Après quarante ans de carrière professionnelle, vous avez décidé de mettre votre retraite à profit pour enseigner le catéchisme. Pourquoi ?
Yves Bégassat : « Il sera beaucoup demandé à ceux qui auront beaucoup reçu » Luc 12, 48. Si nous sommes baptisés, nous faisons partie de ceux qui ont reçu et il nous appartient d’annoncer le Christ, seul et unique Sauveur à tous ceux qui ne le connaissent pas… Nos jeunes n’ont, pour beaucoup, aucune culture religieuse et tellement d’idées fausses à ce sujet.
Quelle est l’origine de votre groupe ?
François-Xavier Montjean, ancien officier de marine, a constitué, en1975, un groupe d’hommes retraités pour transmettre la foi aux lycéens. Ce groupe, animé ensuite par l’amiral Alain Duthoit durant 17 ans, s’est progressivement renouvelé et a crû pour atteindre une soixantaine de personnes en appui des aumôniers et des responsables pastoraux.
Aujourd’hui, nous sommes la moitié et intervenons dans une dizaine d’établissements catholiques parisiens dans lesquels l’heure de catéchèse hebdomadaire est obligatoire.
Si nous étions plus nombreux, nous pourrions répondre à d’autres besoins.
C’est la raison pour laquelle, en tant que coordinateur du groupe, je lance un appel aux « vocations ». Il est important que de plus jeunes retraités puissent remplacer les plus anciens.
Pourquoi ce groupe est-il composé d’hommes uniquement ?
La grande majorité des catéchistes en France sont des femmes. Il nous paraît intéressant que des jeunes aient aussi en face d’eux des pères et grands-pères, pour leur parler du Christ.
Comment se déroule une heure de catéchèse ?
Nous essayons de fonctionner avec de petits groupes d’élèves afin que les dialogues soient facilités. Il nous arrive d’avoir des classes entières auprès desquelles il convient parfois de faire preuve d’une certaine autorité, sans négliger les liens conviviaux et sympathiques pour que cette heure de catéchèse soit appréciée et enrichissante. C’est tout un art ; si l’on a des dispositions on doit néanmoins sans cesse les cultiver. L’objectif est qu’ils nous écoutent, que nous répondions à leurs interrogations et que nous les intéressions. Si ce n’est pas le cas, il nous est difficile de poursuivre dans la durée.
Une autre difficulté est que tous les élèves n’ont pas le même niveau de prérequis. Certains sont croyants pratiquants, environ 10 %, d’autres croyants non pratiquants, d’autres musulmans, juifs ou bouddhistes, d’autres agnostiques ou se déclarant athées.
Dans certaines classes, les élèves sont regroupés en fonction de leurs connaissances acquises. Toutefois, les contraintes de salles, de ressources humaines et de programmes ne le permettent pas toujours.
Les programmes sont en général proposés par les responsables pastoraux. Il se peut aussi que le chef d’établissement nous laisse libre cours et que nous constituions notre programme sur les questions que se posent les élèves.
Répondre aux jeunes n’est pas facile et demande une formation.
Nos élèves font progresser notre propre connaissance à travers leurs questions et il est important aussi que nous nous formions et nous conformions à l’enseignement du Magistère. Notre ambition est de délivrer un enseignement catéchétique fondé sur la foi et la raison et en rapport avec nos vécus. Les élèves y sont sensibles car ils sont en recherche de référents et de témoins.
Si vous vous sentez vous aussi appelés à cette activité d’apostolat enrichissante, rejoignez-nous et prenez contact avec moi :
Yves Bégassat ybegassat@wanadoo.fr
ou tél. : 06.70.01.91.94.
Pour aller plus loin :
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- Dénoncer les abus sectaires dans la vie consacrée et passer l’épreuve en union au Christ Epoux
- EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE « AFRICAE MUNUS » DU PAPE BENOÎT XVI
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- Sur le général de Castelnau et le Nord Aveyron.