Thierry Ardisson :
» J’étais l’un des rares animateurs à m’affirmer comme catholique, à revendiquer l’importance de Jean-Paul II. Mais depuis trois mois, j’ai honte. Jean-Paul II avait fait un travail remarquable. Il avait reconnu que la religion catholique était la fille de la religion juive. Benoit XVI a réduit à néant tous les efforts de son prédécesseur. Il a aligné les conneries : le Brésil, et la plus belle… le préservatif ! L’autre jour, sur le plateau de Salut les Terriens, j’ai reçu l’historien Alexandre Adler. Il m’a lancé : Vous les cathos français, aujourd’hui, vous êtes des protestants qui s’ignorent.
Il a raison. Aujourd’hui, et j’ai vraiment basculé avec l’affaire Williamson (propos négasionnistes), je me sens plus proche des protestants. Eux aussi reconnaissent le Christ, et c’est l’essentiel, sans pour autant être sous la domination du Vatican.
Quand Jean-Paul II est décédé, il y avait trois papabili : un Africain, un Indien et Joseph Ratzinger. Cette élection aurait pu être un signal très fort de l’universalité de l’Eglise, les cardinaux réunis en conclave ont fait le plus mauvais. La curie romaine sous Benoit XVI rappelle celle du temps de PIE XII. Ce sont des gens en dehors du monde. Des extraterrestres. »