abord favorable à cette histoire, rapporte que la majorité de ce que vous avez entendu raconter sur la vie et la mort de Matthew Shepard est faux.
Jiminez établit que Shepard et ses tueurs non seulement se connaissaient, mais trafiquaient de la drogue ensemble, principalement des metamphétamines, et étaient probablement des dealers rivaux.
Ceci a été en grande partie rapporté dans un épisode 20/20 de la chaîne ABC en 2004. Mais quelque chose de nouveau renverse la vapeur en ce qui concerne l’accusation d’homophobie : Shepard et ses tueurs avaient été occasionnellement partenaires sexuels. (Une bonne partie des violences perpétrées contre des homosexuels est le fait d’autres homosexuels !)
Ce ne sont pas les conservateurs qui ont commencé la guerre des cultures, ce sont les libéraux, et plus d’une fois leur agression a été basée sur des mensonges !
Les conservateurs n’ont pas entamé une guerre nationale sur l’avortement, ils n’ont pas initié une guerre sur le mariage. Ce sont les radicaux du sexe qui ont entamé ces deux guerres qui ont fait tant de mal à nos institutions politiques et religieuses, et à notre société en général. Il est certain que les conservateurs ont réagi, mais ils n’ont agi pratiquement que pour se défendre contre une agression alimentée par des mensonges intentionnels et délibérés.
Norma Mac Corvey , la Jane Roe de l’arrêt de la Cour suprême « Roe contre Wade » a elle-même reconnu qu’elle n’avait jamais été violée par une bande organisée, ce qui était une des plaintes principales de ses avocats. C’était un mensonge.
Lawrence contre Texas est aussi un arrêt basé sur un mensonge. Dans cet arrêt, la cour Suprême a démoli les lois anti sodomie du Texas et de tout le pays, et c’est devenu un appui légal pour nous donner les décisions Annexe 8/DOMA qui ont pu amener la cour à imposer le mariage gay en Amérique.
A l’époque, on nous a dit que les policiers sont entrés dans une maison pour répondre à un appel disant qu’un homme menaçait les habitants avec un fusil. Ils sont entrés et ont vu deux hommes en train d’avoir une relation sexuelle, et les ont aussitôt arrêtés. Des avocats activistes ont encouragé ces messieurs à plaider coupables d’avoir violé les lois anti sodomie, ce qui a permis de porter la cause devant la cour suprême. Mais d’après un nouveau livre écrit par un homosexuel professeur de droit, ces messieurs n’avaient aucune relation sexuelle. Le cas Lawrence était un mensonge.
Pourquoi mentir ? Dans Roe, dans Lawrence, dans le cas Shepard ? La raison en est peut-être qu’il est difficile de trouver des victimes parfaites.
Les avocats de l’avortement ne cherchaient pas seulement une victime de viol qui avait besoin d’un avortement. Ils avaient besoin de quelque chose de plus extrême : un viol en bande organisée.
Les lois contre la sodomie n’étaient appliquées nulle part. Alors où trouver une victime de lois injustes contre la sodomie ? On en fabrique une.
Et en ce qui concerne les crimes de haine ? On veut démontrer que l’homophobie est une tueuse, mais les victimes de ce type de meurtres ne courent pas les rues. Encore maintenant, il n’y a que 1400 cas de ce type chaque année dans un pays de 310 millions d’habitants. Et combien parmi eux sont vraiment des crimes de la haine ? Comme nous l’avons vu avec le cas Shepard, les choses bien souvent ne sont pas ce qu’elles paraissent – ou ce qu’on veut qu’elles paraissent.
Mais Shepard est arrivé juste au bon moment, avec juste le joli visage qu’il fallait, victime parfait de haine des homosexuels.
Ces cas ont fait beaucoup de mal à tous les niveaux de notre société, gouvernement, loi, politique et famille. Est-ce que les responsables de ces mensonges sont embarrassés ou repentants ?
Bien sûr que non. Ils sont très occupés à trouver de nouvelles victimes, fausses, mais utiles politiquement.
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Austin Ruse président de l’institut de la famille catholique et des droits de l’homme de New York et Washington.
Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2013/the-lies-of-the-sexual-radicals.html
http://boutique.france-catholique.fr/fr/livres/56-l-homophobie-en-verite.html
http://boutique.france-catholique.fr/fr/livres/49-lhomosexualite-en-verite-9782953607888.html
http://www.lerougeetlenoir.org/les-opinantes/homophobie-le-mot-tres-mal-utilise-tribune-de-philippe-arino
Le mot « Homophobie » à la place de la reconnaissance du viol